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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 14:43

Monseigneur Rouet dans ses oeuvres. Tout simplement terrifiant. C'est mon ami, l'abbé Michel Durand, qui va être content...

 

LEMONDE | 03.04.10 | 13h41  •  Mis à jour le 03.04.10 |

 Archevêque de Poitiers, Mgr Albert Rouet est l'une des figures les plus libres de l'épiscopat français. Son ouvrage J'aimerais vous dire (Bayard, 2009) est un best-seller dans sa catégorie. Vendu à plus de 30 000 exemplaires, lauréat du Prix 2010 des lecteurs de La Procure, ce livre d'entretiens porte un regard assez critique sur l'Eglise catholique. A l'occasion de Pâques, Mgr Rouet livre ses réflexions sur l'actualité et son diagnostic sur son institution.

L'Eglise catholique est secouée depuis plusieurs mois par la révélation de scandales de pédophilie dans plusieurs pays européens. Cela vous a-t-il surpris ? 

Je voudrais d'abord préciser une chose : pour qu'il y ait pédophilie, il faut deux conditions, une perversion profonde et un pouvoir. Cela signifie que tout système clos, idéalisé, sacralisé est un danger. Dès lors qu'une institution, y compris l'Eglise, s'érige en position de droit privé, s'estime en position de force, les dérives financières et sexuelles deviennent possibles. C'est ce que révèle cette crise, et cela nous oblige à revenir à l'Evangile ; la faiblesse du Christ est constitutive de la manière d'être de l'Eglise.

En France, l'Eglise n'a plus ce type de pouvoir ; cela explique qu'on est face à des fautes individuelles, graves et regrettables, mais que l'on ne connaît pas une systématisation de ces affaires.

Ces révélations surviennent après plusieurs crises, qui ont jalonné le pontificat de Benoît XVI. Qui malmène l'Eglise ? 

Depuis quelque temps, l'Eglise est battue d'orages, externes et internes. On a un pape qui est plus théoricien qu'historien. Il est resté le professeur qui pense que quand un problème est bien posé, il est à moitié résolu. Mais dans la vie, ce n'est pas comme cela ; on se heurte à la complexité, à la résistance du réel. On le voit bien dans nos diocèses, on fait ce qu'on peut ! L'Eglise peine à se situer dans le monde tumultueux dans lequel elle se trouve aujourd'hui. C'est le coeur du problème.

Au-delà, deux choses me frappent dans la situation actuelle de l'Eglise. Aujourd'hui, on y constate un certain gel de la parole. Désormais, le moindre questionnement sur l'exégèse ou la morale est jugé blasphématoire. Questionner ne va plus de soi, et c'est dommage. Parallèlement, règne dans l'Eglise un climat de suspicion malsain. L'institution fait face à un centralisme romain, qui s'appuie sur tout un réseau de dénonciations. Certains courants passent leur temps à dénoncer les positions de tel ou tel évêque, à faire des dossiers contre l'un, à garder des fiches contre l'autre. Ces comportements s'intensifient avec Internet.

En outre, je note une évolution de l'Eglise parallèle à celle de notre société. Celle-ci veut plus de sécurité, plus de lois, celle-là plus d'identité, plus de décrets, plus de règlements. On se protège, on s'enferme, c'est le signe même d'un monde clos, c'est catastrophique !

En général, l'Eglise est un bon miroir de la société. Mais aujourd'hui, dans l'Eglise, les pressions identitaires sont particulièrement fortes. Tout un courant, qui ne réfléchit pas trop, a épousé une identité de revendication. Après la publication de caricatures dans la presse sur la pédophilie dans l'Eglise, j'ai eu des réactions dignes des intégristes islamistes sur les caricatures de Mahomet ! A vouloir paraître offensif, on se disqualifie.

Le président de la conférence épiscopale, Mgr André Vingt-Trois l'a redit à Lourdes le 26 mars : l'Eglise de France est marquée par la crise des vocations, la baisse de la transmission, la dilution de la présence chrétienne dans la société. Comment vivez-vous cette situation ? 

