25 octobre 2009
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Article publié dans le numéro 28 de Communicantes, Bulletin de la Fraternité Saint-Pierre dans l’Archidiocèse de Lyon
Permettez-moi, dans cet éditorial du mois d’Octobre, de revenir sur mon sermon du dimanche 6 septembre dernier et d’insister sur un précepte important trop souvent négligé voire bafoué, et souvent même par les catholiques les plus pratiquants : la sanctification du dimanche.
Troisième commandement de Dieu, commandement de l’Eglise, ce précepte a pour objet de déterminer le jour où nous devons, en tant qu’individus et en tant que société, nous acquitter envers Dieu de notre double devoir de culte privé et de culte public. Il s’agit donc comme vous le savez, du dimanche. Le commandement de l’Eglise prescrit la sanctification des fêtes comme le dimanche, et d’entendre la Sainte Messe.
Considérons donc les obligations qui s’imposent à un catholique pour ces dimanches et fêtes, et ce dès l’âge de raison. Bien malheureuse époque au cours de laquelle le laïcisme avance à grands pas, jusqu’à nous laisser entrevoir chez des catholiques, l’oubli de différents éléments renfermés en ces préceptes, dont la mise en pratique est nécessaire au salut. En effet, d’année en année, nous nous apercevons que les commerçants ouvrent les boutiques sans motif autre que celui de faire un plus gros gain. Une loi a même été votée cet été, accentuant encore cela ! Restons vigilants. Ne faisons pas nos courses de la semaine, le dimanche ; ne faisons pas travailler et ne travaillons pas nous-mêmes le dimanche. N’encourageons pas, non plus, le travail le dimanche.
« Le dimanche tu garderas, servant Dieu dévotement ». Ce devoir est inscrit dans le coeur de l’homme par la loi naturelle, le jour seul a changé au cours des âges. Il est passé du samedi, jour du Sabbat (Ancien Testament), au dimanche, depuis Notre Seigneur Jésus-Christ, pour marquer le souvenir de la Résurrection du Christ, et de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres.
Nous sanctifions donc le jour du Seigneur, de deux manières :
- en participant à la Sainte Messe ;
- en nous abstenant de travailler.
PARTICIPATION A LA MESSE
Tout d’abord, nous devons participer à la messe, et ce sous peine de péché grave. C’est le strict minimum, mais c’est le minimum vital. Essayons cependant de ne pas nous en contenter. Essayons d’arriver à l’heure et sans précipitation. Essayons de préparer les lectures la veille ou le matin ; essayons de savoir à l’avance grâce au missel (que nous possédons tous et que nous apportons à l’église pour mieux comprendre, et donc profiter au maximum des merveilleuses prières de notre messe traditionnelle) quel est le thème du dimanche. Ne rechignons pas non plus du temps que nous donnons au Bon Dieu pendant la messe ; si cette dernière dure une heure et quart au lieu d’une heure, c’est bien peu en comparaison de ce que Notre Seigneur a enduré pour nous sur la Croix. Si votre poulet est trop cuit, tant pis, car l’essentiel du dimanche est bien à l’église, pas dans nos assiettes, même si cela ne nous empêche pas d’améliorer notre ordinaire, le dimanche, bien au contraire ! « Le temps donné au Christ n’est jamais un temps perdu », comme l’a écrit le Pape.
Je me permets aussi d’insister sur un point. Ayons à coeur de rester fidèles à notre communauté, et de ne pas papillonner à droite et à gauche ; nous n’en serons que plus forts et plus unis, et notre équilibre spirituel, et celui de nos enfants, ne s’en portera que mieux.
Mais ne réduisons pas notre sanctification du jour du Seigneur, à la simple assistance à la messe. Faisons un effort de prière : le chapelet, l’oraison, faisons un effort de formation doctrinale et spirituelle.
LE REPOS
Enfin reposons-nous. C’est un commandement ! Le repos est normal et même naturel après le travail de la semaine. D’ailleurs, pour nous montrer l’exemple, Dieu lui-même s’est reposé, le septième jour, après la Création. Et pour nous le repos est nécessaire. Dans un monde qui va trop vite, prenons du temps, sachons nous détendre sainement et efficacement.
Respectons le jour du Seigneur, c’est une obligation, et un devoir, mais c’est aussi un besoin. Car nous avons besoin de Dieu et nous avons besoin de Lui consacrer une journée.
Alors honorons aussi le jour du Seigneur en soignant notre tenue, en améliorant les repas, en redécouvrant la nature, et peut-être surtout en nous redécouvrant les uns les autres, en renouvelant notre regard sur notre entourage, et en faisant aussi attention à ceux qui sont seuls, ou qui sont malades.
Dans notre monde actuel, ne perdons pas ce jour de joie et de grâces qu’est le dimanche chrétien, ne participons pas, même involontairement, à la paganisation du dimanche. Alors faisons que le jour du Seigneur soit le seigneur des jours.
