Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 10:05

 

 

 

Partager cet article
Repost0
5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 15:40

La chambre des députés argentine a donné son feu vert à un projet de loi autorisant le mariage homosexuel, mais il manque encore l'accord du Sénat pour que le pays devienne le premier en Amérique latine à légaliser l'union matrimoniale entre personnes du même sexe. La proposition, fustigée par l'Eglise dans ce pays très majoritairement catholique, a recueilli 126 voix pour et 109 contre au cours d'une session de 12 heures qui s'est achevée au petit matin. Cinq députés se sont abstenus.

La coauteur du projet, Vilma Ibarra (majorité de centre-gauche), propose de remplacer la mention "d'homme et femme" par "contractants" dans le code civil. Sans attendre cette éventuelle réforme, Alex Freyre et José Maria Di Bello ont été les premiers homosexuels à se marier en Amérique latine le 28 décembre en Terre de feu (sud), avant d'être imités par quatre autres couples gays ou lesbiens.

Une bataille juridique s'en est suivie. Des juges ont tenté d'annuler ces actes au motif que l'article 172 du Code civil ne prévoit pas le mariage entre personnes du même sexe, mais les couples concernés ont fait appel. Le mois dernier, l'Eglise catholique est montée au créneau contre ce projet, estimant que s'il était adopté, "l'Etat agirait de manière erronée et entrerait en contradiction avec ses propres devoirs, en modifiant les principes de la loi naturelle et de l'ordre public de la société argentine".

Partager cet article
Repost0
21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 12:59

Lisu dans LE PROGRES de ce jour :

279 euros par mois pour 24 ans de service ecclésiastique ! Voila la retraite accordée à Jean Desfond, ancien prêtre des paroisses d'Oullins et de La Duchère.

Un cas qui n'est pas isolé, puisque 60 parmi 10 000 cas recensés, prêtres et religieux (se), portent l'affaire en justice. Effectivement, les assurés AMC (Anciens ministres du culte) bénéficient d'un régime de retraite spécial et fort méconnu.

Jean Desfond a porté son affaire devant le tribunal des affaires de la sécurité sociale. « Nous demandons une indemnité compensatoire entre la pension servie par la Cavimac, caisse de retraite des cultes, et ce que l'on toucherait sur la base du Smic durant la période ecclésiastique », précise Jean Desfond. Les AMC demandent également la prise en compte de leur période de formation au séminaire.

Partager cet article
Repost0
17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 09:49

 

http://fr.reuters.com/resources/r/?m=02&d=20100416&t=2&i=92967300&w=450&r=2010-04-16T184534Z_01_APAE63F1G4200_RTROPTP_0_OFROE-BRESIL-RIO-CHRIST-20100416RIO DE JANEIRO (Reuters) - Des vandales ont peint à la bombe des graffiti sur la statue du Christ Rédempteur qui domine Rio de Janeiro du haut du mont Corcovado, ce qui a amené le maire de la ville à dénoncer un "crime contre la nation". 

 

La tête, les bras et la poitrine de cette statue d'environ 40 mètres de haut, qui domine les montagnes, les plages et la baie de Rio, ont été couverts d'inscriptions à l'aide d'échafaudages mis en place pour des travaux d'entretien.

 

"Ces criminels paieront pour ce qu'ils ont fait. Ils iront en prison", a affirmé le maire de Rio, Eduardo Paes, cité vendredi par le journal O Globo. "Rio de Janeiro et le Brésil ne méritent pas ça."

 

L'accès de la statue avait été fermé à la suite de pluies torrentielles qui ont provoqué des coulées de boue à travers la ville.

 

Parmi les inscriptions portées sur la statue, on peut lire "Quand le chat n'est pas là, les souris dansent", et d'apparentes allusions à des habitants de Rio ayant péri ou disparu dans des affaires criminelles récentes, selon O Globo.

 

La statue de pierre à savon (stéatite), achevée en 1931, se dresse au sommet du Corcovado (700 mètres). Elle est visible de nombreux points de la ville. Rio a fait un usage abondant de son image, ainsi que de celle du Pain de sucre, pour sa candidature fructueuse à l'organisation des Jeux olympiques de 2016.

