25 août 2006
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« La liberté absolue de conscience »
C’est par deux fois que le Grand maître de la Loge maçonnique du Grand Orient de France, J.-M. Quillardet a utilisé cette affirmation, absolue, comme il le revendique (« Le Figaro » des 19-20 août 2006, p.15). Qu’en pensent les Catholiques ? Le Pape Jean-Paul II, dans son admirable encyclique Veritatis splendor (La splendeur de la Vérité, 6 août 1993) répond :
Dans certains courants de la pensée moderne, on en est arrivé à exalter la liberté au point d’en faire un absolu, qui serait la source des valeurs. (…) On a attribué à la conscience individuelle des prérogatives d’instance suprême du jugement moral, qui détermine d’une manière catégorique et infaillible le bien et le mal. (…) Mais de cette façon, la nécessaire exigence de la vérité a disparu au profit d’un critère de sincérité, d’authenticité, d’accord avec soi-même, au point que l’on en est arrivé à une conception radicalement subjectiviste du jugement moral (n°32). Pour avoir une bonne conscience (1 Tm1,5), l’homme doit chercher la vérité et juger selon cette vérité. Comme le dit l’apôtre Paul, la conscience doit être éclairée par l’Esprit-Saint (cf Rm 9,11) ; elle doit être pure (2 Tm 1,3) ; elle ne doit pas falsifier avec astuce la parole de Dieu, mais manifester clairement la vérité (cf. 2 Co 4,2). (…) La conscience n’est pas un juge infaillible, elle peut se tromper (n°62). La liberté de conscience n’est jamais une liberté affranchie de la vérité. (…) L’Eglise se met toujours et uniquement au service de la conscience, en l’aidant à ne pas être ballottée à tout vent de doctrine au gré de l’imposture des hommes (cf Ephésiens 4,14), à ne pas dévier de la vérité sur le bien de l’homme, mais, surtout, dans les questions les plus difficiles, à atteindre sûrement la vérité et à demeurer en elle. (n°64)
Selon la foi chrétienne et la doctrine de l’Eglise, seule la Vérité conduit la personne humaine à son vrai bien. Le bien de la personne est d’être dans la Vérité et de faire la Vérité. (n° 84)
Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libèrera (Jean 8,32). La vérité s’accomplit dans l’amour, c’est-à-dire dans le don de soi (…) Dans la maison du Seigneur, l’esclave est libre (St Augustin) (n°87).
Quel est le jugement de l’Eglise sur la Franc-Maçonnerie ?
« Dans l’initiation chrétienne, c’est le Christ vivant qui agit en personne dans la personne qui se prend en charge : Dieu avec l’homme pour l’homme en Dieu. Pour tous les Francs-maç ons – quelles que soient leurs obédiences et même celles qui sont bien disposées à l’égard de l’Eglise - il ne peut y avoir de vérité objective venant de Dieu pour l’homme. »
(Déclaration des évêques de l’Océan indien in Doc. Cath. du 7 oct. 1990, n°2013, pp. 871-872)
A la suite de la publication du Code de Droit canonique de 1983 (qui a supprimé l’excommunication des Francs maçons, canon 2335 dans l’ancien Droit, sauf cas précis : n°1374), la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a déclaré :
Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise.
Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion . (26 nov. 1983) in Doc. Cath. n°1805, p.349.
Vous trouverez ces documents dans le livre du Père Verlinde Quand le voile se déchire, éd. St Paul, 2000, annexes, pp.295 à 310.
Bulletin paroissial de Tossiat (01250). Abbé Laffargue. Août 2006.
C’est par deux fois que le Grand maître de la Loge maçonnique du Grand Orient de France, J.-M. Quillardet a utilisé cette affirmation, absolue, comme il le revendique (« Le Figaro » des 19-20 août 2006, p.15). Qu’en pensent les Catholiques ? Le Pape Jean-Paul II, dans son admirable encyclique Veritatis splendor (La splendeur de la Vérité, 6 août 1993) répond :
Dans certains courants de la pensée moderne, on en est arrivé à exalter la liberté au point d’en faire un absolu, qui serait la source des valeurs. (…) On a attribué à la conscience individuelle des prérogatives d’instance suprême du jugement moral, qui détermine d’une manière catégorique et infaillible le bien et le mal. (…) Mais de cette façon, la nécessaire exigence de la vérité a disparu au profit d’un critère de sincérité, d’authenticité, d’accord avec soi-même, au point que l’on en est arrivé à une conception radicalement subjectiviste du jugement moral (n°32). Pour avoir une bonne conscience (1 Tm1,5), l’homme doit chercher la vérité et juger selon cette vérité. Comme le dit l’apôtre Paul, la conscience doit être éclairée par l’Esprit-Saint (cf Rm 9,11) ; elle doit être pure (2 Tm 1,3) ; elle ne doit pas falsifier avec astuce la parole de Dieu, mais manifester clairement la vérité (cf. 2 Co 4,2). (…) La conscience n’est pas un juge infaillible, elle peut se tromper (n°62). La liberté de conscience n’est jamais une liberté affranchie de la vérité. (…) L’Eglise se met toujours et uniquement au service de la conscience, en l’aidant à ne pas être ballottée à tout vent de doctrine au gré de l’imposture des hommes (cf Ephésiens 4,14), à ne pas dévier de la vérité sur le bien de l’homme, mais, surtout, dans les questions les plus difficiles, à atteindre sûrement la vérité et à demeurer en elle. (n°64)
Selon la foi chrétienne et la doctrine de l’Eglise, seule la Vérité conduit la personne humaine à son vrai bien. Le bien de la personne est d’être dans la Vérité et de faire la Vérité. (n° 84)
Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libèrera (Jean 8,32). La vérité s’accomplit dans l’amour, c’est-à-dire dans le don de soi (…) Dans la maison du Seigneur, l’esclave est libre (St Augustin) (n°87).
Quel est le jugement de l’Eglise sur la Franc-Maçonnerie ?
« Dans l’initiation chrétienne, c’est le Christ vivant qui agit en personne dans la personne qui se prend en charge : Dieu avec l’homme pour l’homme en Dieu. Pour tous les Francs-maç ons – quelles que soient leurs obédiences et même celles qui sont bien disposées à l’égard de l’Eglise - il ne peut y avoir de vérité objective venant de Dieu pour l’homme. »
(Déclaration des évêques de l’Océan indien in Doc. Cath. du 7 oct. 1990, n°2013, pp. 871-872)
A la suite de la publication du Code de Droit canonique de 1983 (qui a supprimé l’excommunication des Francs maçons, canon 2335 dans l’ancien Droit, sauf cas précis : n°1374), la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a déclaré :
Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise.
Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion . (26 nov. 1983) in Doc. Cath. n°1805, p.349.
Vous trouverez ces documents dans le livre du Père Verlinde Quand le voile se déchire, éd. St Paul, 2000, annexes, pp.295 à 310.
Bulletin paroissial de Tossiat (01250). Abbé Laffargue. Août 2006.