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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 12:07

LEMONDE.FR | 13.04.10 |

 

Fessera ou fessera pas ? La fessée divise. Selon une étude réalisée outre-Atlantique et publiée lundi dans Pediatrics, les enfants qui reçoivent fréquemment une fessée à 3 ans ont toutes les chances de devenir plus agressifs dès l'âge de 5 ans.

 

L'Université de Tulane, en Louisiane, s'est penchée sur la pratique de 2 500 mères américaines. Près de la moitié (45,6 %) affirmaient ne pas avoir corrigé leur enfant d'une fessée au cours du mois précédent, 27,9 % l'avaient fait une ou deux fois, et plus d'un quart, 26,5 %, l'avaient fait plus de deux fois. Par rapport aux enfants qui n'étaient pas frappés, ceux qui subissaient régulièrement un châtiment ont montré des signes d'agressivité  à l'âge de 5 ans : ils ont même fait preuve "d'insolence, de cris, de cruauté, de méchanceté vis-à-vis des autres". "Certains se battent, exercent des menaces, voire détruisent des choses", a affirmé Catherine Taylor, chercheuse en santé publique à l'Université de Tulane.

L'Académie américaine de pédiatrie s'est prononcée contre la fessée et préconise le bon vieux "coin" comme punition, de quoi donner à l'enfant le temps de réfléchir à ses actes et leurs conséquences. Malgré ces recommandations, la plupart des parents aux Etats-Unis approuvent ou ont utilisé le châtiment corporel comme un outil de discipline, dit l'étude. "L'étude suggère que même des formes mineures de châtiment corporel accroissent les risques d'un comportement agressif de l'enfant", ajoute l'enquête.

 

Côté Vieux Continent, une étude de TNS Sofres-Logica réalisée pour Dimanche Ouest France en novembre 2009 soulignait que deux tiers des parents – et parmi eux, surtout des sympathisants de droite, des ouvriers et des hommes – avaient recours à la fessée, mais exceptionnellement, 52 % d'entre eux estimant que la fessée est un geste à éviter, qui banalise la violence.

Le Monde.fr, avec AFP

 

 

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 09:33

PASCAL DéCAILLET journaliste

Les affaires de pédophilie qui affectent l'Eglise catholique ont provoqué d'immenses souffrances chez de jeunes victimes, et c'est évidemment à ces dernières qu'il convient de penser en priorité. Tout comme il faut condamner la loi du silence, les cas qu'on règle à l'interne, les affaires qu'on étouffe.

Face aux crimes, aux délits, il ne saurait être question de droit canon, mais de droit tout court, celui des différents pays où les actes ont été commis.

Oui, l'Eglise doit faire le ménage, le faire vraiment, sans états d'âme; oui, elle doit s'interroger sur les causes profondes de ces comportements, et peut-être sur le célibat.

Mais une fois cela posé, il faut aussi dire que l'hystérie, ça commence à suffire.

Le vent de haine anticatholique, voire antichrétien tout court, la folie délatrice, la stigmatisation d'une Eglise entière, forte de plus d'un milliard de fidèles, sur la base des fautes (certes graves) de quelques-uns, la voilà donc, la nouvelle Inquisition.

Tellement facile! Oh la belle aubaine, tellement inespérée pour tant de ceux qui, pédophilie ou non, n'attendent que la destruction (qu'ils s'imaginent imminente) de cette communauté spirituelle qui les gêne tant, parce qu'elle ne se contente pas de leur dire ce qu'ils aimeraient entendre. Alors voilà qu'ils la tiennent, leur cause directe, leur simonie, leur nicolaïsme, leurs Indulgences. Inespéré. Divine surprise.

Alors, on attaque. On vilipende.On amalgame. On stigmatise. Ici, c'est la très conformiste plume d'un hebdomadaire romand, de toute éternité passionnément habitée pas le sens du vent, qui demande la tête de ce pape tant haï.

Là, ce sont les tiroirs habituels par lesquels on ne cesse de ressortir les Küng et les Christian Terras, toujours les mêmes, semper eadem, réflexes pavloviens dès qu'il se passe quelque chose d'un peu suspect au Vatican.