Abbé Brice Meissonnier, fssp
Permettez-moi, dans cet éditorial du mois d’Octobre, de revenir sur mon sermon du dimanche 6 septembre dernier et d’insister sur un précepte important trop souvent négligé voire bafoué, et souvent même par les catholiques les plus pratiquants : la sanctification du dimanche.
Troisième commandement de Dieu, commandement de l’Eglise, ce précepte a pour objet de déterminer le jour où nous devons, en tant qu’individus et en tant que société, nous acquitter envers Dieu de notre double devoir de culte privé et de culte public. Il s’agit donc comme vous le savez, du dimanche. Le commandement de l’Eglise prescrit la sanctification des fêtes comme le dimanche, et d’entendre la Sainte Messe.
Considérons donc les obligations qui s’imposent à un catholique pour ces dimanches et fêtes, et ce dès l’âge de raison. Bien malheureuse époque au cours de laquelle le laïcisme avance à grands pas, jusqu’à nous laisser entrevoir chez des catholiques, l’oubli de différents éléments renfermés en ces préceptes, dont la mise en pratique est nécessaire au salut. En effet, d’année en année, nous nous apercevons que les commerçants ouvrent les boutiques sans motif autre que celui de faire un plus gros gain. Une loi a même été votée cet été, accentuant encore cela ! Restons vigilants. Ne faisons pas nos courses de la semaine, le dimanche ; ne faisons pas travailler et ne travaillons pas nous-mêmes le dimanche. N’encourageons pas, non plus, le travail le dimanche.
« Le dimanche tu garderas, servant Dieu dévotement ». Ce devoir est inscrit dans le coeur de l’homme par la loi naturelle, le jour seul a changé au cours des âges. Il est passé du samedi, jour du Sabbat (Ancien Testament), au dimanche, depuis Notre Seigneur Jésus-Christ, pour marquer le souvenir de la Résurrection du Christ, et de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres.
Nous sanctifions donc le jour du Seigneur, de deux manières :
- en participant à la Sainte Messe ;
- en nous abstenant de travailler.
PARTICIPATION A LA MESSE
Tout d’abord, nous devons participer à la messe, et ce sous peine de péché grave. C’est le strict minimum, mais c’est le minimum vital. Essayons cependant de ne pas nous en contenter. Essayons d’arriver à l’heure et sans précipitation. Essayons de préparer les lectures la veille ou le matin ; essayons de savoir à l’avance grâce au missel (que nous possédons tous et que nous apportons à l’église pour mieux comprendre, et donc profiter au maximum des merveilleuses prières de notre messe traditionnelle) quel est le thème du dimanche. Ne rechignons pas non plus du temps que nous donnons au Bon Dieu pendant la messe ; si cette dernière dure une heure et quart au lieu d’une heure, c’est bien peu en comparaison de ce que Notre Seigneur a enduré pour nous sur la Croix. Si votre poulet est trop cuit, tant pis, car l’essentiel du dimanche est bien à l’église, pas dans nos assiettes, même si cela ne nous empêche pas d’améliorer notre ordinaire, le dimanche, bien au contraire ! « Le temps donné au Christ n’est jamais un temps perdu », comme l’a écrit le Pape.
Je me permets aussi d’insister sur un point. Ayons à coeur de rester fidèles à notre communauté, et de ne pas papillonner à droite et à gauche ; nous n’en serons que plus forts et plus unis, et notre équilibre spirituel, et celui de nos enfants, ne s’en portera que mieux.
Mais ne réduisons pas notre sanctification du jour du Seigneur, à la simple assistance à la messe. Faisons un effort de prière : le chapelet, l’oraison, faisons un effort de formation doctrinale et spirituelle.
LE REPOS
Enfin reposons-nous. C’est un commandement ! Le repos est normal et même naturel après le travail de la semaine. D’ailleurs, pour nous montrer l’exemple, Dieu lui-même s’est reposé, le septième jour, après la Création. Et pour nous le repos est nécessaire. Dans un monde qui va trop vite, prenons du temps, sachons nous détendre sainement et efficacement.
Respectons le jour du Seigneur, c’est une obligation, et un devoir, mais c’est aussi un besoin. Car nous avons besoin de Dieu et nous avons besoin de Lui consacrer une journée.
Alors honorons aussi le jour du Seigneur en soignant notre tenue, en améliorant les repas, en redécouvrant la nature, et peut-être surtout en nous redécouvrant les uns les autres, en renouvelant notre regard sur notre entourage, et en faisant aussi attention à ceux qui sont seuls, ou qui sont malades.
Dans notre monde actuel, ne perdons pas ce jour de joie et de grâces qu’est le dimanche chrétien, ne participons pas, même involontairement, à la paganisation du dimanche. Alors faisons que le jour du Seigneur soit le seigneur des jours.
Abbé Brice Meissonnier, fssp