Derrière ces quatre lettres, un trouble de la vision :
La Dégénérescence Maculaire Liée à l'Age ou “DMLA” est une atteinte de la macula. La macula est la zone centrale de la rétine permettant la vision fine (ou centrale), c'est-à-dire par exemple la lecture, la reconnaissance des détails, des visages, la conduite automobile,... Cette localisation centrale explique que la DMLA peut entraîner une tache floue au centre du champ visuel, mais qu'elle laisse habituellement intacte la vision périphérique ou latérale.
Cette maladie est aujourd'hui la première cause de handicap visuel chez les personnes âgées de plus de 50 ans dans les pays développés, atteignant plus d’un million d’individus en France et des centaines de millions à travers le monde. Le risque de survenue de la maladie augmente avec l'âge pour dépasser 25% de la population après l'âge de 75 ans.
La DMLA est une affection multifactorielle avec une composante génétique. En effet, le risque de DMLA est environ 4 fois plus important s'il existe déjà des individus atteints dans la famille. Des travaux de biologie moléculaire récents viennent d’identifier des facteurs génétiques impliqués dans la maladie. D'autre part, la consommation de tabac augmente le risque d'un facteur 3 à 6. La surcharge pondérale est aussi un facteur potentiel d'aggravation.
Un fond d'œil réalisé par un médecin ophtalmologiste est le meilleur moyen d’identifier et de surveiller le plus tôt possible les lésions annonciatrices de la DMLA ou éventuellement la maladie elle-même. Si besoin, des examens complémentaires, en particulier angiographies (photographies du fond d'œil après injection veineuse d'un produit de contraste) et OCT (image en coupe de la rétine) aideront à préciser le diagnostic et la décision thérapeutique.
Il existe de très nombreuses formes de la maladie.
Les Précurseurs (stade initial, ou Maculopathie Liée à l’Age).
Ils peuvent être observés à l'examen du fond d'œil avant l'apparition des signes de la maladie proprement dite, souvent même avant les premiers symptômes. Les précurseurs les plus caractéristiques sont les “drusen” (accumulation de dépôts sur la rétine) et les anomalies de l'épithélium pigmentaire rétinien. Cette situation n'évolue pas obligatoirement vers une forme plus sévère.
La forme “Atrophique” ou “Sèche”.
Dans ce cas, une perturbation du métabolisme cellulaire entraîne progressivement une dégénérescence atrophique des cellules rétiniennes. Les premiers signes peuvent être une gêne à la lecture ou à l'écriture, ou une baisse progressive de l'acuité visuelle. Cette forme évolue en général lentement, permettant aux patients atteints de conserver longtemps une vision relativement satisfaisante, malgré une gêne pour les activités nécessitant la reconnaissance des détails.
La forme “Exsudative” ou “Néovasculaire” dite “Humide”.
Cette forme se caractérise par le développement de vaisseaux dits “néovaisseaux” dans la région maculaire. Ces vaisseaux anormaux sont fragiles et laissent diffuser du sérum, entraînant un décollement séreux, ou du sang, entraînant une hémorragie. L'évolution dépendra du type et de la localisation de ces vaisseaux anormaux, de la survenue éventuelle de soulèvements rétiniens, d'hémorragies, et de la réponse aux traitements.
Les premiers signes d'alerte - déformations des lignes droites, diminution brutale d'acuité visuelle ou des contrastes, tache sombre centrale - doivent entraîner une consultation rapide par un médecin ophtalmologiste. (N'hésitez pas à en consulter plusieurs en cas de doute ou si vous sentez que votre ophtalmologiste ne sait pas trop où il va.) Il est en effet très important de détecter les premiers signes d'une dégénérescence maculaire exsudative, car les traitements sont d'autant plus efficaces que le diagnostic est posé tôt.
En gros, lorsque vous êtes atteint de DMLA, vous voyez petit à petit comme cela :
Je ne vous le cache pas, par moments, on a un peu la trouille que le deuxième oeil soit touché...
XA
source : www.association-dmla.com