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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 15:40
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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 14:05

 
AFP/OSSERVATORE ROMANO 
Photo fournie par le service de presse du Vatican du pape Benoît XVI s'adressant aux plus de 150.000 fidèles présents, le 16 mai 2010 Place Saint-Pierre à Rome. 

A l'initiative de la Conférence épiscopale italienne (CEI), représentants d'associations, hommes politiques et fidèle se sont massés devant le balcon du pape pour prier avec lui au moment du Regina Coeli, célébré chaque dimanche midi les semaines précédant la Pentecôte. 

"
Je vous remercie de tout coeur, chers frères et soeurs, pour votre présence chaleureuse", a dit le Pape. "A vous tous, je désire exprimer ma vive reconnaissance". 

Des centaines de cars et des trains spéciaux avaient acheminé vers la Ville éternelle les fidèles mobilisés par le Conseil national des institutions laïques (CNAL) de la CEI, qui réunit des associations comme l'Action catholique italienne, Communion et libération, l'Association des parents d'élèves des écoles catholiques... 
Le rassemblement a débordé au-delà de place Saint-Pierre, envahissant la Via della Conciliazione, la grande avenue qui part de la place jusqu'au Tibre.

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 14:10

Affluence à Fatima pour la visite du pape, ce n'est pas moi qui le dis mais c'est le titre de la dépêche publiée sur le site de France 2. Une dépêche où l'on apprend la nouvelle orthographe possible du mot prédécesseur. 

XA

Un "demi-million" de fidèles ont assisté jeudi à la messe célébrée par le pape Benoît XVI à Fatima

Il s'agit d'un "message" de soutien au pape, qui montre que les chrétiens "font la distinction" entre les cas pédophiles et "la très grande majorité" des prêtres, a souligné le porte-parole de l'épiscopat portugais.

Jean Paul II avait offert au sanctuaire la balle qui l'avait grièvement blessé, et qui est aujourd'hui enchâssée dans sa couronne.

 Vidéo

 


Le prédécéceur (sic) de Benoît XVI était convaincu que la Vierge de Fatima  lui avait sauvé la vie lors de l'attentat commis contre lui le 13 mai 1981 à Rome.

Selon la foi catholique, la Vierge aurait révélé aux bergers de Fatima  en 1917 trois "secrets", jugés prophétiques de l'Histoire du 20e siècle.

Si les deux premiers "secrets" étaient connus depuis le début des années 40, le troisième n'a été rendu public qu'en mai 2000 lors de la dernière visite de Jean Paul II à Fatima , la hiérarchie catholique "révélant" alors qu'il prédisait l'attentat contre le pape polonais.

Mardi, dans l'avion qui l'amenait au Portugal, Benoît XVI avait élargi l'"interprétation" de ce secret à la lumière de la crise qui secoue l'Eglise depuis le début, en novembre, de la vague de scandales pédophiles impliquant des membres du clergé, en Europe et partout dans le monde.

Le pape avait déclaré qu'"en plus de cette grande vision de la souffrance du pape", le message de Fatima  faisait aussi référence aux "réalités de l'avenir de l'Eglise qui peu à peu se développent et se manifestent".

"Il est vrai qu'au-delà (...) de la personne du pape (...), ce sont des souffrances de l'Eglise qui sont annoncées", avait déclaré Benoît XVI.

Mercredi soir, célébrant les vêpres avec plusieurs milliers de membres du clergé portugais, le pape les a appelés à rester "fidèles" à leur "vocation" et à s'"aider réciproquement" à "rester debout". "Réservez une attention particulière aux situations d'affaiblissement des idéaux sacerdotaux ou bien au fait de se consacrer à des activités qui ne s'accordent pas complètement avec ce qui est le propre d'un ministre de Jésus Christ", leur a-t-il conseillé.

Benoît XVI est le troisième pape à se rendre en pèlerinage à Fatima , après Paul VI en 1967, puis Jean Paul II en 1982, 1991 et 2000.

