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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 12:31

Depuis novembre, la communauté catholique traditionnelle d’Amiens (Fraternité Saint-Pie X) célèbre la messe dans la rue. Pourquoi cette étrange situation dont aucun média national (et spécialement pas le journal catholique La Croix) n’a rendu compte ? Nous avons pris contact avec le district de France de la Fraternité Saint-Pie X, qui nous a orienté vers l’abbé Grégoire Celier, actuel rédacteur en chef de la Lettre à nos frères prêtres.

M&Vie. Où en est la situation à Amiens actuellement ?
Abbé Grégoire Celier : Je crois qu’il est bon de commencer par un bref historique. On a dit, en particulier, que nous sollicitions une église au nom du Motu proprio : mais l’affaire a démarré plusieurs mois avant le Motu proprio. La réalité est beaucoup plus simple, et c’est pourquoi elle aurait dû se régler d’une façon simple… si l’évêque d’Amiens ne s’était tout à coup braqué, pour une raison qui nous échappe encore.

 
Il y a une forte dissension entre l’évêque d’Amiens et vous ?
Elle vient exclusivement de lui. Pour notre part, aujourd’hui encore, nous sommes ouverts à tout dialogue. En fait, nous disposions à Amiens depuis 35 ans d’une chapelle louée par le Conseil général. Ce dernier nous a prévenus en 2006 que cette chapelle était mise en vente. Nous avons proposé de l’acheter mais, pour diverses raisons, le Conseil général a préféré vendre au Conseil régional. En mai 2007, la communauté a été prévenue que la chapelle serait indisponible à la fin du mois d’octobre. Elle a immédiatement lancé des recherches pour trouver un autre lieu convenable. Dans ce court laps de temps, cela n’a pas abouti.
 
C’était un défi difficile à relever…
La communauté a donc décidé de se tourner vers l’évêque, Mgr Jean-Luc Bouilleret, pour solliciter de sa bienveillance la mise à disposition d’un édifice, ne fût-ce que quelques heures chaque dimanche. Il ne s’agissait que d’une solution provisoire, le temps de trouver quelque chose qui convienne. Et la communauté était disposée à envisager avec le diocèse les conditions de cette mise à disposition, afin d’éviter toute ambiguïté. Dans cet esprit, l’abbé de Cacqueray, supérieur de district, est entré en relation avec l’évêché le 21 juin 2007. Le premier contact est positif. Le père Jean-Paul Gusching, vicaire général et représentant de Mgr Bouilleret, déclare : « Mgr l’évêque est au courant de votre situation délicate. Je vous annonce de sa part que le diocèse ne vous laissera pas tomber, et qu’il vous proposera une solution de repli. » Un rendez-vous cordial a lieu le 24 juillet, pour explorer diverses possibilités. Rassuré par ces paroles encourageantes, l’abbé de Cacqueray écrit à Mgr Bouilleret le 6 août, afin de solliciter un rendez-vous. Mais, le 16 septembre, revenant sur la parole du vicaire général, l’évêque d’Amiens refuse toute mise à disposition d’un bâtiment, à quelque condition que ce soit.
 
C’est une douche froide !
C’est très inattendu. L’abbé de Cacqueray reprend sa plume le 3 octobre. Le père Gusching accepte un nouvel entretien le 24 octobre, où il manifeste encore son esprit de conciliation. Mais cet ultime rendez-vous s’avère inutile. La décision de Mgr Bouilleret est définitive : aucun accueil, d’aucune sorte, ne sera accordé à la communauté traditionnelle d’Amiens. Quelques jours plus tard, cette dernière se retrouve donc à la rue, et la situation dure encore sept mois plus tard.
 
Ce refus est très étonnant !
Nous ne le comprenons pas. Mgr Bouilleret a accompli de nombreux gestes d’accueil, par exemple en recevant les musulmans sur le parvis de la cathédrale à l’occasion de divers événements. Lors d’une messe que la communauté a célébrée sur ce parvis, une cérémonie commune avec les anglicans se déroulait au même moment à l’intérieur de la cathédrale. Nous ne comprenons donc pas pourquoi serait seul impossible, seul interdit, le fait de porter secours à des frères catholiques dans la difficulté.
 
Aujourd’hui, où en est-on ?
Mgr Bouilleret s’oppose activement à toute solution sage. Il a même opposé un veto formel à une congrégation religieuse qui, disposant d’une église inoccupée, envisageait de nous la proposer. Alors la communauté s’est tournée vers les autorités civiles, pour voir si une solution ne pouvait pas être trouvée grâce au patrimoine religieux de la ville. Après tout, pas loin d’Amiens, à Compiègne, la mairie a vendu une église à la Fraternité Saint-Pie X en 2003, église que je dessers chaque dimanche. Des contacts ont été établis avec le maire de l’époque, Gilles de Robien, mais celui-ci, lié à l’évêque, n’a rien voulu faire. Résultat, il a été balayé aux élections. La communauté a repris contact avec la nouvelle municipalité. Une pétition appuyant notre demande a déjà recueilli plus de trois mille signatures d’Amiénois, preuve qu’il s’agit bien d’une réalité populaire.
 
Quel est l’avenir pour la communauté d’Amiens ?
Loin de rester inactive, elle se démène, au contraire, pour trouver une solution. J’espère que ces contacts avec l’actuelle municipalité vont aboutir à un dénouement satisfaisant pour tous. Mais les fidèles et leur prêtre, l’abbé Bernard Lorber, sont totalement déterminés : ils ont affronté les rigueurs de l’hiver sans plier, et ne sont pas décidés à s’en laisser conter.
 
