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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 15:51
Voici la liste actualisée des prochains Rendez-vous du Forum Catholique :

Matthieu Anquez 12 janvier 2009

Gabriel Dubois 20 janvier 2009

Yves-Marie Adeline 2 février 2009

Philippe Pichot-Bravard 11 février 2009

Philippe Graton 16 février 2009

Rémi Fontaine 2 mars 2009

Yves Daoudal 9 mars 2009

Christian Vanneste 17 mars 2009 (Attention ! nouvelle date)

Vous accéderez à une présentation de chaque invité en cliquant sur son nom (liens externes).
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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 11:55


Paris, jeudi 8 janvier 2009. Le pape Benoit XVI, suite à la démission de Mgr Marcel Perrier, a nommé évêque de Pamiers (Ariège) Mgr Philippe Mousset. Il était jusqu’à présent vicaire général du diocèse de La Rochelle et Saintes.



Biographie de Mgr Philippe Mousset


Fils de Louis Mousset, agriculteur en retraite, et de Madame, née Odile Chassagne, Mgr Philippe Mousset, troisième d’une fratrie de dix, est né le 27 mai 1955 à Le Guâ (Charente-Maritime).


Études

Après des études techniques agricoles à l’Institut rural d’éducation et d’orientation (IREO) de Cognac (1972-1974), Mgr Philippe Mousset a suivi son premier cycle de séminaire à Poitiers (1981-1983) et le deuxième au grand séminaire de Bordeaux (1983-1987). Il a ensuite poursuivi ses études à l’Institut de formation des éducateurs du clergé (2000-2001).


Mgr Philippe Mousset a travaillé sur l’exploitation agricole familiale et, pendant trois années, dans un centre de gestion et d’économie rurale.


Il a été ordonné prêtre le 22 mai 1988 pour le diocèse de La Rochelle et Saintes.


Ministères

1988-1991 Vicaire paroissial à Notre-Dame de Royan et aumônier des collèges et lycées de l’enseignement public de Royan.

1991-2001 Responsable de la pastorale des jeunes pour l’agglomération rochelaise.

1996-2008 Responsable du service diocésain des vocations

2001-2008 Responsable de la pastorale des vocations au niveau de la province ecclésiastique de Poitiers.

2001-2003 Curé de la paroisse Saint-Paul de Mireuil.

2004-2008 Vicaire épiscopal.

Dep. 2008 Vicaire général.

Mgr Robert Le Gall, jusqu'à présent évêque de Mende,
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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 15:02



Sommaire détaillé en cliquant ici.
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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 21:09

La fin de l'année approche à grands pas. Sur le plan personnel et familial, j'ai mille raisons d'attendre 2009 avec impatience, avec en ligne de mire une nouvelle naissance, qui occupe, je vous prie de le croire, plus mon esprit que les sautes d'humeur de quelques internautes compulsifs. Je ne peux néanmoins cacher le fait que je suis sidéré par certains propos qui sont tenus sur mon compte sur internet sur tel blog ou tel forum. L'expérience m'a montré quand même que lorsque les masques tombaient, ces courageux anonymes perdaient rapidement la face et leur français. Peut-être certains d'entre eux liront-ils ces lignes. Qui sait ? Qu'ils n'hésitent pas à me contacter personnellement, certains se vantant même de disposer de mes coordonnées personnelles. Nous pourrons avoir, j'en suis certain, une franche discussion entre hommes.

 

Il m'est difficile d'envisager, en tant que webmestre du Forum Catholique, une réponse qui soit absolument complète. Le combat est inégal. Dans un sens comme dans un autre. J'ai trop d'archives en stock par certains côtés. Mais par ailleurs, bon nombre de mes informations sont placées de mon point de vue sous le sceau d'une confidentialité à laquelle je me suis tenu et à laquelle j'entends me tenir.

 

Pour autant, en cas de nécessité, c'est bien volontiers que je motiverai publiquement certaines décisions que j'ai été amené à prendre pour des raisons qui n'avaient pas lieu d'être portées sur la place publique. Il faut aussi se mettre quelques instants à ma place. Je ne veux pas passer pour le vilain bourreau lorsque certains voudraient enfiler le déguisement de la blanche et intouchable colombe. Ce serait un peu trop simple. Ce serait tout simplement trahir la vérité, à laquelle je ne mettrai pas de majuscule, tant tout ceci relève du sordide et du grotesque.

 

Que les Danton et autres Robespierre du Tradiland lèvent les masques. Je suis prêt. On va rigoler.

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 10:56
C'est bien volontiers que je porte à votre connaissance ce document qui m'est transmis par un liseur du Forum Catholique.