Les pèlerins divisés sur l'impact des scandales
Les pèlerins venus par dizaines de milliers accueillir le pape au sanctuaire marial de Fatima, principale étape du voyage papal au Portugal, étaient divisés sur l'impact des scandales dans l'Eglise.

"Je crois que les scandales ont un impact sur la foi des gens, en particulier sur la confiance dans les enseignants", confiait ainsi Domingos Silva, un pêcheur de 43 ans.

 

"Je pense que la réaction du pape Benoît XVI face à ces crimes monstrueux a été trop modeste et n'a pas réussi à empêcher la crise d'atteindre l'ampleur qu'elle a pris", dit-il.

Une religieuse portugaise de 70 ans estime pour sa part que les scandales "ne devraient pas avoir d'impact sur la foi des gens" mais qu'ils peuvent porter atteinte à la réputation de l'Eglise si le problème n'est pas traité comme il convient.

"Le pardon ne remplace pas la justice"
Mardi, rompant avec la stratégie défensive suivie pendant des mois par de hauts  responsables du Vatican au sujet des scandales pédophiles, accusant tour à tour "forces" anti-chrétiennes et  médias, le pape a estimé que "la plus grande persécution de l'Eglise" ne venait pas d'"ennemis extérieurs", mais du "péché au sein de l'Eglise".

Lors d'une conférence de presse en plein ciel, dans l'avion qui l'emmenait à Lisbonne, le Saint-Père a reconnu que l'Eglise était responsable de la crise "terrifiante" provoquée par les abus sexuels, jugeant qu'elle payait, par les "attaques" et les "souffrances", pour son propre "péché".

L'Eglise a "un profond besoin" d'"apprendre le pardon et aussi la nécessité de la justice", a encore dit Benoît XVI soulignant que "le pardon ne remplace pas la justice" pour les victimes des crimes pédophiles.

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 07:10

Propos tenus par le cardinal Barbarin, hier, à Ars, lors du pèlerinage inter-diocésain : « C'est l'année sacerdotale, celle du 150e anniversaire de la mort du curé d'Ars que Benoît XVI vient de déclarer patron des prêtres du monde. J'ai demandé au pape de venir. Je l'espère, mais je crains que son emploi du temps ne lui permette pas. D'ici la fin de l'année, peut-être trouvera-t-il le temps qu'il lui faut ». (source : Le Progrès)

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 15:22

Le dernier bulletin du VIS nous propose des extraits d'une splendide audience générale qu'a donnée le pape Benoit XVI ce matin. Il y évoque la mission du prêtre. Lecture.

CITE DU VATICAN, 5 MAI 2010 (VIS). Au cours de l'audience générale Place St.Pierre, le Pape a évoqué la mission du prêtre, celle de sanctifier les hommes. Après avoir souligné que "sanctifier une personne signifie la mettre en contact avec Dieu", le Saint-Père a ajouté qu'une "partie essentielle de la grâce du sacerdoce est le don et la mission de créer ce contact qui se réalise dans l'annonce de la Parole de Dieu et...d'une façon particulièrement forte, dans les sacrements... Au cours de ces dernières décennies -a-t-il dit- on a eu tendance à faire prévaloir, dans l'identité et la mission du prêtre, la dimension de l'annonce en la séparant de celle de la sanctification. On a souvent affirmé qu'il est nécessaire de dépasser une pastorale purement sacramentelle". Puis il a souligné que "le ministre ordonné représente le Christ, l'envoyé du Père. Il en est la présence, il en continue la mission à travers la parole et le sacrement qui sont les deux piliers fondamentaux du service sacerdotal". Ainsi, "on peut se demander si, dans de tels cas, avoir sous-évalué l'exercice fidèle du Munus Sanctificandi n'aurait pas, peut-être, entrainé un affaiblissement de la foi dans l'efficacité salvifique des sacrements et, en définitive, dans l'œuvre actuelle du Christ et de son Esprit, à travers l'Eglise, dans le monde". 