Là encore, ce sont les cris de haine contre une communauté spirituelle entière. Aucune autre en Suisse, ni l'islam ni le judaïsme, ni les Eglises protestantes, n'accepterait un tel maelstrom de vomissements.

En conclusion, deux choses: un, le ménage, parce que les premiers qui en ont marre des pédophiles sont les catholiques eux-mêmes.

Deux: aucune raison de se laisser faire par une bande de censeurs et de délateurs qui n'ont pour tout discours qu'un long torrent de haine.

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 08:48

 

http://www.midilibre.com/img/photos/biz/2010-04/2010-04-11/183_C201DIM.jpg
RAPPEL
La Semaine sainte, qui s'est achevée lundi, a été particulière pour l'Église catholique et ses fidèles. Secouée jusqu'en son sommet par des scandales de pédophilie, elle traverse en effet une période délicate.
Midi Libre est allé à la rencontre de l'évêque de Mende, François Jacolin, pour capter son regard sur la situation. Dans un salon de l'évêché, l'écclésiastique s'est prêté de bonne grâce au jeu de l'interview. Un tantinet méfiant au début, il n'a toutefois éludé aucune question.
Entretien. 

Quel regard portez-vous sur les scandales de pédophilie qui secouent l'Église ?
Il s'agit d'actes intolérables. De crimes dont hélas trop de prêtres se sont montrés coupables depuis une cinquantaine d'années. Car dans les affaires pédophiles dont on parle, il y a des choses qui quelquefois remontent loin.
Il faut que ces prêtres en re
ndent compte à la justice humaine, que les coupables assument la responsabilité de leurs actes et que les victimes puissent être entendues. Il faut que la souffrance de celles-ci soit reconnue.

Par-delà les faits en eux-mêmes, c'est aussi la réaction de l'Église qui est mise en cause
... C'est vrai que par le passé, l'Église et des évêques n'ont pas toujours pris la mesure de la gravité de ces actes et ont quelque peu sous-estimé leurs répercussions sur les victimes. Mais à l'époque, c'était aussi le fait de toute la société. Là, il existe une évolution, qui est bonne et qu'il faut encourager, pour prendre en compte la gravité de ces faits... Mais on demande à l'Église des comptes pour des affaires d'il y a 30, 40 ou 50 ans, à une époque où la conscience sur ces faits était autre dans la société. Et l'Église fait partie de la société. C'est bien d'essayer de faire la lumière, mais on peut s'étonner du traitement réservé à l'Église. Il y a d'autres institutions civiles avec lesquelles on n'a pas la même exigence.

Voulez-vous dire que les médias, ou l'opinion publique, "s'acharneraient" volontiers ?
On attend sans doute plus de l'Église que d'autres institutions et c'est pour cela qu'elle doit être plus rigoureuse que les autres. L'Église rappelle des exigences morales fortes, je comprends qu'on soit plus exigeant pour elle sur ces questions-là. Mais il y a un devoir d'investigation, il faut aller voir les faits. C'est peut-être un défaut des médias que de répercuter une information sans s'assurer de sa totale véracité. Et ça produit un effet boule de neige.


L'attitude de Benoît XVI face aux affaires pédophiles est vivement critiquée.
Si on va regarder de près, on voit qu'on ne peut pas accuser le pape de complaisance pour les prêtres pédophiles. C'est quelqu'un qui a toujours été lucide sur ces questions, qui a toujours mesuré la gravité des choses et essayé de faire en sorte que, sur ces questions, la vérité soit faite. Dès qu'il est devenu pape, il a pris des mesures et des sanctions.
Si, dans l'Église catholique, il y a quelqu'un qui a combattu cette plaie de la pédophilie, c'est bien Benoît XVI. La façon dont on veut le faire soupçonner de complaisance alors que toute son attitude prouve le contraire est particulièrement odieuse. Certains essaient de le salir sans regarder la vérité des faits. Il y a une certaine légèreté dans ces attaques, une volonté de le "descendre" à tout prix.


Vous êtes un homme d'église. Mais vous êtes aussi un homme. En tant que tel, souffrez-vous de tout cela ?
C'est sûr, on en souffre. C'est comme dans une famille. Et l'Église est ma famille. Il y a des actes des membres de la famille dont on n'est pas fier, mais ça reste notre famille. Et quand le père de famille est attaqué injustement, on a envie de le défendre.
Vous savez, l'Église n'est pas intéressante en elle-même mais dans sa mission de témoin pour que les gens découvrent la joie de rencontrer le Seigneur et que cela transforme leur vie. C'est cela qui donne un sens à la mienne.