Compte-rendu de la première messe « Motu Proprio » à Blois, le 21 décembre 2008


Une belle liturgie retrouvée

A 9h00 ce matin, la voûte de la belle petite église des Grouëts résonna du chant de l’Asperges Me. Après combien d’années, voire de décennies, de silence ? Mais, il semblait que les murs n’avaient pas oublié …
S’ensuivit une messe chantée, célébrée par le curé du lieu, le père Viot. Dès le début de son homélie, il mentionna le Pape Benoît XVI qui permit cet événement. Puis, il remercia Monseigneur de Germiny, évêque de Blois, d’avoir fait droit à la demande d’un groupe constitué de fidèles en faveur de la célébration de la forme extraordinaire de la messe à Blois. Après quoi, il commenta en bibliste exigeant l’évangile du jour, tiré de saint Luc.
La foule des fidèles chanta le Credo de toute son âme ; elle proclama alors son attachement indéfectible à l’Eglise : « Et Unam, Sanctam, Catholicam et Apostolicam Ecclesiam ».
Un jeune organiste accompagnait le Kyriale et il chanta le Propre : le Grégorien était ici chez lui !
Les Saints Mystères connurent tout leur déroulement traditionnel qui s’enracine dans la Sainte Cène elle-même.
Les clercs quittèrent l’autel après le chant d’un Salve Regina en forme de merci à nore hôte, Notre-Dame des Grouëts …

Une assistance fournie

« Y aura-t-il un nombre significatif de fidèles ? », cette question tarauda quelque peu tout un chacun les jours précédents. Il s’agissait de manifester a posteriori que la demande était bien là !
Il n’y eut pas de déception : une bonne cinquantaine de personnes répondirent « présent », bravant le sommeil et les kilomètres (la traversée de la Sologne, soit jusqu’à trois quarts d’heure de (mauvaise) route pour certains !).
La diversité était là : tous les âges étaient représentés, bébé compris !
Monsieur l’abbé Gac, modérateur général de la Fraternité Saint-Thomas Beckett, était là, se partageant entre le chœur et la chorale, puis le confessionnal après la messe.


Une satisfaction générale

La sortie de messe fut l’occasion de remercier les prêtres et de se féliciter d’une telle initiative. Des liens commencèrent à se nouer. L’ébauche d’un esprit de paroisse au meilleur sens du terme …
L’animation de la paroisse prend corps : orgue, chants, fleurissement … Tout cela sera perfectionné peu à peu, ad majorem Dei gloriam.
La prochaine fois, c’est jeudi, la messe du jour de Noël à 9h00. Et promis, cette fois, la sonnerie des cloches ne sera pas oubliée !


Blois, le 21 décembre 2008

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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 07:47

Messieurs les cardinaux,

vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,

chers frères et sœurs !

Le Noël du Seigneur est aux portes. Chaque famille ressent le désir de se rassembler, pour goûter l'atmosphère unique et irremplaçable que cette fête est capable de créer. La famille de la Curie romaine également se réunit, ce matin, selon une belle habitude grâce à laquelle nous avons la joie de nous rencontrer et de nous échanger les vœux dans ce climat spirituel particulier. J'adresse à chacun mon salut cordial, empli de reconnaissance pour la collaboration appréciée prêtée au ministère du Successeur de Pierre. Je remercie vivement le cardinal doyen Angelo Sodano, qui, avec la voix d'un ange s'est fait l'interprète des sentiments de toutes les personnes présentes, et également de tous ceux qui travaillent dans les divers bureaux, y compris les représentations pontificales. J'évoquais au début l'atmosphère particulière de Noël. Il me plaît de penser que celle-ci est presque un prolongement de cette joie mystérieuse, de cette exultation profonde qui emplit la sainte Famille, les anges et les pasteurs de Bethléem, la nuit où Jésus vit le jour. Je la définirais comme « l'atmosphère de la grâce », en pensant à l'expression de saint Paul dans la Lettre à Tite : « Apparuit gratia Dei Salvatoris nostri omnibus hominibus » (cf. Tt 2, 11). L'apôtre affirme que la grâce de Dieu s'est manifestée « à tous les hommes » : je dirais que là transparaît également la mission de l'Eglise, et, en particulier, celle du Successeur de Pierre et de ses collaborateurs, la mission de contribuer à ce que la grâce de Dieu, du Rédempteur, devienne toujours plus visible à tous, et apporte à tous le salut.