J'essaie de prendre acte que nous sommes à la fin d'une époque. On est passés d'un christianisme d'habitude à un christianisme de conviction. Le christianisme s'était maintenu sur le fait qu'il s'était réservé le monopole de la gestion du sacré et des célébrations. Face aux nouvelles religions, à la sécularisation, les gens ne font plus appel à ce sacré.

Pour autant, peut-on dire que le papillon est "plus" ou "moins" que la chrysalide ? C'est autre chose. Donc, je ne raisonne pas en termes de dégénérescence ou d'abandon : nous sommes en train de muter. Il nous faut mesurer l'ampleur de cette mutation.

Prenez mon diocèse : il y a soixante-dix ans, il comptait 800 prêtres. Aujourd'hui il en a 200, mais il compte aussi 45 diacres et 10 000 personnes impliquées dans les 320 communautés locales que nous avons créées il y a quinze ans. C'est mieux. Il faut arrêter la pastorale de la SNCF. Il faut fermer des lignes et en ouvrir d'autres. Quand on s'adapte aux gens, à leur manière de vivre, à leurs horaires, la fréquentation augmente, y compris pour le catéchisme ! L'Eglise a cette capacité d'adaptation.

De quelle manière ? 

Nous n'avons plus le personnel pour tenir un quadrillage de 36 000 paroisses. Soit l'on considère que c'est une misère dont il faut sortir à tout prix et alors on va resacraliser le prêtre ; soit on invente autre chose. La pauvreté de l'Eglise est une provocation à ouvrir de nouvelles portes. L'Eglise doit-elle s'appuyer sur ses clercs ou sur ses baptisés ? Pour ma part, je pense qu'il faut faire confiance aux laïques et arrêter de fonctionner sur la base d'un quadrillage médiéval. C'est une modification fondamentale. C'est un défi.

Ce défi suppose-t-il d'ouvrir le sacerdoce aux hommes mariés ?

Non et oui ! Non, car imaginez que demain je puisse ordonner dix hommes mariés, j'en connais, ce n'est pas ça qui manque. Je ne pourrais pas les payer. Ils devraient donc travailler et ne seraient disponibles que les week-ends pour les sacrements. On reviendrait alors à une image cultuelle du prêtre. Ce serait une fausse modernité.

Par contre, si on change la manière d'exercer le ministère, si son positionnement dans la communauté est autre, alors oui, on peut envisager l'ordination d'hommes mariés. Le prêtre ne doit plus être le patron de sa paroisse ; il doit soutenir les baptisés pour qu'ils deviennent des adultes dans la foi, les former, les empêcher de se replier sur eux-mêmes.

C'est à lui de leur rappeler que l'on est chrétien pour les autres, pas pour soi ; alors il présidera l'eucharistie comme un geste de fraternité. Si les laïques restent des mineurs, l'Eglise n'est pas crédible. Elle doit parler d'adulte à adulte.

Vous jugez que la parole de l'Eglise n'est plus adaptée au monde. Pourquoi ? 

Avec la sécularisation, une "bulle spirituelle" se développe dans laquelle les mots flottent ; à commencer par le mot "spirituel" qui recouvre à peu près n'importe quelle marchandise. Il est donc important de donner aux chrétiens les moyens d'identifier et d'exprimer les éléments de leur foi. Il ne s'agit pas de répéter une doctrine officielle mais de leur permettre de dire librement leur propre adhésion.

C'est souvent notre manière de parler qui ne fonctionne pas. Il faut descendre de la montagne et descendre dans la plaine, humblement. Pour cela il faut un énorme travail de formation. Car la foi était devenue ce dont on ne parlait pas entre chrétiens.

Quelle est votre plus grande inquiétude pour l'Eglise ? 

Le danger est réel. L'Eglise est menacée de devenir une sous-culture. Ma génération était attachée à l'inculturation, la plongée dans la société. Aujourd'hui, le risque est que les chrétiens se durcissent entre eux, tout simplement parce qu'ils ont l'impression d'être face à un monde d'incompréhension. Mais ce n'est pas en accusant la société de tous les maux qu'on éclaire les gens. Au contraire, il faut une immense miséricorde pour ce monde où des millions de gens meurent de faim. C'est à nous d'apprivoiser le monde et c'est à nous de nous rendre aimables.

