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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 21:43

Jeudi 17 mai 2018, l’abbé Fabrice Chatelain, curé de Mallemort, est l’invité du Forum Catholique. Il répondra aux questions des liseurs du Forum Catholique en direct de 16h à 19h. Ce sera l’occasion d’échanger avec lui à l’occasion de la sortie de son livre « Quand le curé met son grain de sel, petites pensées salutaires » (lire : au sujet du salut) aux éditions Artège.

Le Rendez-vous se déroulera à l’adresse https://rendez-vous.leforumcatholique.org/forum.php?id=102.

Ce rendez-vous marque la reprise des Rendez-vous du Forum Catholique. Ceux-ci se tiendront chaque semaine à raison d’un entretien hebdomadaire  et en direct, et ce jusqu’au lundi 2 juillet inclus.

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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 21:34

Du haut de sa chaire, l’abbé Rey-Coltier me regardait de travers. Il savait que nous étions arrivés en retard à la messe. Pour que nous soyons assis ainsi au fond de la Collégiale, c’est que nous avions quelque chose à nous reprocher.

Oh ! Nous n’étions jamais assis aux premières loges, déjà fort éloignées de l’autel. Mais au moins faisions-nous en sorte de nous asseoir dans le premiers tiers des rangs, de préférence avec agenouilloirs… Là, ce n’était clairement pas le cas.

Une fois de plus, nous le devions à Apolline qui s’employait à se maquiller durant d’interminables minutes volées sur notre certes minime temps de trajet pour rallier St-Just. Chaque dimanche, cela me valait de prendre le volant de mauvaise humeur, ce qui sied mal à un catholique allant rendre son culte au Bon Dieu. Dans la voiture, Apolline mettait une dernière main à sa tenue dominicale, ajustant les boucles de ses chaussures, et vérifiant une dernière fois sa coiffure dans le miroir du pare-soleil du siège-passager, pare-soleil qui resterait ainsi en l’état, jusqu’au dimanche suivant…

Après avoir lu les annonces de la semaine, l’abbé Rey-Coltier nous fit un sermon classique sur les textes du jour. Pour un prêtre, le jeudi de l’Ascension n’exige pas de compétence particulière. Comme je le lui disais la veille, il aurait pu se contenter de peu, comme après la lecture de la Passion du Christ le dimanche des Rameaux ou au soir du Vendredi Saint : «  Mes frères, le servant de messe vient d’éteindre le Cierge pascal dans le prolongement de l’Evangile de ce jour. L’image se suffit à elle-même. »


C’était sans compter qu’il fallait penser à ceux qui n’avaient même pas remarqué l’action, ceux qui n’avaient pas de missel, ceux qui n’avaient pas compris le symbole, et ceux qui ignoraient jusqu’au fait que dix jours plus tard viendrait la Pentecôte.

Pas simple, non, vraiment pas si simple, la vie de Curé, même (et surtout ?) dans une communauté de catholiques tradis. Il fallait apprendre à jouer avec toutes ses composantes aussi diverses que variées, malgré tous les clichés ci-et-là véhiculés.

Alors, Monsieur le Curé délivra quelques messages pour nous inviter à ne pas regarder infiniment le Ciel mais à scruter nos coeurs engourdis pour mieux élever notre âme vers Dieu. 

Tout cela était bel et bon, mais ne m’empêchait pas de penser au déjeuner de midi qu’il nous faudrait préparer à notre retour. La vie nous avait appris à composer avec les goûts de chacun de nos enfants, dont il eut été trop simple qu’ils soient les mêmes. Sans doute avions-nous une part de responsabilité dans cette liberté que nous leur avons accordée de faire la moue en voyant arriver un gratin de chou-fleur ou un rôti de boeuf bien saignant ? C’est bien possible. C’est même certain. Mais, s’il est vrai qu’il ne faut pas vivre pour manger, alors combien est-il plus vrai qu’il ne faille pas se forcer à manger pour vivre… Enfin, je me comprends.