L'année qui est sur le point de se terminer a été riche de regards rétrospectifs sur les dates importantes de l'histoire récente de l'Eglise, mais également riche d'événements, qui portent en eux des signes d'orientation pour notre chemin vers l'avenir. Il y a cinquante ans mourait le Pape Pie XII, il y a cinquante ans, Jean XXIII était élu Souverain Pontife. Quarante ans se sont écoulés depuis la publication de l'Encyclique Humanae vitae et trente ans depuis la mort de son auteur, le Pape Paul VI. Le message de ces événements a été rappelé et médité de multiples façons au cours de l'année, si bien que je ne voudrais pas m'y arrêter à nouveau maintenant. Le regard de la mémoire, toutefois, est allé encore plus loin, au-delà des événements du siècle dernier, et justement ainsi, il nous a renvoyés à l'avenir : dans la soirée du 28 juin, en présence du patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople, et de représentants de nombreuses autres Eglises et communautés ecclésiales, nous avons pu inaugurer l'année saint Paul, dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, en souvenir de la naissance de l'Apôtre des nations, il y a 2000 ans. Pour nous, Paul n'est pas une figure du passé. Il nous parle encore à travers ses lettres. Et celui qui entre en dialogue avec lui est poussé par lui vers le Christ crucifié et ressuscité. L'année saint Paul est une année de pèlerinage non seulement dans le sens de marche extérieure vers les lieux pauliniens, mais également et surtout dans le sens d'un pèlerinage du cœur, avec Paul, vers Jésus Christ. En définitive, Paul nous enseigne également que l'Eglise est le Corps du Christ, que la Tête et le Corps sont inséparables et qu'il ne peut y avoir d'amour pour le Christ sans amour pour son Eglise et sa communauté vivante.

Trois événements spécifiques de l'année qui touche à sa fin sautent particulièrement au yeux. Il y a eu d'abord la Journée mondiale de la Jeunesse en Australie, une grande fête de la foi, qui a réuni plus de 200.000 jeunes venus de toutes les parties du monde et qui les a rapprochés non seulement extérieurement - sur le plan géographique - mais, grâce au partage de la joie d'être chrétiens, les a rapprochés également intérieurement. A côté de cela, il y a eu les deux voyages, l'un aux Etats-Unis, l'autre en France, à l'occasion desquels l'Eglise s'est rendue visible face au monde et pour le monde comme une force spirituelle qui indique des chemins de vie et, à travers le témoignage de la foi, apporte la lumière au monde. Ce furent en effet des journées qui ont irradié de lumière ; elles ont répandu la confiance dans la valeur de la vie et dans l'engagement pour le bien. Et enfin, il faut rappeler le Synode des évêques : des pasteurs provenant du monde entier se sont réunis autour de la Parole de Dieu, qui avait été élevée parmi eux ; autour de la Parole de Dieu, dont la grande manifestation se trouve dans l'Ecriture Sainte. Ce que nous considérons désormais trop souvent comme acquis dans notre quotidien, nous l'avons saisi à nouveau dans toute sa sublimité : le fait que Dieu parle, que Dieu réponde à nos questions. Le fait qu'Il parle, bien qu'à travers des paroles humaines, en personne, et que nous puissions L'écouter et dans l'écoute, apprendre à Le connaître et à Le comprendre. Le fait qu'Il entre dans notre vie en la façonnant et que nous puissions sortir de notre vie et entrer dans la vaste étendue de sa miséricorde. Nous nous sommes ainsi à nouveau rendus compte que Dieu, à travers sa Parole, s'adresse à chacun de nous, parle au cœur de chacun : si notre cœur s'ouvre et que l'écoute intérieure se rend disponible, alors chacun peut apprendre à entendre la parole qui lui est adressée personnellement. Mais si nous entendons justement Dieu parler de façon si personnelle à chacun de nous, nous comprenons également que sa Parole est présente afin que nous nous rapprochions les uns des autres ; afin que nous trouvions le moyen de sortir de ce qui est uniquement personnel. Cette parole a façonné une histoire commune et veut continuer à le faire. Alors, nous nous sommes à nouveau rendus compte que - précisément parce que la Parole est si personnelle - nous ne pouvons la comprendre de façon juste et totale que dans le « nous » de la communauté instituée par Dieu : en étant toujours conscients que nous ne pouvons jamais aller jusqu'au bout complètement, qu'elle a quelque chose de nouveau à dire à chaque génération. Nous avons compris que, certes, les écrits bibliques ont été rédigés à des époques déterminées et constituent donc dans ce sens avant tout un livre provenant d'un temps passé. Mais nous avons vu que leur message ne demeure pas dans le passé ni qu'il ne peut être enfermé dans ce passé : au fond, Dieu parle toujours au présent, et nous n'aurons écouté la Bible pleinement que lorsque nous aurons découvert ce « présent » de Dieu, qui nous appelle maintenant.