 

Stuart Grudgings, Philippe Bas-Rabérin pour le service français

 

Partager cet article
Repost0
13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 12:07

LEMONDE.FR | 13.04.10 |

 

Fessera ou fessera pas ? La fessée divise. Selon une étude réalisée outre-Atlantique et publiée lundi dans Pediatrics, les enfants qui reçoivent fréquemment une fessée à 3 ans ont toutes les chances de devenir plus agressifs dès l'âge de 5 ans.

 

L'Université de Tulane, en Louisiane, s'est penchée sur la pratique de 2 500 mères américaines. Près de la moitié (45,6 %) affirmaient ne pas avoir corrigé leur enfant d'une fessée au cours du mois précédent, 27,9 % l'avaient fait une ou deux fois, et plus d'un quart, 26,5 %, l'avaient fait plus de deux fois. Par rapport aux enfants qui n'étaient pas frappés, ceux qui subissaient régulièrement un châtiment ont montré des signes d'agressivité  à l'âge de 5 ans : ils ont même fait preuve "d'insolence, de cris, de cruauté, de méchanceté vis-à-vis des autres". "Certains se battent, exercent des menaces, voire détruisent des choses", a affirmé Catherine Taylor, chercheuse en santé publique à l'Université de Tulane.

L'Académie américaine de pédiatrie s'est prononcée contre la fessée et préconise le bon vieux "coin" comme punition, de quoi donner à l'enfant le temps de réfléchir à ses actes et leurs conséquences. Malgré ces recommandations, la plupart des parents aux Etats-Unis approuvent ou ont utilisé le châtiment corporel comme un outil de discipline, dit l'étude. "L'étude suggère que même des formes mineures de châtiment corporel accroissent les risques d'un comportement agressif de l'enfant", ajoute l'enquête.

 

Côté Vieux Continent, une étude de TNS Sofres-Logica réalisée pour Dimanche Ouest France en novembre 2009 soulignait que deux tiers des parents – et parmi eux, surtout des sympathisants de droite, des ouvriers et des hommes – avaient recours à la fessée, mais exceptionnellement, 52 % d'entre eux estimant que la fessée est un geste à éviter, qui banalise la violence.

Le Monde.fr, avec AFP

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 10:09

J'évoquais dernièrement le scandaleux dossier que le mensuel mag2Lyon a réalisé dans son numéro d'avril. On peut lire sur le site du magazine le début de l'article.

Je ne fais que relever un point, ce passage de l'article :

"L’Eglise catholique a-t-elle vraiment tiré la leçon des scandales pédophiles ? Mag2 Lyon ne s’est pas contenté des discours officiels en envoyant trois journalistes raconter à des prêtres lyonnais qu’ils avaient été abusés sexuellement dans leur jeunesse par des curés. Extrait d'un face-à-face innatendu (sic) avec l'archevêque de Lyon, Mgr Barbarin. 

Saint-Jean, Vendredi 18 h. Je débarque dans cette vénérable basilique au cœur du Vieux Lyon. Seule certitude, ici plusieurs prêtres assurent deux heures de confessions. Il y a foule. Une dizaine de fidèles recueillis attendent leur tour, debout. L’un d’entre eux m’explique que c’est Barbarin lui-même qui assure cette permanence avec plusieurs prêtres lyonnais. Pas question de me confesser. Mais je veux absolument avoir un tête-à-tête avec lui pour tester sa réaction. 18h15, il fait une pause pour venir saluer ceux qui font la queue." 

Je réécris ce que j'affirmais dans mon précédent post. C'est se moquer du monde que de parler de "face-à-face inattendu" avec le cardinal Barbarin. Les Lyonnais savent que le vendredi soir le cardinal est à l'écoute de ses fidèles diocésains dans la cathédrale. Il ne me choquerait pas de lire sur le site du diocèse de Lyon un communiqué de protestation de l'archevêché en bonne forme.

Je profite de ce post pour indiquer que ce vendredi 9 avril, à 19h, 5 ans après la mort du pape Jean-Paul II, une Messe-anniversaire sera célébrée par le cardinal Philippe Barbarin à la primatiale Saint-Jean. Cette Messe sera précédée, à 18h30, par l’adoration du Saint-Sacrement. 

 

Partager cet article
Repost0
7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 09:21

Sous prétexte de soutien à l'économie locale, l'Irlande cède petit à petit...