Propos recueillis par Stéphanie Le Bars

Article paru dans l'édition du 04.04.10 

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 14:36

 

vendredi 2 avril 2010

Communiqué


http://www.lavie.fr/images/2010/01/07/1708_mgr-nourrichard2_440x260.jpgRome a parlé. La Congrégation Romaine a confirmé la décision de Mgr Nourrichard, Evêque d’Evreux.

L’ancien groupement interparoissial de Thiberville reste donc une communauté locale de la paroisse de Notre Dame de Charentonne, dont le curé est le P. Jean Vivien.

Il s’agit maintenant pour l’abbé Francis Michel de vivre l’engagement pris le jour de son ordination presbytérale : l’obéissance promise à l’Evêque de son diocèse.

Mgr Nourrichard rappelle que l’Abbé Michel n’a plus les pouvoirs canoniques pour célébrer les mariages reconnus par l’Eglise.

En ce jour du Jeudi Saint, fête du Sacerdoce où tous les prêtres renouvellent cet engagement, prions pour que l’abbé Michel retrouve le chemin de la fidélité et de la communion. En cette année sacerdotale le témoignage du St Curé d’Ars peut sans doute l’y aider.

+ Mgr Christian Nourrichard

Evêque d’Evreux


 Source

 

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 10:11

« Cette année, notre Eglise catholique célèbre Pâques dans un climat de suspicion et de tristesse », affirmait le Cardinal André Vingt-Trois, dans son discours de clôture de la dernière assemblée plénière des évêques à Lourdes, en faisant écho aux affaires de pédophilie révélées dans la presse. Quand ces affaires touchent certains membres de l’Eglise, nul ne saurait s’étonner du scandale produit chez beaucoup de nos contemporains ni du malaise ressenti par les fidèles catholiques. Notre première pensée va vers les victimes qui nécessitent compassion, accompagnement et réparation.

Nul ne saurait être dupe pour autant devant la campagne de calomnies qui s’organise pour attaquer l’Eglise et salir la figure du Pape, à l’heure où des millions de fidèles envahiront nos églises pour confesser leur foi. Les « pharisiens » des temps modernes accusent l’Eglise du Christ, comme ceux à qui Jésus rétorquait :« Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre », alors qu’ils voulaient lapider une femme surprise en flagrant délit d’adultère. Nul ne saurait ignorer en effet que la majeure partie des cas de pédophilie se passent dans le cadre familial et sont le fait d’hommes mariés et que bien d’autres corporations, plus touchées que l’Eglise, n’ont pas autant que nous les honneurs de la presse.

Nous n’avons pas à rougir de notre Eglise qui est sans aucun doute la seule Institution au monde qui aborde ces affaires avec autant de transparence et de vérité, apportant concrètement sa compassion aux victimes, reconnaissant les erreurs passées, mettant en place des mesures énergiques pour prévenir des actes aussi monstrueux. Nous n’avons pas à rougir de nos prêtres, dont l’immense majorité vit son engagement dans la fidélité et donne sa vie sans compter pour Dieu et ses frères. Nous n’avons pas à rougir de notre Pape Benoît XVI qui n’a pas ménagé sa peine depuis des années pour apporter une réponse adéquate et ferme à tous ses graves dysfonctionnements.

Il n’est pas indifférent que cette condamnation médiatique advienne alors que nous nous apprêtons à célébrer le Mystère pascal du Christ, à suivre Jésus dans sa Passion et sa mort sur la croix pour ressusciter avec lui au matin de Pâques. C’est la prophétie d’Isaïe qui continue de s’accomplir aujourd’hui : « J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe […] Le Seigneur Dieu vient à mon secours […] je sais que je ne serai pas confondu » (Is 50).

Avec Jésus humilié, les catholiques sont invités à prendre sur eux les péchés et les souffrances de l’humanité et à les unir à son sacrifice, pleins de confiance et d’espérance en Celui qui seul peut, par la force de sa mort et de sa Résurrection, guérir le cœur de l’homme, panser ses blessures, le réconcilier avec Dieu, avec lui-même et avec ses frères. Unis à sa Passion, par l’actualité qui crucifie l’Eglise, « nous proclamons, nous, un Messie crucifié, scandale pour les juifs et folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, juifs et grecs, c’est le Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1 Co 1, 23-24).