Enfin, il était important de ressentir que dans l'Eglise, il existe une Pentecôte également aujourd'hui - c'est-à-dire qu'elle parle dans plusieurs langues et ce, non seulement dans le sens extérieur que toutes les grandes langues du monde sont représentées en elle, mais encore plus dans un sens plus profond : en elle sont présents les multiples modes de l'expérience de Dieu et du monde, la richesse des cultures, et ce n'est qu'ainsi qu'apparaît toute l'étendue de l'existence humaine, et, à partir d'elle, l'étendue de la parole de Dieu. Toutefois, nous avons également appris que la Pentecôte est toujours « en chemin », et encore incomplète : il existe une multitude de langues qui attendent encore la Parole de Dieu contenue dans la Bible. Les multiples témoignages de fidèles laïcs provenant du monde entier, qui non seulement vivent la Parole de Dieu, mais qui souffrent également à cause d'elle, étaient émouvants. Une contribution précieuse a été apportée par le discours d'un rabbin sur les Ecritures Saintes d'Israël, qui sont précisément aussi nos Ecritures Saintes. Un moment important pour le Synode, et même pour le chemin de l'Eglise dans son ensemble, a été celui au cours duquel le Patriarche Bartholomée, nous a ouvert un accès à la Parole de Dieu, à la lumière de la tradition orthodoxe, à travers une analyse pénétrante. Espérons à présent que les expériences et les résultats du Synode influent de manière efficace sur la vie de l'Eglise : sur le rapport personnel avec les Ecritures Saintes, sur leur interprétation dans la Liturgie et dans la catéchèse ainsi que dans la recherche scientifique, afin que la Bible ne demeure pas une Parole du passé, mais que sa vitalité et son actualité soient lues et révélées dans la vaste étendue des dimensions de ses significations.

Les voyages pastoraux de cette année ont également traité de la présence de la Parole de Dieu, de Dieu lui-même dans le moment présent de l'histoire : leur véritable sens ne peut être que celui de servir cette présence. A ces occasions, l'Eglise se rend perceptible de façon publique, et avec elle la foi, et donc au moins la question sur Dieu. Cette manifestation en public de la foi interpelle désormais tous ceux qui tentent de comprendre le temps présent et les forces qui œuvrent dans ce temps présent. En particulier, le phénomène des Journées mondiales de la Jeunesse devient toujours plus l'objet d'analyses, dans lesquelles on tente de comprendre ce type, en quelque sorte, de culture des jeunes. Jamais auparavant, pas même lors des Jeux olympiques, l'Australie n'avait vu autant de personnes de tous les continents. Et si on avait craint avant que la présence massive de si nombreux jeunes puisse provoquer des troubles de l'ordre public, paralyser la circulation, empêcher le déroulement de la vie quotidienne, conduire à des actes de violences et laisser place à la drogue, tout cela s'est révélé sans fondement. Ce fut une fête de la joie - une joie qui, à la fin, a conquis également les personnes réticentes : à la fin, personne ne s'est senti importuné. Les journées sont devenues une fête pour tous, et c'est même à cette occasion que l'on s'est rendu compte de ce qu'est véritablement une fête - un événement dans lequel tous sont, en quelque sorte, hors d'eux-mêmes, au-delà d'eux-mêmes et précisément ainsi avec eux-mêmes et avec les autres. Quelle est donc la nature de ce qui a lieu au cours d'une Journée mondiale de la Jeunesse ? Quelles sont les forces qui agissent ? Des analyses en vogue tendent à considérer ces journées comme une variante de la culture moderne des jeunes, comme une sorte de festival rock en version ecclésiale avec le Pape comme star. Avec ou sans la foi, ces festivals seraient au fond toujours la même chose, et on pense ainsi pouvoir éliminer la question sur Dieu. Il y a également des voix catholiques qui vont dans cette direction, en considérant tout cela comme un grand spectacle, certes beau, mais pas très significatif en ce qui concerne la question sur la foi et la présence de l'Evangile à notre époque. Il s'agirait de moments d'extase joyeuse, mais qui en fin de compte, laisseraient tout comme avant, sans influer de façon profonde sur la vie.