Propos recueillis par Mathieu LAGOUANÈRE

 

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 15:03

Par Bruno Roger-Petit Le Post le 10/04/2010 à 14:10




 

 

 

J'ai signé l'Appel à la Vérité lancé par des gens que je connais, plus ou moins bien, mais que je sais honnêtes.


Je l'ai signé car depuis quelques mois, et plus encore depuis quelques jours, je suis frappé par la façon détestable dont l'Eglise catholique est médiatiquement traitée. Pour tout vous dire, je suis systématiquement consterné de voir que l'Eglise catholique se voit en permanence contrainte de subir les leçons, les admonestations, les recommandations de bien des personnes ayant déserté depuis longtemps les lieux de culte ou qui n'y ont jamais mis un pied. Et la polémique actuelle sur les agissements coupables, donc condamnables de prêtres corrompus et pervers, savamment instrumentalisée, incarne le summum de cette hypocrisie médiatique, ou, sous le masque fallacieux d'une laïcité travestie pour les besoins de la cause, on s'en prend à l'Église catholique et ses travers dans le but de dénigrer et humilier ceux qui se reconnaissent, plus ou moins, en elle.

 

Je n'en prendrai qu'un seul exemple, emblématique.

 

Il y a dix jours, Serge July a délivré un éditorial sur RTL qui valait son pesant de « cahouètes ».

 

Il a accusé, sans preuves, sans exemples, sans fondements, l'Eglise catholique d'avoir fermé les yeux sur l'existence de « lupanars pédophiles incrustés au cœur des écoles religieuses pour défendre l'Eglise de Rome face à ses détracteurs ». Quand j'ai entendu cette saillie, cela m'a rappelé l'accusation d'inceste pédophile lancée par Fouquier-Tinville contre Marie-Antoinette lors de son procès en 1793. Même procédé, même jubilation, même volonté de souiller, non seulement une institution mais aussi ceux qui se reconnaissent en elle.

 

Et July est allé encore plus loin, accusant les représentants les plus éminents de l'Eglise romaine d'être ceux qui continuent de « condamner l'avortement, l'usage de la capote, qui préfèrent laisser prospérer le SIDA et faire des millions de victimes, qui interdisent le mariage des prêtres et l'exercice de la prêtrise aux femmes ». Il y faudrait quatre pages pour démontrer que les propos de July sont falsificateurs et réducteurs, donc mensongers et insultants, notamment sur la question du préservatif. On se contentera donc d'en rester à notre constatation du jour: l'Église, ce sont ceux qui n'y vont jamais qui en parlent le plus. Je suis même enclin à penser que l'accès des femmes à la prêtrise n'amènerait pas Serge July à fréquenter la messe dominicale, même féminisée, plus qu'il ne le fait aujourd'hui. Du coup, sa saillie apparaît pour ce qu'elle est: une saleté.

 

 

Beaucoup de nos commentateurs et éditorialistes se gargarisent à grands coups de laïcité derrière leur micro. Doit-on leur rappeler que de ce point de vue, les catholiques sont libres de pratiquer leur religion comme ils l'entendent? Doit-on leur rappeler, à Serge July et tant d'autres, que si ils estiment que l'Église de Rome est réac, ringarde, nulle, ils sont libres de vivre hors d'elle? De même, et je le dis, doit-on leur rappeler que si des femmes majeures et libres entendent porter une burqa si ça leur chante, elles en ont le droit le plus absolu?

 

 

 

Cet édito de July présente toutes les tares de la société médiatique lorsque certains de ses représentants, membres de la confrérie des « éditocrates toutologues » entendent se mêler des affaires de l'Église: le lieu commun vaut théologie, le prêt-à-penser vaut droit canon.

 

 

 

Voilà pourquoi j'ai signé l'appel à la Vérité. Pour que l'immense masse des catholiques, dans sa diversité et sa complexité, cesse d'être la cible de cette campagne médiatique sans équivalent, où l'ignorance le dispute à la plus insupportable des intolérances. Parce que signer cet appel, c'est se montrer, avant tout, républicain et laïc.

