Critique parue dans L'Homme Nouveau (n°1701 du 21 décembre 2019 p.27) :
Les Martyrs de Nicomédie
Alphonse Dekkers
Quentin Moreau éditeur,
218 p., 16 €.
Adrien était un homme
comblé. Favori de
l’empereur Maximien
qui l’avait nommé à la fois commandant
en chef, syndic des greffiers des
tribunaux et grand chambellan du palais,
il vivait un bonheur sans partage
avec la belle Nathalie, aussi instruite
que riche. Cette merveilleuse épouse
ne cessait de prier pour la conversion
d’Adrien à une époque troublée par
des persécutions antichrétiennes abominables.
Mais comme souvent, le
bonheur attise la convoitise et la jalousie.
Ainsi l’officier supérieur Galère
était-il dévoré par le dépit devant l’ascension
d’Adrien, tout autant que par
sa passion pour Nathalie. C’est pourquoi
il laissa toute latitude à Valère,
capitaine des gardes sans scrupule,
rendu très rusé par la cupidité, de fomenter
un attentat contre son rival…
Transporté au début du IVe siècle, à
Nicomédie, proche de la mer Noire, le
lecteur est très vite saisi par la richesse
de la langue utilisée par l’auteur. Bien
documentée, référencée et rigoureusement
structurée, cette histoire passionnante
se lit d’une traite. Et même si,
parfois, on peut être surpris par le ton
apparemment excessif, grandiloquent
à nos yeux amoindris par le laïcisme
ambiant, on lira justement avec profit
un texte qui remet à l’honneur la valeur
de l’humilité, des actions charitables,
de la prière et du jeûne, du sacrifice
ultime pour sa foi en Jésus-Christ, sans
toutefois occulter les écueils des tentations
de la nature ou du démon. De
quoi réveiller notre zèle et notre ferveur
à l’approche de Noël. À partir
de 15 ans. Marie Lacroix
Pour commander, cliquez ici.