Mais cela n'explique pas, toutefois, la spécificité de ces journées et le caractère particulier de leur joie, de leur force créatrice de communion. Il est tout d'abord important de tenir compte du fait que les Journées mondiales de la Jeunesse ne consistent pas seulement en cette unique semaine où elles deviennent publiquement visibles au monde. Elles sont précédées d'un long chemin intérieur et extérieur. La Croix, accompagnée par l'image de la Mère du Seigneur, effectue un pèlerinage à travers les pays. La foi, à sa manière, a besoin de voir et de toucher. La rencontre avec la croix, qui est touchée et portée, devient une rencontre intérieure avec Celui qui, sur la croix, est mort pour nous. La rencontre avec la Croix suscite au plus profond des jeunes la mémoire de ce Dieu qui a voulu se faire homme et souffrir avec nous. Et nous voyons la femme qu'Il nous a donnée pour Mère. Les journées solennelles ne sont que le sommet d'un long chemin, grâce auquel nous allons à la rencontre les uns des autres et sur lequel nous allons ensemble à la rencontre du Christ. En Australie, ce n'est pas un hasard si le long Chemin de croix à travers la ville est devenu l'événement culminant de ces journées. Celui-ci résumait encore une fois tout ce qui s'était produit au cours des années précédentes et désignait Celui qui nous réunit tous ensemble : ce Dieu qui nous aime jusqu'à la Croix. De même, le Pape n'est pas lui non plus la star autour de laquelle tout tourne. Il est totalement et seulement le Vicaire. Il renvoie à l'Autre qui se trouve au milieu de nous. Enfin, la liturgie solennelle est le centre de l'ensemble, car dans cette liturgie a lieu ce que nous ne pouvons pas réaliser et que, toutefois, nous attendons toujours. Il est présent. Il vient au milieu de nous. Le ciel se déchire et cela rend la terre lumineuse. C'est ce qui rend la vie heureuse et ouverte et unit les uns aux autres dans une joie qui n'est pas comparable à l'extase d'un festival de rock. Friedrich Nietzsche a dit un jour : « L'habileté n'est pas dans le fait d'organiser une fête, mais de trouver les personnes capables d'en tirer de la joie ». Selon l'Ecriture, la joie est le fruit de l'Esprit Saint (cf. Ga 5, 22) : ce fruit était abondamment perceptible pendant les journées de Sydney. Les Journées mondiales de la Jeunesse sont précédées d'un long chemin et elles sont aussi suivies d'un long chemin. Des amitiés se forment. Elles encouragent à un style de vie différent et le soutiennent de l'intérieur. Les grandes Journées ont, entre autres, le but de susciter ces amitiés et de faire ainsi naître dans le monde des lieux de vie dans la foi, qui sont en même temps des lieux d'espérance et de charité vécue.

La joie comme fruit de l'Esprit Saint. Nous sommes ainsi arrivés au thème central de Sydney qui était, précisément, l'Esprit Saint. Dans cette rétrospective, je voudrais aussi mentionner de manière résumée l'orientation implicite de ce thème. En gardant à l'esprit le témoignage de l'Ecriture et de la Tradition, on reconnaît facilement quatre dimensions du thème « Esprit Saint ».

1. Il y a tout d'abord l'affirmation qu'il vient à notre rencontre dès le début du récit de la création : on y parle de l'Esprit créateur qui plane sur les eaux, qui crée le monde et le renouvelle sans cesse. La foi dans l'Esprit créateur est un contenu essentiel du Credo chrétien. Le fait que la matière contient en soi une structure mathématique, est pleine d'esprit, est le fondement sur lequel reposent les sciences de la nature modernes. Ce n'est que parce que la nature est structurée de manière intelligente, que notre esprit est en mesure de l'interpréter et de la remodeler activement. Le fait que cette structure intelligente provienne du même Esprit créateur, qui nous a donné à nous aussi l'esprit, comporte à la fois un devoir et une responsabilité. Dans la foi envers la création se trouve le fondement ultime de notre responsabilité envers la terre. Celle-ci n'est pas simplement notre propriété, que nous pouvons exploiter selon nos intérêts et nos désirs. Elle est plutôt un don du Créateur qui en a dessiné les structures intrinsèques et qui nous a donné les signes d'orientation que nous devons suivre comme administrateurs de sa création. Le fait que la terre, l'univers, reflètent l'Esprit créateur, signifie également que leurs structures rationnelles qui, au-delà de l'ordre mathématique, deviennent presque palpables dans l'expérimentation, contiennent en elles-mêmes également une orientation éthique. L'Esprit qui les a façonnés, est plus que mathématique - c'est le Bien en personne qui, à travers le langage de la création, nous indique la route de la voie juste.

