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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 14:00

On sait combien Jean Madiran a toujours été, dès Itinéraires bien sûr, mais plus encore avec Présent, quotidien singulièrement atypique dans un monde médiatique à la dérive, attentif aux aléas de la chose imprimée. Une interrogation essentielle pour ceux qui sont attachés à la liberté de la presse mais qui, souvent, passe par-dessus la tête du gros des lecteurs qui n’aiment guère qu’on leur parle « boutique ». En résumé : « Faites un journal et épargnez-nous les détails de l’arrière-cuisine… »

Pour étayer et actualiser sa réflexion, Jean Madiran part d’une interview de Jean-François Kahn en janvier 2008 : « Si nous étions dans une [vraie] économie de marché, il n’y aurait plus de quotidiens. » Et, de fait, il n’en reste guère si on veut bien se souvenir que le Répertoire général de la presse française de 1938 – il y a soixante-dix ans – recensait 25 quotidiens à diffusion nationale. Avec des diffusions de rêve : 2 millions d’exemplaires pour Paris-Soir, 1 600 000 pour Le Petit Parisien, 900 000 pour Le Journal… Quelle peau de chagrin depuis !

Précisons qu’il y eut naguère, à Paris, plusieurs dizaines de quotidiens dits « d’opinion ». Il ne reste plus que Présent, l’Humanité et la Croix (« Et ces deux-là tendent à être aussi, ou du moins à paraître, des journaux d‘“information” parce qu’ils sont eux-mêmes avides d’une publicité qui ne leur vient que parcimonieusement », écrit Jean Madiran).

« Publicité » : tout est dit. Et Jean Madiran consacre au sujet (« La publicité dans la presse ») un chapitre qui rappelle que, dans le jargon publicitaire en usage, les journaux ne sont pas désignés par les annonceurs comme des journaux mais comme des « supports publicitaires ».

Faire comprendre au public pourquoi la presse riche est serve et la presse libre pauvre. Tout est là. Lisez et faites lire ce vade mecum. Et vous en aimerez mieux Présent.

(Extraits de l’article d’Alain Sanders paru dans Présent du 22 août 2008.)

Article extrait du n° 6673 de Présent, du Samedi 13 septembre 2008
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Pour commander les livres de Jean Madiran, on peut s'adresser directement à Via Romana, y compris pour les libraires (remise 30% pour les libraires).

— L'Accord de Metz - 15 €

Les Vingt-cinq ans de Présent - 15 €

Histoire de la messe interdite - 17 €

— La Trahison des commissaires - 15 €

Enquête sur la maladie de la presse écrite - 12 €

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commentaires

M
Toutes les lamentations sur les splendeurs perdues de la presse écrites sont à l'évidence une façon bien nombriliste d'analyser un phénomène singulièrement franco français. Et que dire de l'analyse simplissime et manichéenne qui consiste à ne voir dans tout cela que l'efficacité des puissances de l'argent. Si tu es libre, tu es pauvre et si tu es riche c'est que tu es serf !!! Penchez vous un peu plus sur les raisons qui font que nos voisins britaniques, allemands ou holandais dévorent des kilos de presse écrite alors même que chez eux come chez nous, la multiplication des chaînes de tv ainsi que la prolifération des sites web devrait inciter au contraire. J'ai entendu Jean Madiran ce matin sur Radio Courtoisie : il est gâteux le pauvre. Il n'a même pas intégré que nous sommes passés à l'Euro. Désolant pour un intellectuel de sa trempe. Mais on ne peut pas tout à la fois être et avoir été ... !!
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Q
Bonjour,Est-il possible d'augmenter la taille des caractères sur ce blog ?Merci
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X
<br /> <br /> Vous les trouvez trop petits ?<br /> Je vais voir ce que je peux faire.<br /> Merci de votre commentaire !<br /> <br /> <br /> <br />