http://4.bp.blogspot.com/_iy0ieTwXi_w/S9FrEjS6SfI/AAAAAAAAA9c/KwXcL-8u1dM/s400/BXVI.jpgIl est donc important, a poursuivi Benoît XVI, "de développer une catéchèse adéquate pour aider les fidèles à comprendre la valeur des sacrements, mais il est aussi nécessaire, à l'exemple du saint Curé d'Ars, d'être disponibles, généreux et attentifs lorsque l'on donne aux frères les trésors de la grâce que Dieu a mis dans nos mains et dont nous ne sommes pas les maîtres mais les gardiens et administrateurs. Et surtout à notre époque où il semble que d'un côté, la foi s'affaiblisse et que de l'autre, émerge un profond besoin et une grande recherche de spiritualité, chaque prêtre doit se rappeler que, dans sa mission, l'annonce missionnaire et le culte ne sont jamais séparés. Il doit donc encourager une saine pastorale sacramentelle pour former le peuple de Dieu et l'aider à vivre en plénitude la liturgie, le culte de l'Eglise et les sacrements, comme des dons gratuits de Dieu, des actes libres et efficaces de son action de salut... Tout prêtre sait qu'il est un instrument nécessaire pour l'action salvifique de Dieu, mais qu'il n'en est toujours qu'un instrument. Une telle conscience doit rendre humbles et généreux dans l'administration des sacrements, dans le respect des normes canoniques mais aussi dans la conviction profonde que leur mission est de faire en sorte que tous les hommes, unis au Christ, puissent s'offrir à Dieu comme une hostie vivante et sainte". 

Le Saint-Père s'est ensuite adressé à tous les prêtres pour les encourager à "vivre avec joie et avec amour la liturgie et le culte" et leur a renouvelé sa récente invitation "à revenir au confessionnal comme lieu de célébration du sacrement de la réconciliation, mais aussi comme lieu à "habiter" plus souvent, afin que le fidèle puisse trouver miséricorde, conseil et réconfort, se sentir aimé et compris de Dieu et expérimenter la présence de la miséricorde divine, en plus de la présence réelle dans l'eucharistie... Je voudrais aussi inviter chaque prêtre à célébrer et à vivre avec intensité l'eucharistie". Le prêtre "est appelé à être ministre de ce grand mystère dans le sacrement et dans la vie". De même, a-t-il ajouté, "il est indispensable que le prêtre tende à la perfection morale qui doit habiter tout cœur vraiment sacerdotal: le Peuple de Dieu attend aussi de ses pasteurs un exemple de foi et de témoignage de sainteté". Il a conclu en demandant aux fidèles d'être "conscients du grand don que les prêtres sont pour l'Eglise et pour le monde. A travers leur ministère, le Seigneur continue de sauver les hommes, de se rendre présent et de sanctifier. Sachez remercier Dieu et ,surtout, soyez proches de vos prêtres par la prière et le soutien, particulièrement de ceux qui sont dans la difficulté, afin qu'ils soient toujours plus des pasteurs selon le cœur de Dieu". 
AG/ VIS 20100505 (690)

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 22:12

Comment qualifier autrement la Rédaction du Monde après ce énième article odieux ?

Je ne trouve pas de mots plus appropriés. Au pluriel comme au singulier.

XA


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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 11:09

On peut lire sur le site de Valeurs Actuelles un article en date du 22 avril de Denis Tillinac. Extraits.


 

http://www.valeursactuelles.com/photos/reda/tilJe me trouvais à Rome la semaine dernière, et en voyant les groupes de pèlerins affluer joyeusement vers Saint-Pierre, je me suis dit que l’Église sortirait ragaillardie de cette cabale délirante.

C’était l’audience du mercredi ; le pape fut acclamé. Il y a très longtemps que des foules acclament des papes à Rome et ça continuera, quoi que prétendent les prophètes d’un dépérissement de l’Église, sur un ton faussement navré.  (...)