Etant donné que la foi dans le Créateur est une partie essentielle du Credo chrétien, l'Eglise ne peut pas et ne doit pas se limiter à transmettre uniquement le message du salut à ses fidèles. Celle-ci a une responsabilité à l'égard de la création et doit faire valoir cette responsabilité également en public. Et en le faisant, elle ne doit pas seulement défendre la terre, l'eau et l'air comme des dons de la création appartenant à tous. Elle doit également protéger l'homme contre la destruction de lui-même. Il est nécessaire qu'il existe quelque chose comme une écologie de l'homme, comprise de manière juste. Il ne s'agit pas d'une métaphysique dépassée, si l'Eglise parle de la nature de l'être humain comme homme et femme et demande que cet ordre de la création soit respecté. Ici, il s'agit de fait de la foi dans le Créateur et de l'écoute du langage de la création, dont le mépris serait une autodestruction de l'homme et donc une destruction de l'œuvre de Dieu lui-même. Ce qu'on exprime souvent et ce qu'on entend par le terme « gender », se résout en définitive dans l'auto émancipation de l'homme par rapport à la création et au Créateur. L'homme veut se construire tout seul et décider toujours et exclusivement seul de ce qui le concerne. Mais de cette manière, il vit contre la vérité, il vit contre l'Esprit créateur. Les forêts tropicales méritent, en effet, notre protection, mais l'homme ne la mérite pas moins en tant que créature, dans laquelle est inscrit un message qui ne signifie pas la contradiction de notre liberté, mais sa condition. De grands théologiens de la Scolastique ont qualifié le mariage, c'est-à-dire le lien pour toute la vie entre un homme et une femme, de sacrement de la création, que le Créateur lui-même a institué et que le Christ - sans modifier le message de la création - a ensuite accueilli dans l'histoire du salut comme sacrement de la nouvelle alliance. Le témoignage en faveur de l'Esprit créateur présent dans la nature dans son ensemble et de manière particulière dans la nature de l'homme, créé à l'image de Dieu, fait partie de l'annonce que l'Eglise doit apporter. Il faudrait relire l'Encyclique Humanae vitae à partir de cette perspective : l'intention du Pape Paul VI était de défendre l'amour contre la sexualité en tant que consommation, l'avenir contre la prétention exclusive du présent et la nature de l'homme contre sa manipulation.

2. Je ne donnerais que quelques brèves indications supplémentaires à propos des autres dimensions de la pneumatologie. Si l'Esprit créateur se manifeste tout d'abord dans la grandeur silencieuse de l'univers, dans sa structure intelligente, la foi, outre cela, nous dit une chose inattendue, c'est-à-dire que l'Esprit parle, en quelque sorte également avec des paroles humaines ; il est entré dans l'histoire et, comme force qui façonne l'histoire, il est également un esprit parlant, il est même la Parole qui, dans les Ecrits de l'Ancien et du Nouveau Testament, vient à notre rencontre. Dans l'une de ses lettres, Saint Ambroise a merveilleusement exprimé ce que cela signifie pour nous : « Même à présent, alors que je lis les divines Ecritures, Dieu se promène au Paradis » (Ep. 49, 3). En lisant l'Ecriture, nous pouvons aujourd'hui aussi presque nous promener dans le jardin du Paradis et rencontrer Dieu qui s'y promène : entre le thème de la Journée mondiale de la Jeunesse en Australie et le thème du Synode des évêques, il existe un profond lien intérieur. Les deux thèmes « Esprit Saint » et « Parole de Dieu » vont de pair. En lisant l'Ecriture nous apprenons cependant également que le Christ et l'Esprit Saint sont inséparables. Si Paul, dans une synthèse étonnante, affirme : « Le Seigneur est l'Esprit » (2 Co 3, 17), non seulement l'unité trinitaire entre le Fils et l'Esprit Saint, apparaît en toile de fond, mais surtout leur unité par rapport à l'histoire du salut : dans la passion et dans la résurrection du Christ sont arrachés les voiles du sens purement littéral, et la présence de Dieu qui parle devient visible. En lisant l'Ecriture avec le Christ, nous apprenons à entendre la voix de l'Esprit Saint dans les paroles humaines et nous découvrons l'unité de la Bible.

3. Nous sommes désormais arrivés à la troisième dimension de la pneumatologie qui consiste, précisément, dans l'aspect inséparable du Christ et de l'Esprit Saint. De la manière peut-être la plus belle, celle-ci se manifeste dans le récit de saint Jean à propos de la première apparition du Ressuscité devant les disciples : le Seigneur souffle sur ses disciples et leur donne ainsi l'Esprit Saint. L'Esprit Saint est le souffle du Christ. Et de même que le souffle de Dieu au matin de la création avait transformé la poussière du sol en l'homme vivant, le souffle du Christ nous accueille dans la communion ontologique avec le Fils, nous transforme en nouvelle création. C'est pour cette raison que c'est l'Esprit Saint qui nous fait dire avec le Fils : « Abba, Père ! » (cf. Jn 20, 22 ; Rm 8, 15).