Il est urgent pour nous de proclamer, par notre cohérence, la force de vie et la puissance de transformation du Mystère pascal de Jésus mort et ressuscité pour tous, vainqueur du Mal par l’amour poussé jusqu’au bout ! N’ayons pas peur d’ouvrir notre cœur au Christ : « c’est par ses blessures, que nous sommes guéris ». 

Saintes et joyeuses Pâques !

+ Marc AILLET, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.

Pour écouter le message : cliquer ici.

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 23:16

L'idée est avancée par Golias dans sa livraison quotidienne. Ce qu'écrit Golias n'est ni une dépêche AFP ni, Deo gratias, parole d'Evangile. Mais on sent bien en lisant la bande à Terras que la lutte est serrée. Raison de plus pour redoubler nos prières pour le Saint Père...

XA

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PRESENT ne se remet pas de la conférence du rabbin à Notre-Dame de Paris

Dans un article publié dans le quotidien « Présent », en date du 27 mars, et reproduit sur le site Perepiscopus, Jean Madiran revient sur la polémique suscitée par la présence du Rabbin à Notre-Dame pour y prononcer une conférence de carême : "le président Vingt-Trois recherche des cautions et appuis extérieurs pour retrouver l’autorité morale qu’il a perdue auprès des catholiques par son scandale des obsèques de Philippe Séguin. Nous le lui répéterons publiquement autant de fois qu’il le faudra :

— Désormais, quand il parle au Souverain Pontife ou à n’importe qui, le président Vingt-Trois sait bien que son interlocuteur pense en silence à l’énorme festival de sacrilèges qu’il a présidé le 11 janvier 2010« . Il écrit encore au sujet de Mgr Vingt-Trois :  »« Président », il l’est seulement de l’épiscopat français, et seulement parce que les évêques l’ont élu. La présidence d’un épiscopat n’a pas été fondée par Notre-Seigneur, elle ne comporte aucune autorité canonique, elle s’accompagne, selon les circonstances, d’une sorte d’autorité morale qui est fragile et passagère. Il l’a perdue, et il sait pourquoi, la perte est datée : 11 janvier-21 mars 2010.

Mais il avait été « président », aussi, le 11 janvier 2010, puisqu’il présidait une eucharistie. On n’a entendu ni lu nulle part qu’en l’occurrence il aurait célébré le saint sacrifice. C’est la même chose dans les deux formulations, croyez-vous ? Mais alors comment se fait-il que tant de prêtres, aujourd’hui, se reconnaissent entre eux par l’emploi systématique de la première et l’omission systématique de la seconde ?

Son tempérament naturel, qui est autoritaire et rageur, peut l’entraîner à de dangereuses extrémités, comme son sabotage, méthodique et implacable, des claires dispositions décrétées par Benoît XVI pour libérer et honorer la messe traditionnelle".

C’est désormais la guerre ouverte et sans concession, définitive et féroce, entre le cardinal Vingt-Trois et les tradis. Une guerre à haut risque. Pour les deux protagonistes.

Vingt-Trois pourrait bien (avoir) obtenu une victoire en (faisant) casser à Rome le recours du curé Michel contre l’évêque d’Evreux. En tout cas, la crise de crédit moral qui frappe aujourd’hui Benoît XVI à cause des abus sexuels et l’affaiblit notablement pourrait favoriser d’autres actions en coulisses du cardinal de Paris contre les tradis les plus violents. A commencer par un possible « monitum » (avertissement) de Rome même qui rappelerait l’autorité épiscopale. Par exemple signée par le cardinal préfet de la congrégation des évêques, Giovanni Battista Re, dont on sait combien il est en colère à cause de la complaisance du Pape envers les intégristes.

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 20:42

Ce soir en rentrant chez moi, je constate que j'ai un message de plus de 8 minutes sur mon répondeur téléphonique. 8 minutes, ce n'est pas rien. C'est sûrement quelqu'un qui a oublié de raccrocher ou qui a composé mon numéro de domicile par erreur. Je lance donc l'enregistrement pour savoir qui je dois prévenir du fait.

