Ainsi s'exprime Caroline Parmentier dans les colonnes de Présent daté de demain, jeudi, au sujet du film "Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec". Je vous livre ci-dessous son article.
C’est du grand n’importe quoi (très bien fait), en hommage à la bande dessinée de Tardi et c’est surtout un bon moment. Tonique, créatif, fantaisiste, à la fois film d’aventures à la Indiana Jones et film fantastique à la Jeunet avec cette touche personnelle très Luc Besson pour ses formidables personnages féminins. Le réalisateur nous épargne les scènes d’actions obligées et artificielles des superproductions du moment avec incontournables bagarres et poursuites en voitures. Il les remplace par beaucoup mieux : un récit surprenant, farfelu, fantasque voire absurde, plein de rêverie, de poésie, de fraîcheur et d’humour comme l’est ce sacré phénomène d’Adèle Blanc-Sec (délicieuse Louise Bourgoin).
La reconstitution du Paris de la Belle Epoque est un régal pour les yeux et la flopée de personnages imaginaires, réussis, amusants, ultra-dynamiques semble bien sortie de la bande dessinée en question. Il y a un fil conducteur mais à vrai dire, il importe peu. Adèle Blanc-Sec, journaliste extrêmement intrépide, ramène une momie égyptienne à Paris dans l’espoir de trouver un remède pour sa sœur, dans le coma depuis cinq ans. Pendant ce temps, un ptérodactyle vivant sorti d’un œuf du Muséum d’histoire naturelle, terrorise Paris et met sur les dents les personnages courtelinesques de la maréchaussée…
Luc Besson n’a pas laissé à Louise Bourgoin l’air éternellement renfrogné de l’Adèle de papier et l’a remplacé par son caractère impétueux et emporté, plein d’énergie et houspillant en permanence son entourage et c’est très bien comme ça. Cette fille-là, c’est de la dynamite. On a hâte de la retrouver, sauvant le Titanic.
CAROLINE PARMENTIER