Est-ce un avertissement à tous les évêques de France ?
La situation d’Amiens est une situation locale, elle provient exclusivement du revirement de Mgr Bouilleret et de son incapacité à engager le dialogue. Donc, à titre d’affaire locale, elle ne concerne pas les autres évêques. D’un autre côté, il faut savoir que des fidèles de tous bords sont venus, au fil des mois, soutenir la communauté. Par ailleurs, l’évêque d’Amiens a reçu des milliers de lettres s’indignant de son attitude de fermeture. Je crois qu’il y a là quelque chose d’important : les catholiques attachés à la tradition en ont par-dessus la tête d’être méprisés et marginalisés, et l’affaire d’Amiens a sans doute marqué un moment de leur révolte, qui ne va pas s’arrêter de sitôt. Si les évêques ne veulent pas vivre demain chez eux une situation semblable à celle d’Amiens, il faut qu’en beaucoup d’endroits ils changent radicalement d’attitude.

Propos recueillis par Claire Thomas
Source :
monde & vie n°796, p.21
article repris avec l'aimable autorisation de Jean-Marie Molitor
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commentaires

K
mr l abbé Grégoire Celier tient beaucoup de place dans la fraternité, sous le Nom de Paul Sernine il attaque sans arguments les ouvrages de ceux qui, lucides, dénoncent le poison et de la Gnose et du Complot,  dans son brulot  "La  paille et le sycomore " il ne réfute rien, car il ne le peut, mais affirme péremptoirement  que la Gnose n existe pas, qu il n y a pas de complot. Son complice G  de Tarnouarn a été  rejeté de la Fraternité, et comme le disait un auteur   "Ils sont savant Thomistes le jour, mais Grichat en secret". Je doute qu Amiens puisse trouver une solution pour les messes du dimanche, ces deux abbés sont plutot bons comédiens. Lisez "SOUS LA BANNIERE de Bonnet de viller"  vous comprendrez, surtout apres leurs attaques venimeuses contre un groupe d auteurs disparu, seul reste un survivant  ETIENNE COUVERT que l abbé Celier reconnait ne pas avoir lu mais veut démolir, cet auteur et ses amis ont réfuté cet abbé d une façon PARFAITE. Ont ils lui et son complice des connivences avec la tete diocésaine ??
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D
Ste Jehanne d'Arc : " Eveque c est par vous que je meure, j en appelle a Dieu contre vous ""Qui était ce prélat, Hélas, Mgr CAUCHON pierre de son prénom. Aujourd'hui il deevient nécessaire de " DéCauchonniser les esprits Episcopaux .  les Fidéles, les Vrais , ceux de la VERITE DE TOUJOURS, peuvent redire les mots de Jehanne légitimement. Il est bon aussi de rappeler la fameuse et terrible Chanson de Serge  Lama  :: " Je vous salue Marie " , et son intervention chez Drucker,  elle vaut tous les sermons de Careme de notre Dame et de Navarre, Tout est dit sur l effroyable trahison, démolition de l Eglise, la mort de la Liturgie souvent remplacée par un triste floklore, et le HONTEUX  CONCUBINAGE avec le Communisme (  voir  l " accord de Metz de MADIRAN? QUELLE HONTE L' Eglise Prostituée avec le communisme intrinsequement pervers et la honteuse bénédiction de Papes indignes et d éveques et cardinaux trop Laches pour se Mouilleer par un saine réaction,, JEHANNE REVENEZ,  la vraie Eglise et pleine de CAUCHONS Pierre  d achopement pour les ames, boutez les, les ANGLOIS firent moins de mal alors BOUTEZ, BOUTEZ , BOUTEZ .
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F
Dieu seul peut ramener la Vérité dans l Eglise, mais n oublions pas que tout ce que nous demanderons au pere au nom du Christ nous sera donner,  ste Jeanne d Arc disait "les hommes guerroieront et Dieu donnera la vitoire, Est que les Musulmans son ALLAH rue, que nenni , les francais chez eux le sont,  Est ce que l eveque d Amiens condament le vice enseigné officiellement ( Capottes anglaises SOUS PRETEXTE DE BIEN), si non alors il trahit sa mission et devrait fulminer contre cette monstruosité "Damnante", preche t il la priere, la pénitence, la mortification, si non la Vérite n est plus en lui, mais en ceux qu il persécute au lieu des les aider, mais ils sont peut etre un reproche vivant a écarter, catholiques d Amiens ne tolerez plus que votre ville nous fasse honte  a nous les catholiques des coins de France, nous nous sentons honteux de voir que nos freres  FIDELES a la Foi de Toujours sont méprisés sous pretextes  ""episcopaux"
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F
tous les catholiques sinceres , memeceux qui vont a la messe "abritée" peuvent manifester la charité envers ceux qui ont compris les dégats de V2 et qui refusent d apostasier, car il s agit de cela,  devraient verser le Denier du clergé au Pie X,  cela leur permettrait d acheter une eglise vide construite par leurs ancetres et obligerait le "Père Eveque"  ...a plus de charité, avec moins de finances, il saurait ce que c est que de demander la "Charité mon Bon Monsieur"
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F
les catholiques a la rue dans Amiens doivent réclamer ce qui leur appartient de droit :: les Eglises de cette ville ont été construites la plupart avant Vacillant 2 donc par leurs ancetres fidéles a la Vérité de toujours, Monseigneur  Bouilleret préfere les offrie aux autres religions totalement étrangères a leurs constructions.. Alors il faut poser la bonne Question  "Vous etes affilié a quelle loge pour exprimer tant de haine et d injustice contre ceux qui rejettent avec raison Vacillant 2" , ou  alors si ce n est le cas, recherchez la Vérité  ...CELLE DE TOUJOURS
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