Le message est haché. Oui, il s'agit manifestement d'une erreur de manipulation. J'entends des bribes de phrases. Il est question de la lettre de Benoit XVI aux catholiques d'Irlande, de la façon dont elle a été perçue dans le diocèse. Une voix répond "je vous ai préparé une revue de presse sur le sujet". Réponse : "Il faudrait peut-être que je communique à ce sujet, alors."

Plus loin, il est question d'avortement. Cela dure 8 minutes, avec de longs moments de silence.

J'avoue que j'étais assez mal à l'aise, me demandant qui parlait. Puis soudain, la conversation reprend : plus aucun doute ne m'était permis. Oui, il s'agissait bien d'un évêque de l'Eglise qui est en France.

N'empêche, c'est marrant d'entendre cela sur son propre répondeur...

 XA

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 09:36
que j'évoquais samedi, est accessible sur le site du petit placide. Un grand merci à lui pour cette mise en ligne.
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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 07:53
http://a34.idata.over-blog.com/216x300/3/18/45/53/Mgr-Aillet-Rome.jpgEn cliquant ici, on peut retrouver une video de l'intervention de Mgr Marc Aillet lors du Congrès Théologique qui s'est tenu EN L’AULAMAGNA DE L’UNIVERSITE PONTIFICALE DU LATRAN, LES JEUDI 11 ET VENDREDI 12 MARS 2010, congrès dont le thème fut « Fidélité du Christ, fidélité du Prêtre ». 

Une intervention fort intéressante, qui nous permet de comprendre pourquoi il peut s'être attiré les foudres de certains

XA
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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 08:50

Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, a réagi hier, par un communiqué, à l'annonce faite par Roselyne Bachelot, lundi, lors de la Journée de la femme, concernant la revalorisation forfaitaire de l'acte de l'interruption volontaire de grossesse.

« Alors que la France connaît un fort taux d'IVG, deux fois plus qu'en Allemagne, le ministre de la santé vient d'annoncer le relèvement tarifaire pour l'avortement, écrit-il. L'on ne peut être insensible au fait que 83 % des femmes (sondage Ifop-Alliance pour les droits de la vie publié le 4 mars 2010) reconnaissent que l'avortement laisse des traces psychologiques difficiles à assumer et 60 % d'entre elles souhaiteraient éviter d'y avoir recours. »

« Cette revalorisation d'un acte qui donne la mort au plus faible est un couperet antisocial, poursuit Mgr Aillet [...] Il est fort regrettable que Madame Bachelot ne veuille pas prendre en compte l'expression des Françaises qui plébiscitent, au contraire, une vraie politique de prévention de l'avortement et d'accompagnement des femmes enceintes. »

Réactions

Cette prise de position suscite déjà des réactions, en particulier celle de Marie-Paule Lavergne, présidente de l'association départementale du planning familial : « Je ne suis pas surprise par cette déclaration. L'Église est contre la contraception, le préservatif et évidemment l'avortement. Nous combattons ces idées, ceci pour la défense des femmes, de leurs droits, et pour le respect de la loi, qui nous semble même trop restrictive. »

Autre réaction, celle de Martine Lignières-Cassou qui, en tant que députée, fut rapporteur de la loi de 2001 sur la contraception et l'IVG. « Qu'un évêque français prenne une telle position, publiquement, est extrêmement inquiétant, souligne la députée-maire de Pau. Cette déclaration s'inscrit dans un mouvement général de régression des droits des femmes. Et pas seulement sur l'IVG, même si l'on sent, depuis quelques années, une forte pression des mouvements anti-avortement. »

« On connaît les difficultés d'accès à l'IVG, poursuit Martine Lignières-Cassou. C'est pourquoi cette mesure d'augmenter de 50 % le forfait des actes d'IVG réalisés en milieu hospitalier est une bonne mesure. Je me souviens qu'en 2001, Mme Bachelot était l'un des rares députés de droite à défendre la loi. Elle reste donc fidèle à ses convictions. »

Auteur : Olivier Plagnol
Sud Ouest - Vendredi 12 mars 2010 
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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 22:39


Merci, Votre Eminence... Merci Perepiscopus.

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 06:56
On me cache tout, on ne me dit rien...



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