Au fond, si ce pape suscite une telle hargne, c’est parce qu’il démystifie la “modernité” en profondeur : sa lucidité fait peur et fait honte,
 le miroir qu’elle nous tend n’a rien de reluisant, rien de rassurant non plus. (...) Ce que dit le pape invalide le discours ambiant des “élites”pensantes et gouvernantes,voilà où le bât blesse. Toutes les “élites”, d’où la coalition hétéroclite d’analystes bidons feignant de réduire le problème aux acquis d’une crise de régime dont l’Église se tirerait en mariant ses prêtres, en ordonnant des femmes et en suggérant aux fidèles de s’envoyer en l’air comme à la télé ou sur les panneaux publicitaires.

Que l’Église se mette au goût du jour ne changerait rien. Au pire, elle déboussolerait la masse de ses ouailles ; les fidèles n’en attendent pas une conversion mondaine, mais précisément le rappel de valeurs opposées aux credos mondains. (...) Mettons qu’elle ne sache pas communiquer dans cette affaire de pédophilie, où comme par hasard, ses pires contempteurs furent d’une mansuétude extrême vis-à-vis de Cohn-Bendit, de Polanski et de Frédéric Mitterrand.

Ce ne sont donc pas les actes fâcheux de pédophilie imputés à des prêtres qui choquent les médias et les autorités publiques.
 Ils cartonnent le pape parce qu’il les gêne aux entournures. Mettons que sur l’homosexualité, la position de l’Église soit rigide. Mais les mêmes médias ne reprochent jamais aux rabbins et aux imams de tenir imperturbablement une position identique. Ce n’est donc pas l’homophobie que l’on récuse, mais l’influence de l’Église. (...)

 

L'article complet est à lire en cliquant ici.

 

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 15:07

La lettre de soutien au pape Benoit XVI (voir ici) a été signée par plus de 20.000 personnes. Au moment où j'écris, le site affiche :

Signatures : 20251
Nombre d'enfants : 40314

C'est bien, mais il y a sûrement moyen de faire plus et mieux. Alors, n'hésitez pas à diffuser l'adresse autour de vous.

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 23:06

L'interviouveuse de Monseigneur Rouet, le regrettable évêque de Poitiers, Stéphanie Le Bras, publie un nouvel article dans Le Monde de ce jour consacré au pape Benoit XVI, qu'elle apprécie au plus haut point. Le titre - Les cinq ans du pontificat de Benoît XVI : cinq ans de polémiques et de maladresses - est à lui seul évocateur. On y lit une série de poncifes mondains qui ne méritent guère que l'on y réponde. On apprécie au passage les citations d'historiens de fortune, venus de nulle part, et dont on ignore quelle autorité ils ont pour parler de l'Eglise et de juger son Souverain Pontife.

Le plus grotesque, c'est la conclusion des lignes de Madame Le Bars, faite de conjectures, car la journaliste prophétise manifestement une disparition imminente de "ce "vieux" pape au charisme incertain" :

La tourmente pédophile laissera des traces difficiles à évaluer. Il reviendra au successeur de Benoît XVI de tirer les conséquences de ce traumatisme et d'ouvrir la réflexion sur des sujets (fin du célibat imposé aux prêtres, redéfinition de la place des laïcs et des femmes dans l'Eglise, collégialité et transparence, nouveau concile...) que le pape n'a sans doute ni l'envie ni le temps d'aborder.

On en préfèrerait presque le réalisme d'un Henri Tincq qui connait manifestement mieux son dossier et l'Eglise, que cette triste Madame Le Bars.

XA


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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 18:49

LEMONDE.FR | 15.04.10 |

 

pierre-desjardinsVerra-t-on bientôt Benoît XVI débarquer à New York au volant de sa papamobile armé d'un fusil à proton pour désintégrer les fantômes des victimes juives des camps de concentration qui, selon les rumeurs au Vatican, hantent la salle de rédaction du New York Times ? Voilà la question que l'on pourrait poser alors que le lobby juif américain de New York est vertement pointé du doigt par le Vatican. Ce dernier voit en effet dans les propos des journalistes quotidien new-yorkais une attaque en règle visant à déstabiliser l'Eglise catholique et à détrôner le pape.