4. Ainsi, comme quatrième dimension, apparaît spontanément la connexion entre Esprit et Eglise. Paul, dans la Première Lettre aux Corinthiens 12 et dans la Lettre aux Romains 12, a illustré l'Eglise comme Corps du Christ et précisément ainsi comme organisme de l'Esprit Saint, dans lequel les dons de l'Esprit Saint fondent les individus en un tout vivant. L'Esprit Saint est l'Esprit du Corps du Christ. Dans l'ensemble de ce corps nous trouvons notre devoir, nous vivons les uns pour les autres et les uns dépendant des autres, en vivant dans la profondeur de Celui qui a vécu et souffert pour nous tous et qui, au moyen de son Esprit, nous attire à lui dans l'unité de tous les enfants de Dieu : « Veux-tu toi aussi vivre dans l'Esprit du Christ ? Alors, sois dans le Corps du Christ », dit Augustin à ce propos (Tr. in Jo. 26, 13).

Ainsi, avec le thème de l'« Esprit Saint », qui orientait les journées en Australie et, de manière plus cachée, également les semaines du Synode, devient visible toute l'ampleur de la foi chrétienne, une ampleur qui, de la responsabilité pour la création et pour l'existence de l'homme en harmonie avec la création, conduit, à travers les thèmes de l'Ecriture et de l'histoire du salut, jusqu'au Christ et, de là, à la communauté vivante de l'Eglise, dans ses ordres et responsabilités, tout comme dans son ampleur et sa liberté, qui s'exprime aussi bien dans la multiplicité des charismes que dans l'image de la Pentecôte de la multitude des langues et des cultures.

Une partie intégrante de la fête est la joie. La fête peut s'organiser, la joie non. Celle-ci peut seulement être offerte en don ; et, de fait, elle nous a été donnée en abondance : nous sommes reconnaissants de cela. De même que Paul qualifie la joie de fruit de l'Esprit Saint, dans son Evangile Jean a lui aussi étroitement lié l'Esprit et la joie. L'Esprit Saint nous donne la joie. Et Il est la joie. La joie est le don dans lequel tous les autres dons sont résumés. Elle est l'expression du bonheur, de l'harmonie avec soi-même, ce qui ne peut découler que du fait d'être en harmonie avec Dieu et avec sa création. Rayonner, être communiquée, fait partie de la nature de la joie. L'esprit missionnaire de l'Eglise n'est rien d'autre que l'impulsion à communiquer la joie qui nous a été donnée. Que celle-ci soit toujours vivante en nous et rayonne sur le monde dans ses épreuves : tel est mon souhait à la fin de cette année. Avec un vif remerciement pour votre travail et votre œuvre, je souhaite à chacun de vous que cette joie dérivant de Dieu nous soit donnée en abondance également au cours de la nouvelle Année.

Je confie ces vœux à l'intercession de la Vierge Marie Mater divinae gratiae, en Lui demandant de pouvoir vivre les festivités de Noël dans la joie et dans la paix du Seigneur. Avec ces sentiments, je donne de tout cœur à vous tous et à la grande famille de la Curie romaine ma Bénédiction apostolique.


Traduction : Zenit

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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 14:25
Un DVD pour le dire

 Les gens de ma génération se souviennent du choc que ce fut d’entendre, dans une France alors déjà bien délitée, Jean-Pax Méfret interpréter Le Chanteur d’Occident. J’ai toujours le 45-tours, dédicacé bien sûr, que je garde précieusement. Un homme se levait, dans un paysage entièrement cadenassé par les gaullistes et leurs complices communistes, pour exprimer – en chantant – ce que nous avions dans le cœur. Avec une sacrée rabia qui faisait de nous – et nous n’avons pas changé depuis – des rebelles.

C’est avec une même émotion – et une rabia intacte – que nous retrouvons Jean-Pax Méfret dans un DVD anthologique (et d’anthologie) réalisé à partir de son concert du 11 octobre dernier au Palais des arts et des congrès d’Issy-les-Moulineaux. C’est du grand art, du très grand Méfret. Avec les musiciens du Sound Orchestra (Sauveur Mallia, Marc Campo, Marc Cicero, Pierre-Alain Dahan, Pierre Holassian) dont quelques-uns participèrent aux enregistrements des légendaires années quatre-vingt.

Le concert, que j’avais eu la chance de voir à Aix-en-Provence, s’ouvre sur Pas politiquement correct et s’achève sur Le Chanteur d’Occident. La boucle est bouclée. Et entre ces deux morceaux de bravoure ? Deux dizaines de titres que nous connaissons par cœur – et avec le cœur – parce que ce que chante Jean-Pax Méfret personne ne l’a jamais chanté. Comme personne n’a jamais chanté ceux qu’il honore là. Notre Algérie (Le Pays qui n’existe plus, Djebel Amour, L’Eté 62). Le Liban (Beyrouth). Le Goulag (Sibérie). Et Ceux qui ont choisi la France (c’est le titre d’une de ses chansons). Les légionnaires (Camerone). Les résistants Algérie française (Les Barricades). Les Chouans (Guerres de Vendée). Les paras (Diên-Biên-Phû). Les soldats de fortune (Les Oies sauvages). Etc.