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 09:50

Qui a dit :

"Si vous entendez faire mon éloge, surtout dites bien : il a gâté son "boy", il fumait des cigarettes, il aimait une petite goutte d'alcool, il disait : "Fichez-moi la paix!" " ?

Les commentaires sont ouverts pour accueillir vos réponses.

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 21:34

http://lesbonstextes.awardspace.com/Viergealagrappe.jpgJ'inaugure une nouvelle rubrique. Une façon de mettre (modestement) en lumière un site chaque semaine.

Pour cette première édition, je vous soumets le site "Les Bons Textes", qui connut une certaine renommée, mais dont on parle peu désormais, alors qu'il est une mine pour l'internaute en quête notamment  de textes relatifs au Magistère de l'Eglise.

En voici le lienhttp://lesbonstextes.awardspace.com/menu.htm

N'hésitez pas à le mettre dans vos signets favoris, voire à le référencer si vous êtes rédacteur d'un blog ou d'un site.

XA


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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 16:30

D ALAIN-GÉRARD SLAMA
09/04/2010  IN 
LE FIGARO MAGAZINE

On comprend l'émotion qui a suivi la révélation du nombre impressionnant d'actes de pédophilie commis par des prêtres et couverts par la hiérarchie religieuse. On comprend moins la rapidité avec laquelle les attaques se sont concentrées contre la personne du pape, jusqu'à demander sa démission. L'émotion, en effet, ne dispense pas de s'informer et de réfléchir. Les scandales incriminés sont souvent vieux de trente ans. Contrairement à la vulgate installée par le rapport Ryan de 2009, l'exagération de leur nombre ressort d'une étude criminologique du John Jay College of Criminal Justice de la City University de New York, établie en 2004. Entre 1950 et 2002, le nombre de prêtres américains concernés était de 4 392 - sur environ 109 000. Le chiffre est certes considérable, mais il recense les plaintes. Seulement un peu plus d'une centaine de cas sont remontés à des tribunaux civils. Les organisations protestantes des Etats-Unis sont, semble-t-il, dans une situation pire, pour ne rien dire des 6 000 procès pour pédophilie intentés durant la même période à des professeurs de gymnastique et à des entraîneurs d'équipes sportives. Le vrai scandale ne met pas en cause, on le voit, la règle du célibat. Il n'engage pas non plus la responsabilité de Benoît XVI. Le vrai scandale, c'est que ces affaires aient été étouffées. Or, il y a quinze ans, bien avant d'accéder au Vatican, le cardinal Ratzinger, alors patron de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait tenté, sans succès, de faire mettre en place une commission d'enquête sur les actes pédophiles du cardinal Groër, nommé à la tête du diocèse de Vienne par Jean-Paul II. C'est Ratzinger qui parvint, en 2004, à obtenir les aveux du fondateur de la puissante organisation des Légionnaires du Christ, Martial Maciel, épargné par son prudent prédécesseur. Il est vrai qu'un prêtre d'Essen, le père Hullermann, accusé de viol sur mineur, fut affecté en 1980 dans une paroisse du diocèse de Munich dont le pape actuel était archevêque. Mais un tribunal allemand a établi en 1986 que ce dernier n'avait même pas été informé de cette mutation. Ressortir cette affaire vingt-cinq ans plus tard relève de l'acharnement. Pourquoi tant de haine ? La réponse est sans mystère : le catholicisme est de plus en plus vécu comme une religion personnelle. L'Eglise n'est plus seule porteuse du message de la foi. Du coup, l'image du pape est devenue médiatique, elle s'est alignée sur celle de tous les dirigeants. Plus profondément, l'Eglise catholique a cessé depuis longtemps de faire peur. On ménage l'islam en raison de ses fanatiques, qui utilisent l'arme de la terreur, autrement dit de l'enfer sur terre. L'enfer dans le ciel ne hante plus les consciences. Comme l'a noté Alain Besançon, l'Eglise ne se réfère plus guère au diable. Elle n'est plus guère prescriptrice du bien et du mal, et elle a de moins en moins, en Occident, le pouvoir de laver les péchés. Le mot péché lui-même n'a plus cours. Or, le péché impliquait une valeur en voie de disparaître, qui se nomme le pardon.