 

AFP - 02/04/2010 à 17h11

Les pubs de Limerick, l'une des plus importantes villes d'Irlande, ont été autorisés à ouvrir un Vendredi saint pour la première fois depuis 83 ans grâce à l'engouement des Irlandais pour le rugby qui l'a l'emporté sur une loi interdisant l'ouverture des pubs ce jour-là

Depuis une loi datant de 1927, les pubs de la très catholique Irlande n'ont pas le droit d'ouvrir en ce jour solennel où les chrétiens commémorent la crucifixion de Jésus. Jusqu'à cette année, du moins.

La confrontation à guichets fermés des deux plus importantes équipes de rugby du pays et ex-championnes d'Europe --Munster et Leinster-- vendredi au stade de Thomond park à Limerick (sud-ouest de l'Irlande) a modifié la donne.

Les propriétaires de pubs de cette ville située au coeur de l'Irlande du rugby et qui abrite les plus fervents supporteurs de l'équipe de Munster, ont obtenu de la justice une exemption à la législation pour pouvoir profiter de la manne financière des dizaines de milliers de fans du ballon ovale qui ont afflué dans leur ville.

Lors d'une audience le mois dernier, une centaine de "publicans" ont estimé que ce match pourrait injecter 7,5 millions d'euros dans l'économie locale, durement touchée par la récession en Irlande.

Cette exemption est considérée comme un événement marquant et aurait été inimaginable il y a encore quelques années lorsque la puissante église catholique d'Irlande --actuellement affaiblie par un scandale sur des abus sexuels sur enfants commis par des prêtres pendant des décennies-- imposait la conduite à suivre.

Après le feu vert de la justice, des T-shirts ont été vendus arborant le slogan: "Officiellement plus fort que l'église catholique. Le Vendredi saint du rugby de Munster".

Jerry O'Dea, président de la Vintners Federation de Limerick, qui représente les propriétaires de pubs de la ville, a estimé qu'il s'agissait d'une victoire "de bon sens".

Le journaliste chargé des questions religieuses pour le Irish Independent et responsable de l'Institut Iona qui défend les valeurs catholiques, David Quinn, a écrit vendredi: "Avec l'église sur les genoux, même les propriétaires de pubs prennent part à la curée".

Partager cet article
Repost0
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 17:49

Ce sera bien jusqu'à la lie...

 

C'est à lire en cliquant ici.

 

 

Partager cet article
Repost0
2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 10:45

À la suite de la lettre d'excuses d'Éric Zemmour à la Licra , le président de cette organisation de lutte conte le racisme et l'antisémitisme a répondu au polémiste par une lettre ouverte que nous reproduisons ci-dessous. Alain Jakubowicz devait débattre avec Zemmour sur BFM TV en fin de semaine dernière. Le polémiste, attaqué pour ses propos sur la délinquance des "Noirs" et des "Arabes", s'est désisté. Le président de la Licra profite de cette lettre ouverte pour répondre aux arguments de Zemmour. 
http://www.lepoint.fr/content/system/media/1/201004/89466_une-zemmour.jpg
La lettre 

Paris, le 31 mars 2010 

Monsieur, 

Vous avez décidé de rendre publique la lettre que vous m'avez adressée le 23 mars 2010après que nous nous sommes rencontrés à l'initiative de votre avocat. Au terme de cette lettre, vous formiez le voeu que notre dialogue se prolonge "hors de l'enceinte d'un tribunal". J'en ai accepté le principe, mais vous avez, en définitive, refusé le débat que vous aviez vous-même proposé. Votre défection me contraint de vous répondre par la voie épistolaire que vous avez choisie. 

Vous prétendez en premier lieu avoir été victime de "la mise en scène tout de gouaille cynique d'un Ardisson sur Canal+" à l'occasion de votre désormais célèbre sortie sur "les Noirs et les Arabes". L'accusation est grave. J'espère que Thierry Ardisson mettra à exécution sa menace de vous traîner en justice. Non pas que je vous souhaite le moindre mal, mais ce sera la seule façon de savoir qui de vous deux dit la vérité. Une chose est claire : l'un ou l'autre ment. Lequel ? Les téléspectateurs ont le droit de savoir. 