_ Credo in unum Deeeeeum… »

Ah ben flûte ! Je m’aperçois que j’ai complètement occulté la fin du sermon de l’abbé. Ce n’est pas souvent, mais j’ai depuis peu l’esprit occupé. Mes pensées sont ailleurs. A l’approche de la cinquantaine, quelque chose en moi m’invite à un changement. Non pas une révolution. Non pas un renoncement. Mais une aspiration à d’autres horizons. Il ne s’agit pas de fuir ma vie, mais de lui donner un autre sens. Peut-être de faire enfin ce dont j’ai envie depuis tant de temps. M’atteler enfin, oui, à cette tache que je fuis inconsciemment depuis des décennies. 

Ecrire. 

La fin de ma messe ne sera qu’invocations à l’Esprit-Saint afin qu’Il me guide et m’inspire pour que ce qui me semblait évidence devienne réalité. Dans mon missel, sous mes yeux défilaient les lignes de cette prière du cardinal Verdier, si souvent relue depuis des années : «O Esprit-Saint, Amour du Père et du Fils, inspirez-moi toujours ce que je dois penser,  ce que je dois dire,comment je dois le dire, ce que je dois taire, ce que je dois écrire, comment je dois agir, ce que je dois faire pour procurer Votre Gloire, le bien des âmes, et ma propre Sanctification. Ainsi soit-il ! »

Un mouvement était en train de s’opérer en moi. J’étais désormais le seul à pouvoir l’interrompre.
 

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22 août 2017 2 22 /08 /août /2017 23:00

Il y a 3 ans, je publiais un post au sujet d’une paroisse au sein de laquelle j’avais pu assister à la messe au cours de mes vacances estivales, celle de Mallemort en Provence (Bouches-du-Rhône). J’avais titre ce post « Divine surprise ».

Cette année, nous avons décidé de retourner à Mallemort pour une semaine, après nous être assurés que le curé de la paroisse n’avait pas changé.

S’il fallait réécrire ce message, je le ferais. Trois ans plus tard, néanmoins, quelques changements.

- Plus d’enfants de choeur. Nous sommes en août et les ouailles locales ont migré.
- La prière eucharistique n°II a laissé place au Canon Romain.
- Si le dimanche 13 août seul le Sanctus fut chanté en grégorien (ce dont il m’avait prévenu dès notre arrivée avant la messe), le mardi 15 août, nous avons eu droit à la totale : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei. (Non, pas le Pater, pfff... n’abusez pas... Rooh, zêtes pénibles.)

Monsieur le Curé n’a fait que suivre son « prompteur », enfin je veux dire les canons de son missel, sans écart aucun. A la communion, aucun fidèle ne s’est approché, malgré l’affluence plus grande de l’Assomption que bien des curés de paroisse auraient interprétée comme une des exceptions de Redemptionis Sacramentum. Le curé Chatelain, non.

La cerise sur le gâteau, cela reste ses homélies. Le seul moment où Monsieur le Curé s’autorise une touche personnelle, ce qui reste le principe d’une homélie. 

Je l’ai écrit, je le réécrit, cette forme ordinaire-la, je m’y sens aussi catholique que lors d’une messe selon la forme extra. Bien sûr, on pourra ensuite trouver des axes d’améliorations quant au chant ou que sais-je. Mais au moins, en tant que catholique, on a la certitude d’avoir face à soi un prêtre catholique qui célèbre de façon telle que l’Eglise le souhaite et l’exige. En tout cas dans les textes.

Dans ces moments-la, il est bon de se sentir en communion spirituelle avec des catholiques avec lesquels nous sommes parfois séparés par des questions liturgiques. Vraiment.

Que le Bon Dieu veille sur Monsieur l’abbé Fabrice Chatelain, curé de Mallemort !

XA

PS : je vous invite à (re)découvrir le site de M. le Curé : 
clic

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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 23:22

 

Lorsque l'on part en vacances, il est logique, il est normal, il est indispensable, il est tout simplement catholique de regarder où l'on met les pieds afin de s'assurer que l'on pourra assister à une messe dominicale digne de ce nom. Parfois, la requête préalable est compliquée. Parfois il est incertain de concilier économie et spirituel. On recherche un lieu de vacances qui ne fasse pas exploser le budget familial mais qui ne sera pas forcément à proximité d'un lieu de messe digne. Un vrai dilemme. Parfois aussi, soyons honnêtes, on recherche le lieu de vacances et on se dit que l'on s'adaptera. (Pas vous ? Bravo, je vous félicite.)


