
Dessin reproduit ici avec l'aimable autorisation de Minute
On commence à lire dans la presse démocratique d’amères vérités générales sur le journalisme et les journalistes en France, allant même jusqu‘à observer comment l’Etat républicain « exerce pour certains titres un véritable droit de vie ou de mort ». Les révélations de ce genre sont l’un des effets de ces « Etats généraux de la presse écrite » institués par le président Sarkozy et actuellement au travail pour plusieurs semaines (Présent du 4 octobre).
Une proposition très concrète, et même chiffrée. Sans doute nous ne manquons pas d’avoir nous aussi des idées générales sur la maladie de la presse écrite. Mais voici notre revendication pratique au sujet de ce que l’Etat peut faire pour commencer un traitement de la maladie : une disposition législative limitant à 5% des recettes la publicité dans la presse.
Les circonstances politiques y sont favorables : le président Sarkozy s’est révélé très hostile aux excès de la publicité commerciale. Il a entrepris d’en libérer progressivement la télévision d’Etat, c’est-à-dire l’ensemble des chaînes de France-Télévision. Or l’hypertrophie publicitaire est l’une des causes, la plus profonde et la plus décisive, de la maladie de la presse, comme cela ressort de l’Enquête sur la maladie de la presse écrite que viennent de publier les Editions Via Romana.
Grâce au volume exagéré de la publicité commerciale qu’elle accepte, la presse écrite vit dans l’anomalie dangereuse d‘être le seul produit au monde vendu moins cher que son prix de revient. La publicité y est telle qu’elle peut, quand elle le veut, distribuer des quotidiens entièrement gratuits. C’est un sortilège pervers, qui a développé toutes sortes de pathologies et de servitudes : et principalement une dépendance globale, imposant ses normes financières au contenu des journaux (qui pour cette raison en viennent de plus en plus à tous se ressembler).
Pourquoi 5% ? Parce qu’un journal peut résister à la domination des normes et exigences publicitaires en réduisant, s’il le faut, ses dépenses de 5%. Il ne le peut plus quand la publicité représente 30, 50, 80 (ou 100) pour cent de ses recettes et qu’ainsi elle lui est devenue vitalement indispensable. Bien sûr, une réduction à 5% des recettes ne peut être rendue obligatoire du jour au lendemain. La loi devrait imposer des étapes progressives, sur cinq, dix ou quinze ans, le temps que se mettent en place les transformations profondes qu’elle entraînera : la diminution du nombre de pages (qui s’est démesurément augmenté uniquement pour publier davantage de publicité) et un frein à cette surinformation illimitée qui détraque les esprits davantage qu’elle ne les instruit.
On ne peut ni ne désire supprimer totalement « la pub ». Elle a son utilité : elle fait connaître l’existence de produits et de services qui sans elle seraient mal connus ou ignorés. Mais il ne suffit pas d’avoir réglementé et de contrôler son honnêteté commerciale. Elle est malsaine par son hypertrophie, obsédante dans la vie comme dans la presse. Il appartient à l’Etat de lui imposer, comme aux journaux, une cure d’amaigrissement. Elle est l’une des féodalités financières dont l’excès de puissance est contraire au bien commun de la nation française. L’abaisser à un rang plus modeste serait une tâche politique parfaitement capétienne.
Tous les problèmes n’en seraient pas résolus. Mais cette simple mesure législative, à elle seule, entraînerait une lente et irrésistible transformation du journalisme, de la publicité, de la société elle-même. Il y a des réformes dont les conséquences se font sentir quels que soient le contexte historique, le régime politique, le mouvement des idées. L’introduction de la publicité dans la presse par Emile de Girardin date d’un siècle trois quarts, et pendant un siècle trois quarts elle a poussé de plus en plus fort et de plus en plus loin ses conséquences. La décision contraire de limiter la publicité à 5% des recettes d’un journal aurait de fortes chances d‘être aussi puissante, et aussi longuement.
JEAN MADIRAN
Lorsque vous vous êtes entrenu avec un prêtre, votre intention est-elle de lui obéir ou de suivre ses préceptes ?
Nous devons-nous, en tant que catholiques, d'obéir à nos prêtres ou d'entendre les bons principes et règles qu'ils nous prescrivent ?
Une discussion à mon sens intéressante, développée sur le Forum Catholique, à retrouver en cliquant ici.
Illustration : Kiroff, auteur du dvd Agapé scènes de la vie de Jésus
www.agape-dvd.com
Guerres de religion et conséquences
par l'auteur du dvd
Agapé scènes de la vie de Jésus
www.agape-dvd.com
C’est sous le règne de Pie XII qu’a pris naissance la révolution religieuse des années soixante et suivantes, que la seconde moitié du XXe siècle a léguée au XXIe et qui n’est pas encore surmontée. Cette révolution, le P. Congar, futur cardinal, lui donna comme on sait l’appellation léniniste – et point fausse – de « révolution d’Octobre dans l’Eglise ». Mais Pie XII, jusqu‘à sa mort le 9 octobre 1958, lui avait barré la route.
La tentative impie de « modernisation » de la foi catholique avait commencé, en Hollande et en France, par une attaque en règle contre le petit catéchisme des trois connaissances nécessaires au salut.