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 09:45

La restauration du tableau représentant St-Nizier aura lieu dans l’église du même nom située dans le 2e arrondissement. Une restauration qui sera faite sous les yeux du public.

Les restaurateurs Aloÿs et Nathalie Becdelièvre auront pour mission de redonner vie a ce tableau tout en expliquant le processus aux curieux. Ils auront jusqu’a fin novembre, la chapelle étant réquisitionnée pour la fête des Lumières.

Source : mag2Lyon

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 21:12

Cet ouvrage vient de paraitre aux éditions Tequi. Je ne peux que vous le recommander. Vous pouvez passer commande les yeux fermés en cliquant sur le lien mentionné vers Tequi, ou encore ici...


voir Comment il faut aimer le Bon Dieu
Caractéristiques :
Auteur : Abbé Antoine Crozier
Editeur : TEQUI
Paru en : mars 2010
Présentation : 84 g - 11 cm * 18 cm - 96 pages
Code barre : 9782740315361
ISBN : 9782740315361
Prix : 8.00 €
Résumé
Préface de Mgr Barbarin
Ordonné prêtre en 1877 pour le diocèse de Lyon, ami du bienheureux Charles de Foucauld, l’abbé Crozier révéla très vite la profondeur de son âme. Il fut un éveilleur de vocations au Sacerdoce et de sainteté. Il fit l’offrande totale de son être et reçut les stigmates, participant ainsi aux souffrances du Christ.
Mais ce qui le caractérise, c’est d’abord sa doctrine simple, courte, pratique et toute proche de celle de sainte Thérèse de Lisieux. A une époque encore profondément marquée par le jansénisme, elle influença durablement ceux qui fréquentèrent l’abbé Crozier.
On en trouve l’essentiel dans ce petit livre, publié dès 1894 et qui a dépassé 1,3 millions d’exemplaires ! A la suite des plus grands docteurs de l’Eglise, l’abbé Crozier rappelle la grande simplicité de la vie chrétienne : « Tout par amour ! »


A propos de l’auteur : 
Antoine Crozier, né le 8 février 1850 à Duerne dans le Rhône, mort le 10 avril 1916 à Lyon, est un prêtre catholique français.
En 1882, il est nommé aumônier d’un Carmel et devient le directeur spirituel de la prieure qui l’incite à rédiger un ouvrage. C’est alors qu’il publie Comment il faut aimer le bon Dieu, livret qui sera imprimé à un million d’exemplaires !
De sa rencontre avec une jeune postulante au Carmel, Antonine Gachon, favorisée de visions, il fonde en 1888 l’Union dans le Sacré-Cœur et pour le Sacré-Cœur, association à l’origine de l’Union des Frères et Soeurs du Sacré-Coeur de Jésus qui sera fondée un peu plus tard par Charles de Foucauld.
Stigmatisé le 10 janvier 1901, durant l’Eucharistie, il fut ami du Père Charles de Foucauld. Les lettres que Charles de Foucauld lui a écrites ont été publiées. Malade, il meurt le 10 avril 1916 à Lyon.
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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 14:21

Le Salon Beige citait dernièrement un extrait de l'homélie de Mgr Léonard à l'occasion de Pâques.

Voici, via le site catho.be, le texte intégral de l'homélie.

Homélie jour de Pâques 2010

Mgr André-Joseph Léonard Cathédrale de Bruxelles – dimanche 4 avril 10

 

Rien dans les évangiles n’est jamais noté au hasard. L’évangéliste mentionne que le disciple bien-aimé arrive au tombeau plus vite que Pierre. Ce n’est pas la performance athlétique des apôtres de Jésus qui l’intéresse, mais plutôt la portée symbolique de cette course. Pierre représente ici la hiérarchie de l’Eglise en ce qu’elle peut avoir de lourd et de lent. Tandis que le disciple bien-aimé incarne la perspicacité et l’élan de l’amour. Même si les deux peuvent parfois être réunis dans une même personne !