Cette année, allez savoir pourquoi, la Providence nous a conduits, ma petite famille et moi-même, du côté de Mallemort, entre Aix en Provence et Avignon (en gros et pour faire vite).


Arrivés le samedi, la question de la messe s'est vite posée dés le lendemain, dimanche 10 août. Nous voici donc entrant à Onze heures en l'église de Mallemort, accueillis sur le parvis par le Curé. J'apprendrai plus tard qu'il s'agit de l'abbé Fabrice Chatelain, curé des paroisses de Mallemort et Alleins. 


En entrant, l'impression est immédiatement bonne. Les enfants de choeur sont dans un tenue impeccable. On remarque d'emblée le crucifix au centre de l'autel, entre le célébrant et le peuple. L'église est manifestement bien entretenue, avec un baptistère impeccable, sans araignée ni poussière.


Et quand la messe commence, on sent tout de suite que le Bon Dieu est là. Pas de vieille cathole pour entonner le chant d'entrée. Monsieur le Curé tient la baraque. 


La messe débute et se poursuit en toute dignité, sans fioriture, de façon ordinaire. Ici on aime le Bon Dieu et on le montre. De manière simple. Ordinaire, allais-je écrire. Mais sommes-nous vraiment tenus à l'extra quand l'ordinaire est déjà assuré ?


Nous arrivons vite au sermon. Impossible ici d'en rendre le ton ni l'esprit. Monsieur le Curé a une gouaille impossible à restituer. Un régal, un délice. Une sucrerie au milieu de l'été. Un truc à vous faire demander votre mutation dans cette contrée plus ou moins perdue. Certes, on est loin de bien des homélies policées auxquelles on a le plus souvent droit dans nos communautés extraordinaires. Mais on sent ici le feu de l'Amour. l'Amour du Bon Dieu, l'amour du Beau, du Bien, de la Vérité. Nemo aurait apprécié la durée (allez, cinq minutes passées trop vite hélas).


Et la messe suit son cours. Avec mon oeil critique de touriste catho-franchouillard, vous pensez bien que je guette le moment où M. le Curé va fauter. La forme ordinaire qu'il célèbre, il va bien nous la rendra banale…


Eh bien ! globalement, non. Enfin, si… (On ne se refait pas, n'est-ce pas ?) Mon regret, c'est qu'il ait choisi la Prière eucharistique II (ce qu'il réitérera le vendredi 15 août), là où le Canon romain serait à mon oeil (DMLA oblige) bien supérieur, rendant à la forme du rite son caractère ordinaire plutôt que banal.


Même au moment de la Communion, l'église étant bien remplie, je me suis dit qu'on allait bien voir Germaine ou Robert sortit d'un rang pour l'épauler. Mais non. Monsieur le Curé n'a pas bronché d'un cil et c'est seul qu'il donnera la Communion à qui s'avancera.


Vendredi 15 août, nous sommes retournés à la messe célébrée à Mallemort. Nous en sommes ressortis avec la même joie. Une joie que personnellement je n'avais pas revécue en assistant à une messe célébrée selon la forme ordinaire du rite romain depuis la grande époque de M. l'abbé Largier et du père Gérentet à Lyon, en la paroisse de la Ste Trinité à Lyon.


Au risque de choquer quelques bonnes âmes qui me liront, j'ai trouvé bon, vraiment, de pouvoir m'unir dans la prière à un prêtre et à des fidèles attachés à cette forme ordinaire du rite romain sans éprouver de gêne, sans me sentir scandalisé à tel ou tel moment (bon, allez, ce fameux baiser de paix est un mauvais moment à passer).


Bref. Rien n'a entaché cette bonne semaine de vacances.


Merci mon Dieu !