Au-delà de ce règlement de comptes entre deux stars médiatiques, vous contestez avoir déclaré : "Tous les Arabes et Noirs sont délinquants." Je vous le concède volontiers. Vous avez, en revanche, affirmé que "la plupart des trafiquants sont des Noirs et des Arabes", ajoutant : "C'est un fait." Contrairement à ce que vous prétendez, ces propos ne sont pas venus en réponse aux "arguments développés par les autres intervenants (au débat auquel vous avez participé) selon lesquels la police n'arrête que les Arabes et les Noirs". Il suffit de se reporter à l'enregistrement de l'émission pour constater que cela est faux. C'est vous qui avez parlé des "Noirs" et des "Arabes" et personne d'autre. Cette réécriture de l'histoire est symptomatique de votre incapacité à assumer la responsabilité de vos propos. 

De la même façon, les prétendues preuves de la véracité de vos accusations, que vous tentez de m'opposer dans votre courrier, sont sans fondement. Je n'en donnerai qu'un exemple. Vous prétendez : "En 2007, dans un article du Point , qui avait eu accès aux synthèses de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP), de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), on évaluait entre 60 et 70 % des suspects répertoriés issus de l'immigration." Depuis quand les suspects sont-ils des coupables ? Et, puisque vous vous prévalez de cet article du Point, il est important de préciser que les suspects dont il fait état ont été répertoriés en seule considération de la consonance de leur nom. Combien sommes-nous dans notre beau pays de suspects en puissance (ou plutôt en impuissance) pour cause de délit de sale nom ? Cela me rappelle une militante de la Licra, issue d'une "minorité visible", qui, bien que française, me demandait récemment quand elle cesserait enfin d'être une immigrée. Devais-je lui répondre "jamais" au nom du parler vrai qui vous est si cher ? 

Vous pouvez, certes, compter sur le singulier soutien d'un célèbre avocat général, qui a proposé sur son blog à "un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles..." pour constater que vos propos sur les Noirs et les Arabes sont "un fait". À l'heure où le pouvoir politique envisage de remplacer les juges d'instruction par les représentants du ministère public, pareille assertion, émanant d'un haut magistrat du parquet, laisse pantois. Sans doute serait-il opportun que le prolixe monsieur Bilger précise de quelles chambres correctionnelles il parle. On ne voit en effet guère "d'Arabes et de Noirs" à la 11e chambre du tribunal correctionnel spécialisée dans les délits financiers. 

Mais, au-delà de ces arguties, l'essentiel tient dans les statistiques publiées par l'administration pénitentiaire que monsieur Bilger ne peut ignorer, selon lesquelles 81,8 % des personnes détenues en France au cours de l'année 2009 étaient de nationalité française. C'est la seule statistique qui vaille, la République ne demandant pas compte à ses enfants de la couleur de leur peau ou du Dieu dans lequel ils croient. Est-il d'ailleurs si important de savoir combien, parmi nos concitoyens qui ont commis des délits, ne sont ni blancs ni chrétiens ? 

Je m'amusais encore à vous entendre vanter, il y a peu, les mérites de l'assimilation des immigrés italiens, portugais et polonais, comme si cela avait été de soi et que ces immigrés modèles n'avaient jamais été traités de "sales ritals", "sales portos" ou "sales polaks". Ignorez-vous la violence des attaques racistes dont les travailleurs italiens vivant sur notre sol ont été victimes à la fin du XIXe siècle, après que Jeronimo Caserio eut assassiné le président Sadi Carnot ? Et que dire de nos concitoyens descendant du génocide arménien, qui transmettent à leurs enfants les prénoms et la langue de leurs aïeux ? Sont-ils moins français que vous et moi ? Et puisque je vous ai aussi entendu sommer les "nouveaux Français" d'aduler les personnages de l'histoire nationale, serais-je moins français que vous, moi qui préfère Mordekhaï Anielewicz, héros du soulèvement du ghetto de Varsovie, au maréchal Pétain, dont vous considérez en page 117 de votre dernier livre Mélancolie française que son seul tort fut d'avoir attendu les Américains ? 

Vous revenez également dans votre lettre sur les propos que vous avez tenus dans l'émission de France O, en déclarant que la discrimination est un droit. Vous écrivez que le "concept même de discrimination est dangereux" et qu'il "pousse à la délation et à l'irresponsabilité". Serait-il dangereux de dire que les juifs ont été victimes de discrimination de la part de l'État français ? Sans doute, si l'on considère que même le sinistre René Bousquet trouve grâce à vos yeux, pour avoir "obtenu des Allemands la distinction salvatrice entre juifs français protégés et juifs étrangers, embarqués pour les camps de la mort", comme c'est écrit dans votre ouvrage. Quelle réécriture de l'histoire ! 