Présentant cet album, sous-titré « Des grands silences… qui entachent l’histoire de France », Jean-Pax explique :

— En vérité, la plupart de ces chansons n‘étaient pas destinées à être enregistrées. A l‘époque où je les ai écrites, elles n‘étaient qu’un cri de révolte que je poussais parfois pour briser le silence qui enveloppait certains chapitres de l’histoire de France. Un hommage à ceux qui avaient traversé les orages de feu et qui, souvent, n’en étaient pas revenus. Un soutien à ceux qui souffraient sous le soleil noir de tous les totalitarismes. Un univers que je partage désormais avec vous. Pour que les faits demeurent. Et que le souvenir reste.

Il reste ce souvenir. D’hier. Et déjà d’aujourd’hui avec, par exemple, un Hommage aux soldats d’Afghanistan. Jean-Pax n’a rien oublié et sa révolte n’est en rien émoussée. C’est pour cela qu’on l’aime. Mais ça, je crois bien qu’il le sait.

• En vente dans les bonnes librairies. Et en particulier à la librairie France-Livres et à la librairie Duquesne.

ALAIN SANDERS

Article extrait du n° 6743 de Présent, du Mardi 23 décembre 2008 Présent
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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 10:24
C'est ce lundi 22 décembre que le Forum Catholique recevra Philippe Conte, auteur de Pour sortir de l'impasse écologique, paru aux éditions Tempora. Un rendez-vous qui s'annonce passionnant. L'ouvrage de Philippe Conte permet d'aborder la question de la crise de nos sociétés au-delà même de la simple question environnementale.
Rendez-vous à partir de 18h30, sur le forum dédié à son intervention, en cliquant ici.
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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 12:00
Quiconque a lu Le dialogue des carmélites de Bernanos, où la petite novice tremblant de peur « échange » sa mort avec la martiale prieure, pour monter courageusement à l’échafaud, tandis que la prieure agonisait angoissée dans son lit, comprend ce que l’on entend par « réversibilité ». Bien que cette idée ne soit évidemment pas dogmatique, on peut aisément y voir une conséquence du dogme de la communion des saints. Puisque nos prières pour un défunt peuvent fort bien être attribuées par le Souverain Juge à un autre, qui en aurait davantage besoin, pourquoi Dieu ne pourrait-il pas pratiquer la « réversibilité des mérites » ? Nicolas Mulot propose d’entrer dans cette théorie par le biais de quelques grands auteurs catholiques (et parfois un peu « sulfureux »…), comme Léon Bloy, Joseph de Maistre, Georges Bernanos… Même pour les lecteurs qui ne partageront pas la théorie, la lecture de ces grands auteurs est un régal – qu’il vaut mieux toutefois ne pas mettre entre toutes les mains (toutes les théories de ces auteurs ne sont pas toujours compatibles avec la foi catholique et un catholique un peu fragile dans sa doctrine, ou un enfant, risqueraient d’y perdre l’équilibre ou la foi…), mais qui ne peut que réjouir les amateurs de belle langue française et du souffle un peu messianique des grands auteurs de la Contre-Révolution…
Guillaume de Thieulloy
La Réversibilité Nicolas Mulot
Éd. de Sombreval, 362 p., 18,01 !
(cf. www.lulu.com/content/563354)

Article extrait de l'Homme Nouveau, n°1435 du 20 décembre 2008, page 24
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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 08:57

Les ouvrages qui traitent de l'oraison sont nombreux et tous les grands contemplatifs en ont parlé beaucoup mieux que nous ne pourrions le faire. Nous les citerons d'ailleurs fréquemment. Il nous semble cependant que l'enseignement traditionnel de l'Eglise sur ce thème a besoin d'être proposé aux croyants d'aujourd'hui d'une façon simple, accessible à tous, adaptée à la sensibilité et au langage qui sont les nôtres, et aussi en tenant compte de la pédagogie que Dieu dans sa sagesse met en œuvre aujourd'hui pour conduire les âmes à la sainteté, pédagogie qui n'est pas toujours la même qu'aux siècles passés.
C'est l'intention qui a guidé dans la rédaction de ce petit livre.



Plus de détails sur ce petit ouvrage (123 pages) chaudement recommandé par diverses sources ecclésiastiques, en cliquant ici.
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