XA

 

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 11:46

Le thème de l'année 2013/2014 des foyers Domvs christiani est centré sur le mariage. 

Si vous êtes concerné par l'élaboration d'un topo, je me permets de vous conseiller la lecture d'un petit ouvrage de Denis Sureau, paru en 2013 aux éditions de l'Homme nouveau, Deux mariages et un enterrement. Derrière la légèreté du titre se trouve un petit livre qui synthétise très bien les différentes formes de mariages : mariage naturel, mariage chrétien et mariage civil. Cela se lit très facilement et très rapidement. 

On peut commander directement sur le site de l'Homme Nouveau, y compris en version numérique. 

XA

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 18:00
Mgr Dominique Rey
Introduction – Sacra Liturgia 2013 (Rome 25-28 juin 2013)

25 juin 2013

Messieurs les cardinaux, 
Messeigneurs,
Chers amis,

C’est une grande joie pour moi de vous accueillir dans cette université pontificale de la Sainte-Croix pour Sacra Liturgia 2013. Plus de 35 pays sont ici représentés. Bienvenue à tous !

Notre travail, en réalité, a déjà commencé avec la célébration solennelle des Vêpres dans la basilique de Saint-Apollinaire. Nous l’avons fait à dessein, car avant de débattre sur la sainte liturgie, nous devons nous immerger dans la vie liturgique de l'Église. La réalité de la liturgie dans laquelle nous sommes introduits au moment de notre baptême, précède toute étude de la liturgie. Etre liturgique vient d’abord, parler de la liturgie suit.

Et pourtant, il importe d’en parler et d'étudier la liturgie! Ici, dans l'aula magna, nous écouterons  de nombreux experts et responsables en ce domaine. Je suis particulièrement reconnaissant envers Leurs Eminences les cardinaux Ranjith et Burke, et envers mes frères évêques, qui donnent de leur temps pour nous enseigner. De même, je tiens à remercier Leurs Eminences les cardinaux Canizares et Brandmueller qui célèbreront la messe et prêcheront pour nous. Je remercie également tous nos intervenants, en particulier ceux qui sont venus de très loin pour nous communiquer leur savoir avec perspicacité.
 
Sacra Liturgia 2013 fut inspiré par l'enseignement liturgique et l'exemple de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI. Il nous a enseigné l'importance de l'ars celebrandi, nous rappelant que «tout ce qui touche à l'Eucharistie devrait être marqué par la beauté» (Sacramentum Caritatis, n. 41). Il nous a démontré qu'il ne doit y avoir aucune opposition entre les formes anciennes et nouvelles du rite romain - qui ont toutes les deux leur place dans l'Eglise de la nouvelle évangélisation. Il nous a assuré que, dans l’Eglise catholique, d'autres traditions liturgiques peuvent être accueillies comme des « dons précieux » et autant de « trésors à partager » (cf. Anglicanorum cœtibus, § 5, III). C’est pour cette raison que je suis particulièrement heureux de relever que l’ordinaire de l'ordinariat Notre-Dame de Walsingham, Msgr Keith Newton, sera présent parmi nous.

Je souhaite que cette conférence soit un hommage à la vision et aux réalisations liturgiques de notre bien-aimé évêque émérite de Rome, Benoît XVI : Que Dieu le récompense  pour tout ce qu'il nous a donné et lui accorde  santé et longue vie!

Le pape Benoît XVI avait lancé l'année de la Foi, pendant laquelle nous nous réunissons, pour commémorer le 50e anniversaire du Concile Vatican II. Notre Saint-Père, le Pape François, a poursuivi cette initiative. Dès le départ, ce fut mon souhait que nous nous rencontrions ici, à Rome, pendant l’année de la Foi, afin d’être proches de Pierre, de lui manifester notre communion avec lui et de prier avec lui en la grande fête des saints Pierre et Paul. Que nous ayons l'occasion de le faire avec notre nouveau Saint-Père est une bénédiction de la Providence.