Notons que le New York Times appartient à une très riche dynastie juive américaine, la famille Sulzberger. Suivant le Vatican, le scandale médiatique des prêtres pédophiles soulevé par leNew York Times n'est qu'un vil subterfuge pour se débarrasser de Benoît XVI, un pape qui, par son dogmatisme et son conservatisme, contrevient aux valeurs de la société de consommation soutenues par le lobby juif américain.

Ce ne serait donc pas tant les cas d'abus sexuels qui seraient le véritable motif de ces mises en accusation : ce seraient plutôt les politiques jugées trop conservatrices de l'Eglise catholique par les tenants du libéralisme, un libéralisme où la femme a une place de choix et où, également, l'avortement et la contraception constituent un marché lucratif important, et cela, à l'échelle mondiale. Minimisant la teneur des accusations portées contre lui, Benoît XVI, tel le Christ chassant autrefois les vendeurs du Temple, aura donc choisi de s'attaquer à ces impénitents qu'il accuse de vouloir se débarrasser de lui pour corrompre davantage la planète et mieux faire commerce !

Soulignons que le torchon entre le pape et la communauté juive brûle déjà depuis un certain temps. Rappelons que c'est Benoît XVI qui, en 2007, a restauré la version latine de la prière du Vendredi saint, une prière dans laquelle on demande la conversion des juifs au catholicisme. Ce qui, on le comprendra, représente un affront de taille pour cette communauté qui, à force de travail et de persévérance, a réussi à survivre aux pires événements de l'histoire. Et c'est d'autant plus vrai si l'on considère que cet affront vient de la part d'un pape allemand, ex-membre des jeunesses hitlériennes. Notons également que c'est Benoît XVI qui, alors qu'il était cardinal, s'était permis de lever l'excommunication pesant sur l'évêque négationniste de la Shoah, Mgr Richard Williamson.

Mais c'est récemment, lors de la liturgie de la passion du Christ précédant l'homélie du Vendredi saint, que le tout a culminé : sans qu'on s'y attende, le prédicateur de la maison pontificale a eu le culot de comparer le pape à une victime d'antisémitisme. Nonobstant le fait que le père Cantalamessa, responsable de ce propos, s'est dit désolé par la suite d'avoir pu choquer, il n'en demeure pas moins que cette affirmation en dit long sur la perception que l'Eglise de Rome se fait de sa responsabilité dans le dossier des prêtres pédophiles.

En effet, dans le contexte tendu actuel, cette maladroite analogie peut être associée à une tentative de réactualisation du Calvaire, mais, cette fois-ci, pour le compte du pape et des politiques rétrogrades de l'Eglise : tout comme le Christ qui, torturé à mort par les juifs, se voyait autorisé à obtenir de son père le pardon pour les péchés du monde, le pape, de même persécuté aujourd'hui par le lobby juif américain, pourrait se considérer, lui aussi, autorisé à obtenir le pardon quant à sa mauvaise gérance des dossiers de prêtres pédophiles. Ce serait également là un merveilleux prétexte pour dénigrer les valeurs libérales.

Les juifs se retrouvent ainsi malencontreusement replacés dans leur rôle d'origine dans l'histoire du christianisme : les vils responsables de la mort du Christ, et, maintenant, ceux qui veulent la démission de son illustre représentant sur terre, le pape !

Pareille attitude est inquiétante. Elle l'est à la fois parce qu'elle remet à l'ordre du jour les luttes interreligieuses, dont on pourrait bien se passer mais, aussi et surtout, parce qu'elle dénote un refus systématique et absolu de l'Eglise catholique d'y voir clair et de s'attaquer au problème récurrent des prêtres pédophiles en détournant l'attention des fidèles vers un ennemi extérieur. Pour Benoît XVI et le Vatican, le constat est simple : la pédophilie chez les prêtres catholiques est une chose du passé et les erreurs en ce domaine sont désormais pardonnées. On comprend mieux alors pourquoi Benoît XVI, dans l'homélie qui a fait suite à cette présentation surprenante, n'a pas cru bon glisser mot des abus sexuels des prêtres pédophiles et a tout bonnement préférer parler d'autre chose…