Vous me reprocherez probablement, comme à votre habitude, de sombrer dans la complainte victimaire. Car dire que les juifs hier, "les Arabes et les Noirs" aujourd'hui, sont victimes de discrimination, ne serait, selon vous, que fantasmes des associations antiracistes que vous qualifiez de "ligues de vertu". Non, les associations antiracistes ne sont pas des ligues de vertus, elles sont les guetteurs dont toute société démocratique a besoin. Contrairement à ce qui a pu être dit, la Licra n'est aucunement opposée à la liberté d'expression ; elle n'a pas davantage appelé à la moindre sanction à votre encontre. Elle n'en a ni la qualité ni la prétention. La Licra s'est contentée de rappeler que dans un État de droit, la limite à la liberté est fixée par la loi. Et, contrairement à ce que vous avez affirmé à l'antenne de France O, la discrimination, dans notre pays, n'est pas un droit, mais un délit. Personne ne vous interdit de contester le bien-fondé de cette loi. Mais il vous appartient de la respecter tant qu'elle est la loi. Votre logique me fait penser à ces intégristes, qui, parce qu'ils sont opposés à la loi Veil, s'arrogent le droit d'occuper les centres de planning familial pour empêcher les femmes de se faire avorter. Curieuse conception de la démocratie. 

Au final, cette polémique autour des vos propos soulève la question plus large de la responsabilité des leaders d'opinion. Lorsque vous affirmez à la télévision à une heure de grande écoute que "la plupart des trafiquants sont des Noirs et des Arabes", sans la moindre réserve ni explication, vous ne pensez pas aux dégâts que de tels propos occasionnent dans la société française. Votre statut d'homme public, respecté et écouté, vous donne des droits, mais aussi des devoirs. Vous avez, certes, le droit d'énoncer ce que vous considérez être des vérités, mais vous avez le devoir de dire que c'est votre vérité, pas LA vérité. Or, en tenant les propos que vous avez tenus et en ajoutant de manière péremptoire "c'est un fait", les téléspectateurs sont sommés de vous croire ; c'est ce qui n'est pas acceptable. 

Conscient qu'un débat est préférable à un procès, je reprends à mon compte votre invitation de poursuivre notre dialogue "hors de l'enceinte d'un tribunal". 
Je vous prie de croire, Monsieur, en l'assurance de mes sentiments républicains. 

Alain Jakubowicz 
président de la Licra

 

Source : Le Point

Partager cet article
Repost0
1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 13:13
Revenu aux commandes d’Apple en 1997, Steve Jobs n’en finit plus d’imposer sa marque au monde du multimédia. Pour les fanatiques de la Pomme, il est le deus ex machina capable de résoudre tous les problèmes et de nous faire entrer dans le futur. Portrait d’un visionnaire narcissique devenu une icône pour toute une génération.

Allez-vous continuer à vendre de l’eau sucrée toute votre vie ou voulez-vous changer le monde avec moi ? » Lorsqu’il proposa, en 1983, à John Sculley – alors président de Pepsi Cola – de venir le rejoindre chez Apple, Steve Jobs avait vingt-huit ans. A l’époque, Apple – la Pomme – était déjà réputée pour la qualité de ses ordinateurs.http://www.lespectacledumonde.fr/images/stories/dossier/565dossier40%202.jpg

Aujourd’hui, revenue sous la houlette de son créateur après une parenthèse de douze ans, l’entreprise vaut 140 milliards de dollars en Bourse et réalise un chiffre d’affaires de près de 50 milliards de dollars ! Steve Jobs – sans John Sculley, parti vers d’autres horizons – a réorienté avec succès ses activités vers la fabrication de produits électroniques hybrides – tout à la fois ordinateur, console de jeux, téléphone ou lecteur numérique – qui transforment nos modes vie et anticipent l’avenir. Steve Jobs n’a pas inventé l’ordinateur portable ni le baladeur musical ni le téléphone intelligent (smartphone). Tous ces produits existaient déjà sur le marché avant les siens. Mais il a su les rendre « irrésistibles » en améliorant leur design et leur fonctionnalité. Ce n’est déjà pas si mal. Voilà pour le versant clair du personnage.