Il y a cinquante ans, en juin 1963, la première session du Concile Vatican II se terminait. Au bienheureux Jean XXIII venait de succéder le vénérable Paul VI, qui a poursuivi les travaux du concile. C'est Paul VI qui promulgua sa constitution sur la sainte liturgie Sacrosanctum concilium, le 4 décembre 1963, à la fin de la deuxième session du concile.

Cinquante ans plus tard, nous devons relire Sacrosanctum concilium. La réforme liturgique qui a suivi la promulgation de la constitution nous a beaucoup enrichis, en particulier dans sa promotion de la participation à la liturgie. Mais elle a aussi provoqué des controverses, tant par ses réformes officielles, que par sa traduction dans les langues vernaculaires, ou bien par ses mises en oeuvre locales disparates.

Nous devons reconnaître, comme l'a fait le Bienheureux Jean-Paul II, qu'il y eut à la fois des « lumières » et des « ombres » dans la vie liturgique de l'Église au cours des 50 dernières années (cf. Ecclesia de Eucharistia, n. 10). Nous devons nous réjouir des progrès légitimes qui ont été accomplis. Nous devons aussi tenir compte des leçons que nous enseignent les erreurs commises durant ces cinquante dernières années. C’est pourquoi nous devons reconsidérer la constitution liturgique et redécouvrir sa véritable signification. Peut-être devons-nous, à travers ce que le cardinal Ratzinger a appelé une « réforme de la réforme »,  corriger certaines pratiques ou récupérer certains éléments que nous avons perdus. Peut-être que certains aspects nécessiteraient d’être travaillées selon la dynamique  d’enrichissement mutuel que suggérait Benoît XVI.

Par-dessus tout, nous devons promouvoir un authentique renouveau liturgique dans toute sa richesse et sa diversité catholiques. Nous devons promouvoir la liturgie telle que l'Eglise nous la donne, ce que les Pères et les Papes du Concile Vatican II ont désiré.

Ce travail liturgique ne peut pas être laissé de côté comme s’il s’agissait d’une préoccupation marginale. La liturgie n'est pas une question périphérique pour l'Eglise. Comme le cardinal Ratzinger l’écrivait en 1997: « la vraie célébration de la sainte Liturgie est le centre de tout renouvellement de l'Église. » Et comme Sacrosanctum concilium nous l’enseigne, la sainte Liturgie est le «Culmen et fons », « la source et le sommet » de la vie et la mission de toute l'Eglise (cf. n. 10).

Chers amis, la liturgie n'est pas un passe-temps pour les spécialistes. Elle est au centre de tous nos engagements en tant que disciples de Jésus-Christ. Cette réalité profonde ne peut pas être surestimée. Nous devons reconnaître la primauté de la grâce dans notre vie chrétienne, et nous devons respecter le fait que, pour un chrétien, c’est dans la sainte Liturgie que la rencontre avec le Christ se réalise de la manière la plus haute.

En tant qu'évêque il est de mon devoir de faire tout mon possible pour promouvoir la nouvelle évangélisation engagée par le bienheureux Jean-Paul II. Je tiens à affirmer très clairement que la nouvelle évangélisation doit être fondée sur la célébration fidèle et féconde de la sainte liturgie telle que nous la recevons de l’Eglise dans sa tradition orientale et occidentale.

Pourquoi? Parce que c'est dans la liturgie que nous recevons l'action salvifique de Jésus-Christ dans son Eglise aujourd'hui d'une manière que nous ne rencontrons nulle part ailleurs. Dans la liturgie, le Christ nous touche, nous nourrit et nous guérit. Il nous renforce et nous conduit par des grâces particulières. Quand nous prions liturgiquement, nous le faisons en communion avec toute l'Église, des présents, des absents, des vivants ou des morts. Bien sûr, il y a d'autres pratiques spirituelles bonnes et de grande valeur, mais aucune ne bénéficie de l'objectivité et de l'efficacité singulière de la liturgie (cf. Sacrosanctum concilium, n. 7).