Il faut dire que les implications du clergé catholique dans des affaires de déviances sexuelles ne datent pas d'hier, et cela à des niveaux hiérarchiques parfois très élevés. Sans vouloir aller dans les cancans, il existe au sein de l'Eglise catholique une tradition fortement implantée de camouflage sur tout ce qui touche à la sexualité des membres de son clergé. Qu'il s'agisse de liaisons hétérosexuelles, homosexuelles ou pédophiles, l'Eglise catholique avait développé au fil des années une panoplie d'outils qui s'avéraient très efficaces pour se protéger des scandales.

Mais la pluie d'accusations qui s'abat présentement sur Benoît XVI le place dans une position différente : étant le fruit de nouvelles technologies de l'information où tout se sait et se dit à grande échelle en une fraction de seconde, la crise qu'il traverse échappe à son contrôle. Le dérapage du Vendredi saint où, pour apaiser la tempête, l'Eglise de Rome n'aura réussi qu'à attiser davantage l'indignation du monde entier en est un bon exemple.

Benoît XVI alias Ratzinger, un théologien habituellement reclus dans ses appartements, n'avait jamais eu à subir une telle invasion médiatique. Habitué de par ses fonctions à la congrégation pour la doctrine de la foi à tout savoir, tout contrôler et tout prévoir, les accusations du New York Times découlant d'un procès au civil – chose que, sous l'égide du grand inquisiteur qu'il était, il avait toujours pris soin d'éviter – ont vite fait de le déstabiliser. Or, dans ces accusations, ce sont précisément ces évitements parrainés par des évêques et approuvés par lui qui sont en cause. A ce chapitre, les révélations fusent maintenant de toutes parts et nous n'en serions qu'à la pointe de l'iceberg. Notre "ghostbuster" a donc du pain sur la planche !

La responsabilité de Benoît XVI dans la dissimulation des cas de pédophilie ne fait plus de doute. Alors préfet, ce futur pape semblait éminemment plus préoccupé par le bien de l'Eglise que par celui des enfants. Laissés ainsi, à la discrétion de l'Eglise catholique et à sa mentalité du pardon, des milliers d'enfants ont eu, à cause de lui et pendant vingt-quatre ans, à subir les sévices sexuels de prêtres pédophiles.

Présentement, 4 392 prêtres ont déjà été accusés d'actes pédophiles. Sans vouloir faire de tous les prêtres catholiques des pédophiles, il reste que cela représente environ 4,5 % de l'effectif du clergé. C'est un prêtre sur 20 ! De plus, si l'on considère que les cas aujourd'hui déclarés l'ont été principalement dans les pays occidentaux, notamment en Amérique du Nord et en Europe, on peut à peine imaginer le nombre de cas ayant existé dans les pays du tiers monde où œuvraient au-delà de tout soupçon des milliers de missionnaires auprès d'enfants démunis et souvent sans famille.

C'est l'ensemble des politiques de l'Eglise catholique en ce qui a trait au célibat des prêtres qui est en question. Et, derrière cela, c'est aussi la conception de la femme à l'intérieur de l'Eglise catholique qui est en cause, car tant que cette Eglise associera la femme au mal ou au péché, et comme n'étant pas assez noble pour accéder au sacerdoce, elle pourra prétendre ne pas pouvoir accepter sa présence auprès de ses ministres.

Mais une question se pose cependant en terminant : considérant que la dissimulation institutionnalisée d'abus sexuels sur des enfants constitue un crime, l'Eglise catholique peut-elle moralement maintenir ce "ghostbuster" qu'est Benoît XVI sur le trône de Saint-Pierre ? Ne devrait-elle pas y installer quelqu'un de plus crédible et inspiré pour réaliser l'importante tâche de renouveau qui l'attend ?

Pierre Desjardins est auteur et professeur de philosophie au collège pré-universitaire Montmorency (Cégep)

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