Visionnaire de génie pour les uns, l’homme a aussi ses détracteurs. « Si l’Eglise de scientologie était une entreprise et se lançait dans l’électronique grand public, elle deviendrait Apple », note Dan Lyons, journaliste à Newsweek et créateur d’un blog intitulé « The Secret Diary of Steve Jobs (Le journal secret de Steve Jobs) ». Plusieurs de ses anciens collaborateurs le décrivent comme un personnage tyrannique et narcissique. Son perfectionnisme frôlerait la maniaquerie. Son goût du secret friserait la paranoïa ! Voilà pour le versant noir.

Né à San Francisco en 1955 d’une mère américaine et d’un père syrien, Steve Paul Jobs est un enfant de la Silicon Valley, le cœur de la révolution informatique californienne. Abandonné à sa naissance par ses parents naturels, il est adopté par un couple d’Américains bien tranquille, les Jobs. Il passe son enfance et son adolescence à Mountain View, puis à Cupertino, dans le comté de Santa Clara, au sud de la baie de San Francisco. Après avoir terminé ses études au Homestead High School de Cupertino, Steve Jobs s’inscrit au Reed College de Portland, dans l’Oregon. Au bout d’un semestre, il décroche et commence à suivre, en auditeur libre, des cours de calligraphie.

Sa rencontre avec Steve Wozniak, en 1974, marque une date dans l’histoire de sa vie. Américain d’origine polonaise, Steve Wozniak est le « petit génie » de la bande. Son père ingénieur chez Lockheed lui a donné le goût des mathématiques. Il est passé par la célèbre université de Berkeley avant, lui aussi, de renoncer à ses études. En avril 1976, âgés respectivement de vingt et un et de vingt-six ans, les « deux Steve » fondent Apple. Selon une histoire chère à la mythologie de la Silicon Valley, les deux jeunes entrepreneurs auraient mis au point leur premier ordinateur dans le garage de la maison des Jobs. Le nom d’Apple aurait été choisi par Steve Jobs en souvenir d’un voyage au Népal, où il avait passé son temps à manger des pommes en même temps qu’il s’initiait aux principes du bouddhisme. Le premier logo de la firme représentait Isaac Newton assis au pied d’un arbre avec la fameuse pomme au-dessus de la tête. Il sera assez vite remplacé par l’image unique d’une pomme croquée.

« N’inventez jamais quelque chose que les gens ne veulent pas », recommandait Thomas Edison. Le talent de Jobs et de Wozniak fut de concevoir des ordinateurs conviviaux que tout le monde pouvait utiliser. Introduite en Bourse en 1980, l’entreprise devient une des valeurs vedettes de Wall Street, faisant de Jobs et de Wozniak des millionnaires avant l’âge. Quatre ans plus tard, Apple lance un appareil qui va devenir une référence sur le marché de l’ordinateur personnel : le Macintosh. C’est le premier ordinateur doté d’une interface graphique – fenêtres, icônes, menus, souris –, des innovations technologiques repérées dans les laboratoires de l’entreprise Xerox qui ne les avaient jamais exploitées. Pour le lancement commercial de cet ordinateur, Steve Jobs révèle un vrai talent de communicateur : le 22 janvier 1984, il fait diffuser une publicité intitulée « 1984 dévoile le Macintosh », lors de la mitemps de la finale du Super Bowl américain, le plus grand événement sportif aux Etats-Unis et le plus regardé à la télévision. Le clin d’oeil au titre du livre d’anticipation de George Orwell est manifeste.

Pourtant, malgré toutes ses qualités, le Macintosh ne va pas réussir à s’imposer face à la concurrence des ordinateurs PC (personal computer). Accroché à son propre système d’exploitation, le Macintosh n’est pas compatible avec les autres ordinateurs qui, peu à peu, optent tous pour les logiciels DOS, puis Windows, développés par Microsoft, l’entreprise de Bill Gates. Marginalisée, la firme voit ses parts de marché s’amenuiser. En 1985, sous la pression des actionnaires, John Sculley, devenu président d’Apple, pousse Steve Jobs vers la sortie. Le voilà « viré » de l’entreprise qu’il a fondée par l’homme qu’il a embauché. On a connu meilleur destin. Il lui faudra deux ans pour rebondir.