En France, ce fut le « catéchisme progressif », dont la progressivité consistait à ralentir et retarder l’instruction religieuse des enfants. Il s’agissait ainsi de « faire progresser » un enseignement catéchétique supposé périmé, et pour cela de rejeter radicalement le catéchisme traditionnel. L‘épiscopat, en sous-main, favorisa une expérience aussi intéressante. Pie XII y mit le holà en 1957, l‘épiscopat se soumit en traînant les pieds. C’est alors que des familles avaient commencé à se grouper pour enseigner elles-mêmes le catéchisme à leurs enfants. Elles avaient raison, car dix ans plus tard l‘épiscopat, cette fois à visage découvert, imposait un « Fonds obligatoire » qui légalisait l’interdiction de tous les catéchismes antérieurs. Et depuis quarante ans l’Eglise de France vit toujours sous le régime diocésain d’absence obligatoire du petit catéchisme pour enfants baptisés.
Le coup d’arrêt porté par Pie XII à cette révolution confirma contre lui la suspicion de « l’aile marchante de l’Eglise ». D’ailleurs il s‘était prononcé contre les nouvelles théologies, Chenu, Congar, Lubac, Rahner etc. ; l’« aile marchante », comme on disait alors, lui fabriqua en conséquence une réputation de pape conservateur, rétrograde, immobiliste, qui est devenue un lieu commun bien installé dans la presse profane ou catholique.
Immobiliste ? Rétrograde ? Conservateur ? Quel paradoxe, quel mensonge, – quel monde clos du mensonge ! Pie XII est le pape qui a lancé le grand appel face au monde moderne : « C’est tout un monde qu’il faut refaire depuis les fondations ! » Depuis les fondations : quelle radicalité ! Qu’il faut refaire : quelle activité ! Tout un monde : quelle universalité !
Qui dit mieux ?
L’enseignement quotidien de Pie XII, spécialement sa doctrine sociale, venait expliquer, confirmer, illustrer le bien-fondé de l’entreprise immense à laquelle il conviait l’humanité entière : C’est tout un monde qu’il faut refaire depuis les fondations, il ajoutait : De sauvage, le rendre humain. Il s’est alors passé que la révolution d’Octobre dans l’Eglise a récusé le pontife mais conservé son mot d’ordre, en l’inversant toutefois, et il est devenu : C’est toute l’Eglise qu’il faut refaire depuis les fondations, et de sévère la rendre humaine. Et d’immuable la rendre changeante. Et de surnaturelle la rendre raisonnable. Et de contemplative la rendre agitée ; mondaine, quoi !
L’« extraordinaire richesse » de l’enseignement de Pie XII, Benoît XVI vient de la signaler à l’attention publique, ce n’est assurément pas sans raison.
JEAN MADIRAN
La première partie de cet article peut se retrouver en cliquant ici.
Samedi 4 octobre 2008, les 18 séminaristes francophones de 1ere année en route pour Wigratzbad, s'arrêtent à la maison saint Padre Pio (Francheville - archidiocèse de Lyon) pour le déjeuner. Ils sont accompagnés par monsieur l'abbé Hubert Bizard (vice recteur du séminaire) et par monsieur l'abbé Alban Cras (préfet des 1ere année). A droite, messieurs les abbés Brice Meissonnier et Benoit de Giacomoni, tous deux en poste à Lyon.
Prions pour ces vocations !
Fraternité sacerdotale Saint-Pierre
Sub Petro et cum Petro - Un livre anniversaire pour les 20 ans
Le 18 octobre 2008, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre fête les vingt ans de sa fondation et de sa reconnaissance de droit pontifical par un grand pèlerinage d’action de grâces à Rome dans la paroisse que le Saint-Père vient de lui confier.
A cette occasion, la Fraternité publie un très bel ouvrage de témoignages, richement illustré de photos pour vous faire partager ce qu’elle est profondément et pour vous communiquer la joie de ses prêtres, de ses séminaristes, comme de tous les fidèles qui y puisent leur vie spirituelle.
En 176 pages, retrouvez les prêtres et séminaristes et partagez leur vocation profonde. Découvrez des documents d’époque et des photos inédites retraçant l’histoire de la Fraternité, des apostolats parfois méconnus, proches ou missionnaires : en vingt ans, la Fraternité Saint-Pierre a ouvert des apostolats dans la plupart des régions de France, dans de nombreux pays du monde et continue à étendre sa mission auprès des âmes.
Le livre
Format A4, 176 pages, plus de 200 photos
Quadri, Couverture cartonnée
ISSN : 0998-2094, Prix : 29 euros
L’auteur
L’auteur est Thomas Grimaux [qui fut l'un des invités du FC, NDXA]qui a déjà écrit un livre sur les communautés catholiques traditionnelles (Venez et voyez, éd. La Nef). Après un an d’enquête, il décrit ce qu’est la Fraternité sacerdotale en elle-même et dans ses apostolats connus ou non. C’est la première fois qu’une communauté traditionnelle se dévoile ainsi. La préface est signée du supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, l’abbé John Berg.
Sommaire
1) Le but de la FSSP : sanctification de ses membres, moyennant l’exercice du sacerdoce, en particulier la messe en rite tridentin, romanité, thomisme, séminaire, confraternité.
2) Les apostolats de la FSSP : justice de la prière, solidité de la Foi, miséricorde des sacrements, charité missionnaire.