La nouvelle évangélisation n'est pas une idée ni un programme : c'est une nécessité que chacun de nous parvienne à connaître plus profondément la personne du Christ et, ce faisant, devienne davantage capable de conduire les autres vers Lui. Pour cela, le meilleur moyen est de commencer par la sainte Liturgie, et si elle n’est pas célébrée correctement de quelque manière que ce soit, ou si  je n’y suis pas convenablement préparé, cette rencontre avec le Christ sera entravée, la nouvelle évangélisation en souffrira. 

C'est pourquoi notre célébration de la liturgie est si importante. Nous devons laisser le plus de place possible à l'action du Christ dans la liturgie, et non pas la limiter. Si je change ou refonde la liturgie de l'Église selon mes propres désirs ou une idéologie subjective, comment puis-je être sûr que ce que je fais est en vérité son oeuvre? Alors que, si je célèbre fidèlement ce que l'Église nous a donné – et que je le célèbre aussi magnifiquement que possible - je puis être assuré de me mettre au service de l'action du Christ, d’être un ministre de ses mystères sacrés et non pas un obstacle sur son chemin (cf. Mt 16, 23). Chacun d'entre nous, ministres ordonnés, religieux et laïcs, est appelé à cette fidélité et à ce respect pour le Christ, pour son Eglise et pour ses rites liturgiques. 

Et c'est pourquoi la formation liturgique est cruciale. Je dois obtenir « de l'intérieur » en quelque sorte, la conviction que le Christ est en effet à l'œuvre dans les rites sacrés de l'Église. Je dois me plonger dans cette dynamique privilégiée et découvrir ses chemins. Cela m'amènera à la personne de Jésus Christ, encore et encore. Et cela me permettra de porter le Christ aux autres.

La formation, la célébration liturgique et la mission de l'Église sont toutes  les trois intrinsèquement liées. C'est pourquoi nous sommes ici : pour examiner cette relation et examiner sa signification et son importance pour l'Église au début du XXIe siècle. Si nous le faisons bien, nous construirons vraiment des bases très-solides pour la nouvelle évangélisation.

Sacra Liturgia 2013 n’aurait pas pu  avoir lieu  sans le soutien de nombreuses personnes. Je suis grandement reconnaissant envers le  recteur de la belle basilique de St-Apollinaire, Mgr Pedro Huidobro, de bien vouloir nous accueillir. Je suis également profondément reconnaissant envers  nos nombreux soutiens pour leur aide matérielle : les Chevaliers de Colomb, Ignatius Press, CIEL Royaume-Uni, Granda, The Cardinal Newman Society, Human Life International, De Montfort Musique, Arte Poli, Una Voce international, Ars Sacra, La Nef, Libreria Leoniana et Editions Artège. Pour l'accueil qui nous a été réservé ici à l'université pontificale Santa Croce, pour ses excellentes installations, nous sommes tous redevables. De même, je remercie l'équipe des organisateurs et des bénévoles qui ont tant fait pour préparer cet événement.

Chers amis, nous sommes ici pour écouter, apprendre et partager les uns  avec les autres, mais nous sommes aussi ici pour prier - ici dans la basilique de Saint-Apollinaire et aussi avec le Saint Père, le Pape François, dans la basilique Saint-Pierre samedi. Si nous nous acquittons bien de tout cela, nous nous rapprocherons du  Christ que nous adorons dans la sainte liturgie, et nous serons en mesure de devenir les évangélisateurs dont notre monde a tant besoin.

Que Dieu bénisse nos efforts!

Je vous remercie.
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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 14:13

Il aura suffi d'un SMS, envoyé à 20h39, pour mobiliser un millier de jeunes Lyonnais quelques minutes plus tard, à 21h00, devant l'Opéra de Lyon pour venir réaffirmer à la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, présente sur les lieux, leur rejet ferme et définitif de son projet de loi dit de "mariage pour Tous". 
Cette mobilisation jeune et joyeuse, exceptionnelle par sa spontanéité, montre combien la jeunesse française ordinaire est déterminée à défendre le mariage écologique et productif, la famille naturelle et les droits de l'enfant.
Participant activement à cette manifestation, les Enfants des Terreaux voient avec enthousiasme le Printemps Français se lever sur la France.

 

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 14:08
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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 15:40
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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 09:34
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