En 1987, Steve Jobs achète d’abord NeXT Computer, une société spécialisée dans la fabrication d’ordinateurs haut de gamme. Parallèlement, il convainc son ami George Lucas, réalisateur de la Guerre des étoiles, de lui céder pour dix millions de dollars une petite société de production de dessins animés par ordinateurs. Baptisée Pixar, le nouveau studio se lance, à partir de 1991, dans la production de moyens et de longs métrages. En 1995, il sort Toy Story, le premier film entièrement réalisé en images de synthèse. C’est un énorme succès. Il sera suivi par bien d’autres, comme le Monde de Nemo, Ratatouille, Wall.E… Sentant le danger, Disney finira par acheter Pixar pour la somme de 7,4 milliards de dollars (par échange d’actions), faisant de Steve Jobs l’un des plus gros actionnaires individuels de Disney.

Entre-temps, la situation s’est dégradée chez Apple. En 1996, la firme a enregistré ses premières pertes. Affolés, les actionnaires d’Apple se retournent vers Steve Jobs. On est en 1997. Le monde de l’informatique et de l’électronique grand public est en pleine révolution numérique dont Internet est à la fois le produit et le symbole. Dès son retour, Steve Jobs impose un nouveau défi à ses équipes d’ingénieurs : « Think different (pensez différemment) », dont il va faire désormais son mot d’ordre. Avec sa forme monobloc et ses couleurs pimpantes, l’ordinateur iMac, sorti en 1998, est le premier produit de cette nouvelle ère Jobs. Apple en vendra 6 millions d’exemplaires.http://www.lespectacledumonde.fr/images/stories/dossier/565dossier40%201.jpg

Une deuxième étape est franchie en octobre 2001 avec la mise sur le marché d’un baladeur musical (lecteur MP3) équipé d’un disque dur. Cette fois, Apple va vendre 250 millions d’exemplaires de cet appareil qui, baptisé iPod, contribuera à populariser l’achat de musique sur Internet, via une plate-forme de distribution iTunes. A Wall Street, l’action Apple s’envole. Rien ne semble devoir arrêter la course de Steve Jobs. Pas même la maladie. En 2004, il doit ainsi subir l’ablation d’une tumeur cancéreuse au pancréas. Les rumeurs les plus folles courent sur son état de santé. Trois ans plus tard, Steve Jobs est toujours là. En 2007, Apple frappe un grand coup en présentant son téléphone intelligent, l’iPhone. Surnommé « Jesus phone » par les journalistes spécialisés, l’iPhone est un petit « bijou » de technologie. Il est le premier téléphone mobile entièrement tactile du marché. Véritable ordinateur de poche, il permet non seulement de téléphoner et d’envoyer des courriels, mais aussi de surfer sur Internet et d’accéder à de multiples services : météo, GPS, jeux, actualités radiophonique et télévisée… Aujourd’hui, le seul iPhone représente près du quart des revenus du groupe Apple.

Jusqu’où ira Steve Jobs? Le 27 janvier dernier, au Yerba Buena Center for the Arts, à San Francisco, vêtu de son éternel polo noir et d’un jean tombant sur des baskets, Steve Jobs a présenté à la foule le dernier-né d’Apple, l’iPad. C’est une sorte d’ardoise magique, grande comme une feuille de papier de format A4 et dotée d’un écran couleur tactile. Cette tablette numérique permet de se connecter à Internet et d’accéder à l’Apple Store, le magasin d’application de l’iPhone. Il permet aussi de lire un livre, un journal ou de regarder une vidéo debout dans le métro ou assis sur un canapé. L’iPad sera commercialisé au printemps. Selon le modèle proposé, le prix de l’appareil se situera entre 500 et 800 dollars. Apple a pris contact avec les grandes maisons d’édition (livres, manuels scolaires, journaux) pour établir les bases de leur future collaboration. Les éditeurs fourniront le contenu. Apple apportera son iPad pour la lecture numérique. Pour chaque achat d’une application payante sur ce « kiosque numérique », l’utilisateur sera débité via sa carte de crédit. La recette sera ensuite répartie entre Apple et les éditeurs… « Le moyen le plus sûr de prévoir l’avenir, c’est de l’inventer », disaient, il y a trente ans, les ingénieurs de la Silicon Valley. Pour Steve Jobs, le futur a déjà commencé.

Partager cet article
Repost0