Jean arrive donc le premier au tombeau. Mais c’est Pierre, le premier Pape, qui doit faire le constat officiel. Et Pierre voit, mais sans comprendre. Il constate que le linceul qui enveloppait le corps est resté là ; littéralement, en grec, est étendu (keïmena), simplement affaissé, dans un ordre intact. Il voit aussi le linge qui avait été noué autour de la tête pour maintenir la mâchoire fermée. Il n’est pas étendu à plat comme le linceul, mais enroulé à sa place, là où se trouvait la tête du défunt. « C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. » Jean comprend dans la foi ce que le regard de Pierre n’avait pas encore saisi à ce moment, à savoir qu’une force qui n’est pas de ce monde a vidé le linceul de son contenu et a inauguré un monde nouveau en faisant passer Jésus de la croix à la gloire. Pour l’instant, il ne s’agit encore que du constat d’un tombeau vide. Bientôt, il y aura les premières apparitions du Ressuscité, puis l’événement fulgurant de la Pentecôte, le départ des disciples en mission, le déploiement de l’Eglise dans le monde juif, puis dans le monde grec et latin, la naissance progressive des écrits du Nouveau Testament, jusqu’à cette messe de Pâques en la Cathédrale de Bruxelles. Car, je vous le garantis, sans la scène décrite dans l’évangile de ce jour, nous ne serions pas ici, mais cueillerions du gui dans nos forêts celtiques sous la conduite du druide Panoramix...

C’est le monde entier, c’est toute l’histoire du monde qui a basculé de la mort à la vie, du désespoir à l’espérance, avec la Résurrection de Jésus. Je sais bien qu’il n’est pas facile de croire à la résurrection de Jésus et à la nôtre, mais, sans Pâques, la naissance de l’Eglise et la rédaction du Nouveau Testament seraient totalement incompréhensibles. Même s’il est exigeant, le choix de la foi est le plus intelligent qui soit. Il vit et il crut.

Oui, celui que les hommes ont condamné parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant ainsi l’égal de Dieu, Dieu l’a réhabilité en le ressuscitant. Nous lui avons donné tort, mais Dieu lui a donné raison. Nous l’avons déshonoré, mais Dieu l’a glorifié. Nous l’avons jugé et condamné, mais Dieu l’a établi comme Juge des vivants et des morts, ainsi que Pierre, devenu lucide à son tour, le proclame dans la première lecture. Et il conclut sur une note d’espérance : « Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés. »

Tout cela reste d’actualité. Chaque année, au moins 50 millions d’êtres humains en croissance sont avortés dans le sein maternel, comme s’ils ne valaient pas la peine d’exister. Nous, oui ; eux non. Mais toujours il se trouvera des chrétiens et d’autres hommes et femmes de bonne volonté pour tenir qu’il est possible d’honorer, de soutenir les femmes enceintes en difficulté et, en même temps, d’honorer ce petit embryon, ce fœtus qu’elles portent et qui est bien distinct d’elles. Tous, nous avons été cela dans le ventre maternel. Et nous ne sommes ici que parce que nous avons été respectés quand nous en étions à ce stade vulnérable de notre vie. Ici aussi, il nous faut rendre honneur et dignité à ce que notre société considère trop facilement comme de simples déchets biologiques.

Pendant des décennies, l’Eglise, comme d’autres institutions, a mal géré le problème de la pédophilie en son sein alors qu’elle avait toutes les raisons évangéliques de veiller au respect de la dignité de ces enfants. Par un silence coupable, on a souvent préféré la réputation de certains hommes d’Eglise à l’honneur de ces enfants abusés. Ici aussi, il nous faut, par la force de la vérité, restituer dans leur dignité ceux qui furent abominablement exploités. La récente lettre de Benoît XVI aux catholiques d’Irlande est exemplaire à cet égard.

Le Christ est ressuscité ! Il a inauguré un monde nouveau. Cela signifie, comme Paul nous l’a rappelé, que nous sommes destinés, nous aussi, à la gloire, à la vie qui ne finit pas. Mais cela implique également, et tout de suite, que notre vie présente et notre regard sur la vie doivent changer : « Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre ». Nous avons été créés pour la vie éternelle et non pour la mort. Mais, de quelque question morale ou sociale qu’il s’agisse, nous sommes aussi appelés à la vérité qui libère et non plus au mensonge qui défigure la réalité. Oui, le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, alléluia !

+ André-Joseph Léonard Archevêque de Malines-Bruxelles

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