Un article paru dans Le Progrès de Lyon, édition Sud Ouest, le jeudi 1er avril 2010.
Pour information, l'école dispose d'un site internet dont on trouvera le lien dans la colonne liens de ce blog.
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Installée à Francheville depuis septembre 2008, sous la tutelle de la fraternité Saint-Pierre, l'école Sainte-Jeanne d'Arc éduque les enfants dans la foi chrétienne et promet un enseignement de qualité. Que faut-il en penser ?
Ce n'est pas un établissement scolaire classique. « C'est sûrement la seule école au monde où les enfants peuvent faire de la luge à la récré, » témoigne en souriant l'Abbé Benoît de Giacomoni.
Il faut dire que la cour propose un cadre idyllique de verdure, au pied d'un bâtiment lui aussi très luxueux.
L'école Sainte-Jeanne d'Arc y est installée depuis l'été 2008, dans des murs appartenant aux religieuses de Notre-Dame de Bon Secours.
« L'école a été créée par des parents en 2007, et a commencé dans leur maison, à Tassin, rue Jeanne d'Arc, d'où le nom, » confie le directeur, ordonné prêtre il y a deux ans après sept ans de formation.
Il poursuit : « Nous nous sommes ensuite installés, toujours à Tassin, dans le monastère des Clarisses, avant de venir dans ces locaux de la fraternité Saint-Pierre, dont nous faisons tous partie. »
L'école qui accueille 46 élèves et quatre enseignantes salariées est une école primaire catholique hors contrat.
« Nous avons une liberté dans le choix des enseignants, des matières et des programmes, » reconnaît le prêtre âgé de 27 ans. Avant de nuancer toutefois : « Mais on est en lien étroit avec l'Académie, on n'enseigne pas n'importe quoi. »
Blouses et uniformes sont tout de même de rigueur, tout comme la prière matinale, et la messe hebdomadaire le jeudi. Mais l'Abbé tient à rassurer : « On ne peut pas se permettre d'être hors contrat et de ne pas proposer de la qualité. On ne serait pas crédibles. »
Au 1 du chemin de la petite champagne, la vie est rythmée par le calendrier liturgique. « Les enfants sont élevés dans la foi chrétienne, comme démultiplicateur de l'instruction. Mais l'atmosphère catholique n'est pas le seul atout. Les parents qui inscrivent leurs enfants ici veulent fuir la faillite du système scolaire. On revient à une pédagogie plus classique, » note l'Abbé.
Et de rappeler que la fraternité Saint-Pierre travaille avec la bénédiction de l'Archevêque de Lyon, et est fidèle au Saint-Siège, contrairement aux Lefevristes. Au diocèse, on indique toutefois « ne pas avoir de regard sur cette école. Ce sont des gens qui volent de leurs propres ailes. »
De son côté, le maire de Francheville René Lambert, il explique « ne pas avoir eu son mot à dire. Mon seul rôle a été de vérifier que les conditions d'accueil et de sécurité étaient respectées. Nous n'avons pas d'avis à émettre. » Cette école est-elle comme les autres ? « Non, nous aidons les autres écoles. Celle-ci est considérée comme un bâtiment qui reçoit du public. »
Quant à l'académie, elle n'a pas souhaité donner son avis.
Une fois le primaire terminé, les élèves partent sous d'autres cieux. La plupart aux Chartreux, où l'abbé indique avoir « d'excellents retours d'élèves équilibrés et sociables. Ça nous réjouit qu'ils soient épanouis. »
Vincent Huchon
« Pour que mes enfants grandissent sainement »
Agnès réside à Lyon et a fait ce choix pour que ses enfants « grandissent sainement ». L'an passé, Madeleine (CE1) et Louis (CP) étaient dans une école publique.
« Les méthodes ne sont pas adaptées ni assez structurantes, résume-t-elle. Le temps est perdu en éducatif alors que c'est le rôle des parents.
On leur enseigne comment trier les déchets mais ils ne lisent pas couramment. Je préfère les méthodes utilisées ici, les conditions sont idéales, petit effectif (10 élèves par classes), cadre agréable, ambiance chaleureuse.
Les enfants sont épanouis et toutes les familles arrivent à se connaître. J'apprécie l'état d'esprit religieux dans l'école ».